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Pointe de Grave - mardi, 26. mars 2019

Bonjour à tous,

Voilà une vingtaine de jours que le suivi de la migration a commencé sur la Pointe de Grave ! Les derniers jours furent productifs en termes de belles observations et de jolis passages pour certaines espèces (79 529 individus comptabilisés, appartenant à 82 espèces différentes).

Une dizaine de bénévoles s’est dernièrement succédée à nos côtés et a pu activement participer au comptage, notamment pour repérer et “ cliquer ” hâtivement les goélands bruns qui passent par centaines, tout au long de la journée et par vent d'ouest, devant le phare de Cordouan, avec déjà pour cette espèce un total de 49 436 individus enregistrés à ce jour !

La journée du 16 mars fut marquée par un vent relativement faible, permettant aux anatidés hivernants de reprendre en masse la route du Nord, avec un très bon score pour les canards pilets (1 405 ind.), les macreuses noires (410 ind.), ainsi que de jolis vols de canards souchets (398 ind.), sans oublier les canards chipeaux, les sarcelles d'hiver, les canards colverts, quoique en moindres effectifs. A noter aussi ce même jour, le passage de 6 oies cendrées et de 161 grues cendrées !

Le vent ayant tourné au nord-est depuis le 19 mars, de nombreux passereaux ont désormais refait leur apparition dans le ciel de la Pointe (hirondelles rustiques et de rivages, huppes fasciées) et l’on retiendra le passage fort attendu du premier Balbuzard pêcheur de la saison.

A noter également quelques furtives “ raretés ”, comme ce Martinet à ventre blanc le 15 mars, ce Fou de Bassan fatigué, en halte dans l'estuaire le 17 mars, ou encore cette courte visite du 19 mars dont nous ont gratifié un Grand Labbe et au moins un Goéland bourgmestre en plumage adulte (espèce arctique fréquentant les côtes atlantiques en hiver), ce dernier passant à courte distance, juste au-dessus du site !

Par ailleurs, la météo des semaines passées - d'humeur humide et maussade – a enchanté les amphibiens locaux, lesquels en ont profité pour rejoindre en masse leurs sites de reproduction sur les zones humides de la commune.

L’équipe de comptage en a donc profité pour partir nuitamment à la recherche du fameux Pélobate cultripède, ce petit crapaud rare qui affectionne tout particulièrement les arrière-dunes (ou “ dunes grises ”). Et ce fut fructueux : 5 individus ont pu être observés lors de l’humide soirée du 06/03/2019, puis d'autres par la suite, dans quelques sites favorables des environs, avec notamment un mâle adulte dans une mare, paré pour la reproduction.

D’autres espèces toutes aussi sympathiques ont été observées à l'occasion, parfois en nombre, comme pour la Rainette méridionale (plusieurs centaines d'individus), mais aussi quelques crapauds calamites et crapauds communs et/ou épineux, une ou deux grenouilles agiles, ainsi que plusieurs magnifiques tritons marbrés en plein déplacement terrestre. Encore une affaire de migration !

Vous pouvez retrouver le détail du suivi de la migration sur le site www.migraction.net.


 
posté par Laurent Couzi, édité par Anonyme
Pointe de Grave - jeudi, 3. mai 2018

Des nouvelles de la Pointe de Grave !

La migration des tourterelles des bois est maintenant lancée à la Pointe de Grave et le suspense demeure au sujet des résultats de l'année. L'espèce a en effet subi un déclin particulièrement important au cours des dernières décennies.

Classée comme « Vulnérable » sur la Liste Rouge française, on estime que 77 % de la population européenne a disparu depuis 1980. En 2004 à la Pointe de Grave, 44 436 individus étaient encore recensés. Depuis 2011, les chiffres n'ont plus dépassé les 10 000 individus, avec un total de seulement 5 040 oiseaux comptabilisés l'année dernière.

Cette chute inquiétante peut s'expliquer par divers facteurs. Gibier prisé en France, les populations ont longtemps été décimées par le braconnage printanier. Après une longue lutte militante, l'interdiction de cette activité est désormais appliquée en Gironde mais des causes plus lointaines du déclin peuvent être également évoquées. C'est notamment le cas de la destruction croissante des habitats de l'espèce, à la fois sur leurs zones de nidification dans les plaines cultivées de nos contrées et sur leurs zones d'hivernage, dans les pays africains sub-sahariens comme le Sénégal ou le Niger. Au soir du 2 mai, sur le site, les observateurs ont comptabilisé seulement 917 individus... À suivre ! L'Office National de la Chassse et de Faune Sauvage mène actuellement une étude par repérage satellitaire sur les déplacements de l'espèce.

