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Jetée du Clipon - Loon-Plage, Nord (59)
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La Jetée du Clipon, commune de Loon-Plage, département du Nord (59), est un site d’observation de la migration des oiseaux pélagiques (seawatching), uniquement en migration post-nuptiale.

L'environnement et le cadre naturel du site

Située dans le Port industriel de Dunkerque, la jetée du Clipon s’insère dans un contexte entièrement anthropique, dominé par les installations industrielles portuaires. Dans cet univers de métal et de béton, entièrement remanié par l’homme, la nature a toutefois trouvé sa place. Le long de la route d’accès à la jetée et dans la plaine du Clipon, la dynamique dunaire a contribué à recréer des milieux variés, attractifs pour les espèces animales et végétales pionnières. D’année en année, le milieu évolue, se diversifie et offre des habitats de plus en plus favorables aux migrateurs et aux nicheurs. Parmi les nicheurs remarquables, on peut citer une très importante colonie de Sternes naines (près de 300 couples) qui héberge d’autres espèces : le Gravelot à collier interrompu, le Grand Gravelot, l’Huîtrier-pie et, plus récemment, la Sterne pierregarin. Une importante colonie mixte de Goélands argentés et bruns est aussi présente. Le Goéland cendré s’y reproduit également.

Historique du suivi

Les premières observations de la migration, assez sporadiques, sont réalisées par quelques ornithologues du Groupe Ornithologique Nord dès 1976, alors que la jetée n’est pas encore terminée (le mur de protection n’est construit qu’en 1978). En 1980, le premier suivi véritable de la migration post-nuptiale est réalisé et donne des résultats plus que probants. A partir de 1981, quelques ornithologues flamands découvrent à leur tour le potentiel du site et y réalisent des observations remarquables, tant par la quantité que la diversité des espèces.

A partir de 1985, les membres d’un groupe d’ornithologues qui fondera plus tard l’Association Le Clipon prennent à leur tour le relais. Les observations sont d’abord surtout réalisées lors des journées où les conditions sont favorables (vents de secteur Ouest à Nord), puis plus régulièrement à partir de 1998. En 2003, le suivi de la migration post-nuptiale atteint 930 heures, entre juillet et décembre.

Intérêt ornithologique, espèces emblématiques

Située en Mer du Nord, à l’entrée du goulot du détroit du Pas-de-Calais, la jetée du Clipon profite d’une situation stratégique sur les axes de migration des migrateurs côtiers et pélagiques. Les espèces pélagiques poussées par les vents vers la côte depuis la mer du Nord « glissent » ensuite vers le sud-ouest en suivant le trait côtier à distance. La jetée, dont la projection en mer atteint environ 1 km, représente une barrière sur l’axe de migration. Les migrateurs pélagiques qui la rencontrent sont donc contraints de la longer (certaines espèces, notamment les labbes, sternes et la Mouette de Sabine peuvent parfois couper la jetée) avant de poursuivre leur route vers la Manche. Ils passent ainsi devant le site d’observation, parfois à très faible distance.

La jetée du Clipon permet d’observer dans de bonnes conditions une grande variété d’espèces pélagiques souvent difficile à détecter depuis les autres sites de migration côtiers (à l’exception notable du Cap Gris-Nez, présenté par ailleurs). Les espèces les plus prisées sont les suivantes : Puffins fuligineux, des Anglais et des Baléares, Océanite culblanc, les 4 espèces de labbe de l’hémisphère Nord (dont le rare Labbe à longue queue), la Mouette de Sabine, le Phalarope à bec large. Parmi le flux des migrateurs pélagiques et côtiers plus communs (Fou de Bassan, sternes, Mouettes tridactyles et pygmées, limicoles), certaines espèces rarissimes en France ont déjà été observées : Albatros à sourcil noir, Puffin semblable, Mouette de Ross,… et ont contribué à la renommée du site.

Calendrier, déroulement de la migration

Le suivi au Clipon commence dès le mois de juillet. C’est l’époque des premières Macreuses noires, des Tadornes de Belon en route vers la mer des Wadden pour muer, ainsi que des Huîtriers-pies et des Courlis corlieux. Jour après jour, la diversité augmente et il faut guetter l’apparition des premiers Labbes parasites, Grands Labbes et Grèbes jougris. Le Puffin des Baléares est également bien présent à cette époque, mais toujours en petit nombre.

En août, le passage des sternes pierregarins, naines et caugeks s’intensifie. La Guifette noire se joint à ces espèces et sur la jetée, les premiers Bécasseaux violets arrivent. Il s’agit également du meilleur mois pour les limicoles. Leur passage est difficilement prévisible, mais plusieurs milliers d’individus appartenant à plus d’une vingtaine d’espèces peuvent être observés lorsque le passage bat son plein. Les premiers Labbes pomarins et Mouettes de Sabine en plumage nuptial peuvent déjà apparaître et annoncent le début de la saison des pélagiques. Car dès la fin de ce mois, si le vent s'oriente au Nord-Ouest et gagne un peu en puissance, il faudra débusquer le mythique Labbe à longue queue parmi les premiers passages importants de Labbes parasites, de Puffins fuligineux et des Anglais.