Pour en savoir plus sur le sujet et suivre les trajets migratoires de Marcel, Jacky et Jean-Marie, les oiseaux marqués, vous pouvez consulter le lien suivant : http://cyrileraud.wixsite.com/turtledove-french

Photographie : Tourterelle des bois © Axelle Denis

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posté par Laurent Couzi, édité par Anonyme
Pointe de Grave - vendredi, 20. avril 2018

La Pointe de Grave, sous le soleil !

À ce jour, près de 150 espèces ont déjà observées sur la Pointe pour un total de 138 540 individus. La migration a pris un peu de retard cette année mais les beaux jours sont enfin arrivés, et les oiseaux avec !

La saison se prête donc aux bergeronnettes printanières, pipits des arbres, hirondelles et martinets parmi lesquels les observateurs ont recensé cette semaine les premiers guêpiers d'Europe, pipits rousselines, rouges-queues à front blanc et cigognes noires.

Les ardéidés et limicoles sont également de plus en plus présents et les observateurs profitent de beaux passages de hérons, aigrettes, chevaliers, pluviers et courlis.

Les conditions météorologiques sont également favorables à la migration des rapaces qui utilisent les ascendances thermiques pour économiser leurs forces. Busard des roseaux, cendré et Saint-Martin, Faucon hobereau, émerillon et crécerelle, Milan noir, Buse variable, Circaète Jean-le-Blanc, Épervier d'Europe... Ce mercredi 18 avril fut une journée particulièrement intéressante en termes de rapaces avec 166 individus recensés.

Enfin, deux observations exceptionnelles ont eu lieu sur la dune cette semaine : un groupe de 29 ibis falcinelles (espèce de l'Europe de l'Est, nouvellement nicheuse en France) et un Traquet du désert posé sur la dune (passereau originaire des zones arides d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d'Asie centrale, exceptionnellement contactée en France).

Pour consulter le Guide de l'écovolontaire, c'est par ici : http://fr.calameo.com/read/001485999047116fe32e

Photographie : Cigognes noires © Jérémy Dupuy

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posté par Laurent Couzi, édité par Anonyme
Pointe de Grave - samedi, 7. avril 2018

Un peu de vent d'Est et de soleil à la Pointe de Grave !

Les vents poussant les migrateurs vers l'ouest modifient les cortèges d'oiseaux observés sur le site de suivi, à la plus grande joie des observateurs. Si les flux de goélands, emportés vers le large, deviennent alors invisibles aux jumelles, les espèces à migration « terrestre » sont poussées dans l'entonnoir de la Gironde et passent par la Pointe de Grave pour poursuivre leur route vers le nord. Parmi les beaux groupes de linottes mélodieuses qui sont désormais le quotidien des observateurs, les premiers individus de Martinet noir, Huppe fasciée, Merle à plastron, Héron pourpré, Avocette élégante, Courlis corlieu et Busard Saint-Martin ont été recensés cette semaine.

Fait particulièrement marquant : les observations de gros-becs casse-noyaux se multiplient et plusieurs journées à plus de 20 individus recensés nous amènent déjà à un total de 116 oiseaux pour cette espèce. Depuis 35 ans de suivi, le maximum saisonnier plafonnait à 68 individus. Mais cet hiver, cet oiseau habituellement discret, associé aux forêts de feuillus et aux vergers dont il consomme les fruits, a envahi les mangeoires françaises et s'est imposé dans les comptages « Oiseaux des jardins » menés par la LPO (26% des comptages montrent sa présence cette année contre seulement 1 à 6% les années précédentes). Nombre d'entre eux ont également franchi les Pyrénées comme le montre le résultat record au Col d'Organbidexka l'automne passé. Les résultats finaux de 2018 devraient être très intéressants... à suivre !

Pour plus d'informations sur ce phénomène, vous pouvez consultez l'article suivant : http://www.ornithomedia.com/…/automne-2017-invasion-gros-be…

Pour finir, on notera l'observation d'un Goéland à ailes blanches passé juste au-dessus des observateurs au lever du soleil. Cette espèce du Groenland et du Nord du Canada est occasionnellement présente en Europe mais nettement plus rare que son cousin le Goéland bourgmestre ! Encore une très belle observation !

 

A très bientôt sur la dune,

L'équipe de la Pointe

 
posté par Laurent Couzi, édité par Anonyme
Pointe de Grave - mercredi, 28. mars 2018

Retour au calme sur la Pointe de Grave

Après la fameuse journée de déblocage du 19 mars, plusieurs matinées sympathiques ont permis aux observateurs de recenser un cortège de passereaux toujours plus diversifié : bergeronnettes des ruisseaux et printanières, gros-becs casse-noyaux, pipits des arbres, bouvreuils pivoines, bruants jaunes...

Depuis, les conditions météorologiques se sont dégradées et les effectifs d'oiseaux observés restent faibles. Heureusement, les goélands sont toujours présents, pour le plus grand bonheur des observateurs !

On notera tout de même la première matinée riche en turdidés ce dimanche 25 mars dernier (493 grives musiciennes, 125 grives mauvis et 6 grives draines), ainsi que deux nouvelles espèces observées chez les rapaces : le Balbuzard pêcheur et le Busard pâle. Seul le premier a bien voulu passer l'estuaire, mais le Busard ne devrait pas tarder et les observateurs l'attendent de pied ferme !

Le 8 avril prochain, nous organisons une journée portes-ouvertes sur la Pointe de Grave, on vous en parle très prochainement !

Pour consulter le Guide de l'écovolontaire, c'est par ici :
http://bit.ly/2IaEZxP

Cette année encore, le programme d’étude de la migration à la Pointe de Grave bénéficie du soutien financier du Conseil Départemental de la Gironde et du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine.

L’image contient peut-être : ciel, nuage et nature
Photographie : Vol de goélands bruns © LPO
A bientôt,
L'équipe de la Pointe
 
posté par Laurent Couzi, édité par Anonyme
Pointe de Grave - vendredi, 23. mars 2018

Remarquable journée et exceptionnel passage de pinsons du Nord sur la Pointe de Grave !

Ce lundi 19 mars fut à la fois la journée la plus éprouvante en termes de conditions météorologiques et le meilleur jour pour la migration des oiseaux pour les observateurs ! Après trois semaines de passage au compte-gouttes, le vent a soudainement viré au nord et ce sont 21 387 individus qui ont été observés en quelques heures à la Pointe !

Malgré le vent, la pluie et même la neige, l'équipe d'observateurs a pu recenser 12 350 pinsons, 6 530 pipits, 990 bergeronnettes et près de 400 oiseaux parmi les autres passereaux. Phénomène particulièrement remarquable, le record saisonnier du nombre de pinsons du Nord a bel et bien triplé en une seule matinée : 1 538 individus comptabilisés, du jamais vu à la Pointe ! Pour cet hivernant de nos régions nichant dans les bois de bouleaux et de conifères des hauteurs scandinaves, le maximum plafonnait jusqu'à aujourd'hui à 519 individus observés sur la totalité de la saison (printemps 2011).

Si le passage des passereaux fut le plus impressionnant, d'autres espèces sont également venues enrichir la liste de nos observations : barges à queues noires, bernaches cravants, chevaliers gambettes, hérons cendrés, mouettes rieuses, goélands bruns... Au total, 37 espèces ont été recensées. Nombre et diversité était donc au rendez-vous pour cette superbe matinée de migration !

Pour rejoindre l'aventure, consultez le Guide de l'écovolontaire : https://bit.ly/2IaEZxP

A bientôt,

L'équipe Pointe de Grave

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Vidéo © Adrien De Montaudouin
 
posté par Laurent Couzi, édité par Anonyme
Pointe de Grave - lundi, 19. mars 2018

Enfin quelques belles journées de migration à la Pointe de Grave !

D'abord un fort vent d'ouest a permis d'observer des flux réguliers de goélands bruns. Près de 14 000 individus ont été observés sur la saison. Ces conditions favorisent également l'observation d'oiseaux pélagiques rabattus vers la côte comme le Grand labbe. Un individu est passé à quelques mètres des personnes présentes sur le point d'observation avant de se poser sur la plage. Une superbe observation !

Dans un second temps, le vent tournant à l'est a engendré le premier passage conséquent de passereaux. En quelques heures, 1 300 oiseaux ont pu être observés, principalement des fringilles mais également une centaine d'hirondelles, dont deux hirondelles rousselines. Simultanément, les premiers traquets et rougequeues noirs en halte sont arrivés sur le site.

Toujours peu d'individus recensés chez les rapaces, mais les observateurs ont quand même pu profiter d'une belle observation d'Autour des palombes passé juste au-dessus du site, une espèce rarement contactée à la Pointe de Grave.

Ces résultats sont encore très loin des grosses journées de migration tant attendues mais remontent le moral des troupes !

A bientôt sur le spot,

L'équipe Pointe de Grave

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Photographie : Rougequeue noir © Adrien De Montaudouin
 
posté par Laurent Couzi, édité par Anonyme
Pointe de Grave - mercredi, 14. mars 2018

À la Pointe de Grave, le suivi continu !

Avec la saison qui avance, le nombre d'oiseaux observés sur la Pointe de Grave augmente de jour en jour. Les conditions météorologiques ne se sont guère améliorées et le passage est toujours timide mais les résultats sont tout de même encourageants.

Le cortège de passereaux se diversifie et les pinsons, pipits et bergeronnettes sont rejoints par les premiers chardonnerets, serins, verdiers, bruants, tarins, linottes et mésanges.

Côté rapaces, Circaète Jean-le-Blanc, Épervier d'Europe, Faucon crécerelle et Faucon émerillon ont montré le bout de leur bec tandis qu'un second Élanion blanc est passé juste au-dessus des observateurs.

L'annonce d'un déblocage à Gibraltar est prometteur pour les jours à venir et les observateurs partagent avec les visiteurs d'un jour leurs connaissances sur les critères de détermination, en attendant que le vent tourne enfin !

A bientôt,

L'équipe Pointe de Grave

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Photos © Axelle Denis
 
posté par Laurent Couzi, édité par Anonyme
Pointe de Grave - mercredi, 7. mars 2018

Bonjour à tous,

À l'approche du printemps, les oiseaux migrateurs ayant passé l'hiver en Péninsule Ibérique – et pour nombre d'entres eux, au sud du Sahara (hirondelles, pouillots et autres très frêles migrateurs) – entreprennent un grand voyage printanier afin de regagner leurs quartiers de nidification plus nordiques : en France, mais bien plus largement au-delà, jusqu’en Scandinavie, voire en Sibérie. Comme chaque année depuis 35 ans, le suivi de la migration à la Pointe de Grave (Le Verdon-sur-Mer) a débuté le 1er mars.

Située en bord de mer, la Pointe de Grave permet d'observer une très grande diversité  d’espèces, allant des nombreux oiseaux marins et côtiers jusqu’aux passereaux (244 espèces migratrices y ont été recensées à ce jour). L'estuaire de la Gironde agit comme un entonnoir pour les oiseaux, leur évitant de traverser les grandes étendues d'eau. Stratégiquement placé, le site permet d'observer de nombreuses espèces sur leur route migratoire. Hirondelles, mésanges, grives, pigeons, bécasseaux, spatules blanches, goélands, loriots, tourterelles des bois, milans et busards sont observés chaque année... En 2017, plus de 470 000 oiseaux migrateurs y ont été recensés.

Ce suivi, sur le long terme, a pour objectif d'améliorer les connaissances sur l’évolution des populations d'oiseaux, et ainsi de diagnostiquer leurs tendances. Mais aussi, de synthétiser les informations primordiales pour assurer la conservation des espèces, dont certaines subissent un déclin parfois alarmant ces dernières années. Cette étude est également l'occasion de faire découvrir, connaître et partager au plus grand nombre cette thématique. Celle des oiseaux migrateurs et, au travers de ceux-ci, les grands enjeux de la biodiversité.

Ce printemps commence tout en douceur avec plusieurs averses et un fort vent de sud peu favorable à l'observation des migrateurs. Malgré tout, de beaux groupes de goélands et de canards passent sur fond de mer, tandis que les premiers passereaux, milans et busards, vanneaux et spatules franchissent l'estuaire. Une journée particulièrement remarquable est à noter, le mardi 6 mars, ponctuée de très belles observations : un Élanion blanc, un groupe de 14 mouettes pygmées et un Goéland bourgmestre. Certains oiseaux profitent également du site pour y faire halte. Ainsi, en ce début de saison 2018, les observateurs ont été accompagnés, entre autres, par des tariers pâtres et un Pluvier doré peu farouche.

Cette expérience, ouverte à tous, est le moment idéal pour découvrir ou redécouvrir l'écologie des oiseaux et pouvoir profiter du fascinant spectacle de la migration. Débutants ou confirmés, pour quelques heures ou plusieurs semaines, les observateurs professionnels vous y attendent pour que vous puissiez, à leur côté, partager leur passion et œuvrer ensemble pour l'avenir des oiseaux migrateurs.

A bienôt !

L'équipe de la Pointe de Grave


 
posté par Laurent Couzi, édité par Anonyme
Pointe de Grave - lundi, 15. mai 2017

La mi-avril a vu l'arrivée de beaux effectifs d'un certains nombre d'espèces très attendues par les observateurs mais aussi quelques belles surprises.

Chez les rapaces ce sont les faucons hobereaux et les busards cendrés qui ont fait le spectacle les 18, 19 et 20 Avril avec respectivement 148 et 18 individus comptabilisés alors que 305 milans noirs et 177 faucons crécerelle étaient notés dans le même temps. Le lendemain c'était la première Bondrée apivore qui était observée en migration, présence extrêmement précoce pour cette espèce attendue seulement pour le début du mois de Mai... Une surprise d'une toute autre ampleur est apparu à l'horizon durant la journée du 23 Avril : un Vautour percnoptère (le seul vautour migrateur des quatre espèces présentes en France) nous gratifiait de la quatrième observation de cette superbe espèce en 34 années de suivi !

Du côté des passereaux, on retiendra une année exceptionnelle pour les bergeronnettes printanières. En effet il n'était pas rare d'en dénombrer plus de 200 en une journée, mais le 25 avril aura été véritablement impressionnant avec un total de 507 individus ! Le Loriot d'Europe a lui aussi fini par montrer le bout de son bec et nous a régalé de passages conséquents comme les 4 et 5 mai avec 80 et 140 oiseaux (record journalier pour le site !).

Pour les limicoles il fallait être présent l'après-midi du 25 avril (sous la pluie) pour en dénombrer près de 1200. Le Chevalier gambette a représenté la moitié des effectifs, l'autre moitié se partageant entre douze autres espèces : Chevalier aboyeur et cublanc, Courlis corlieu, Barge rousse et à queue noire, Échasse blanche, Huîtrier pie, Pluvier argenté, Tournepierre à collier, Grand gravelot, Bécasseau variable et sanderling.

Le 27 avril nous a permis l'observation proche de plus de 200 puffins des Baléares déambulant dans l'estuaire avant de partir au Nord. L' espèce n'avait encore jamais été vu dans cette quantité à cette période depuis la Pointe de Grave. Ceux-ci étaient accompagnés de quelques Labbes et Pingouins torda ainsi que d'un Guillemot de Troïl.

Chez les Hirondelles il aura fallu être patient et attendre début mai pour enfin voir un passage conséquent. Pour l'illustrer on citera les journées du 4 mai pour l'Hirondelle rustique (19 312 individus) et l'Hirondelle de rivage (2 363 individus), et du 9 mai pour l'Hirondelle de fenêtre (7 511 individus). Ces deux journées ont également été les deux plus belles journées de passage pour le Martinet noir avec un peu plus de 25 000 individus à chaque fois.

Pour les tourterelles des bois en revanche le véritable rush ne sera jamais venu (seulement 944 le 4 Mai..), et maintenant que le passage de cette espèce se tari nous entrevoyons la première année de suivi n'atteignant pas la barre des 5 000 individus... Ce constat s'inscrit dans la continuité d'une dynamique engagée au début des années 2000 qui voit leur effectif diminuer d'années en années...

Au nombre des petites raretés passées par la Pointe on se rappelle encore de quelques cigognes noires et sternes caspiennes, de trois faucons kobez, d'un milan royal, de quelques observations d'Aigle botté (migrateur ou non), de deux martinets à ventre blanc, de trois bergeronnettes nordiques et d'un Bruant ortolan.

A cela il faut ajouter l'observation vespérale de la migration de deux Effraies des clochers le soir du 24 avril.

A l'entrée des deux dernières semaines du suivi, on sent l'intensité du flux des migrateurs s'essouffler petit à petit avec la complicité d'un vent devenu défavorable depuis quelques jours... Ça sent la fin de saison, ça sent le Pays basque qui s'approche, ça sent les premières nuées de milans noirs qui atteindront le col d'Organbidexka dans seulement deux mois !

A bientôt sur les cols donc !

 
posté par Laurent Couzi, édité par Anonyme
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