En septembre, lorsque les vents de secteur nord-ouest soufflent, des milliers de Sternes pierregarins et caugeks et de Macreuses noires, des centaines de Grands Labbes, Labbes parasites, Puffins fuligineux et des dizaines de Labbes à longue queue et pomarins, de Fulmars boréaux, de Puffins des Anglais et des Baléares, d'Océanites culblancs et parfois de Mouettes de Sabine qui peuvent se succéder au cours du mois. Un spectacle grandiose qui peut donner lieu à une autre image non moins étonnante : celle de dizaines d'observateurs scrutant avec fébrilité la grande bleue à l'abri de leur longue-vue. Si le temps estival perdure, alors il faut alors s'armer de patience et se contenter de quelques centaines de limicoles et sternes supplémentaires, d'observations peu banales de rapaces en mer ou des premiers Plongeons catmarins et alcidés en attendant octobre.
En octobre, la diversité est à son maximum. Que les vents forts de secteur Ouest à Nord dominent et les labbes, puffins et océanites, accompagnés de Phalaropes à bec large assurent le spectacle en début de mois. Mais la fin du passage des Sternes pierregarins se fait déjà sentir, et il devient plus aisé de repérer la Sterne arctique. Si un anticyclone s'installe, la recherche des passereaux égarés en mer et ayant trouvé refuge sur la jetée peut se révéler particulièrement prolifique. Les Bernaches cravants peuvent également passer par milliers lors des meilleures journées, offrant un spectacle hors du commun. Les anatidés et les plongeons aussi voient leurs effectifs se renforcer au cours du mois et annoncent l'arrivée de novembre.
Le début du mois de novembre peut donner lieu à d'importants passages de canards de surface et de Bernaches cravants, mais également de Harles huppés, de Macreuses brunes et d'Eiders à duvets. Plus rarement, une Harelde boréale peut se mêler aux autres espèces de canards. La migration des Plongeons catmarins et arctiques est alors à son apogée et l'apparition d'un imposant Plongeon imbrin est toujours possible. Côté oiseaux pélagiques, ce sont les Mouettes tridactyles et pygmées et les Fous de Bassan qui créent l'animation en compagnie des derniers labbes et puffins. Si le vent se déchaîne, rien n'interdit d'espérer un afflux de Mergules nains, espèce qui reste malgré tout rare sur le site. Les Pingouins tordas et Guillemots de Troïl sont beaucoup plus abondants et entament leur hivernage dans la région. Enfin, si les conditions climatiques sont calmes, novembre est le meilleur moment pour espérer le passage d'un groupe de Bruants des neiges, voire de Linottes à bec jaune ou d'Alouettes haussecols.

En décembre, la migration automnale touche à sa fin et les observations deviennent moins spectaculaires. Mais les hivernants sont nombreux à proximité et chaque séance d'observation apporte son lot quotidien de plongeons, grèbes, macreuses et alcidés. Si une vague de froid s'annonce, le gel des plans d'eaux sur le nord de l'Europe peut entraîner un afflux d'anatidés. Pourtant, la persévérance est le maître mot et à l'occasion de forts vents de Nord ou Nord-Ouest, Mouettes tridactyles et Fous de Bassan rythment les séances en compagnie des Fulmars boréaux parmi lesquels des individus de la forme bleue (très rare en France) peuvent se glisser.

Modalités d'accueil

Aucune structure d’accueil n’existe sur le site. Le suivi est réalisé dans sa totalité par des bénévoles passionnés, pour la plupart adhérents de l’association Le Clipon.

Le site est suivi de juillet à décembre, surtout lorsque les conditions d’observation sont propices. Il est possible de se renseigner sur la présence des observateurs de l’association en envoyant un email sur l’adresse indiquée ci-après. Attention toutefois : l’intérêt du site étant hautement dépendant des conditions météorologiques, il est impossible de planifier longtemps à l’avance les dates de présence.

Accès

Pour se rendre à la jetée du Clipon, en venant de Lille par l'autoroute A25 (Lille- Dunkerque), prendre l'A16 en direction de Calais. Après quelques kilomètres sur l'A16, prendre la sortie 25a. Rouler 1,3 km jusqu'au second rond-point (avec feux rouges) et tourner à gauche en direction de Port Ouest/Loon Plage. Rouler 2,3 km jusqu'aux feux, puis prendre la petite sortie à droite en direction de Mardyck/Le Clipon/Z.I.P de Mardyck. Suivre cette route pendant 5 km jusqu'à l'écluse des dunes. Prendre à gauche après l'écluse des dunes, et après quelques kilometres prendre le premier chemin à droite indiqué "Route de la Jetée du Clipon". Il n’est désormais plus possible d’emprunter la jetée en voiture, suite à la décision du Port Autonome de Dunkerque de restreindre l’accès aux installations portuaires. L’accès à la jetée se fait donc dorénavant à pied. En fonction des vents, l’observation peut se faire, soit de l’extrémité de la jetée, soit depuis le coude qu’elle forme, soit depuis le plan incliné en béton situé à la base de celle-ci.

Le site, situé sur le territoire du Port Autonome n’est malheureusement pas desservi par les transports en commun. Il est certes possible de venir en train jusqu’à Dunkerque et de se rendre ensuite en vélo jusqu’à la jetée, mais le trajet est long.

Hébergements et restaurations conseillés

Aucun hébergement n’est disponible à proximité immédiate du site en raison de sa situation dans le port industriel. L’option la plus couramment retenue par les ornithologues de passage est le Formule 1 de Grande-Synthe.

Contacts

Association Le Clipon
Maison de l’environnement
106 avenue du Casino – BP 21
59941 Dunkerque Cedex 2

Site web: http://www.leclipon.com/

Email : mailto:leclipon@yahoo.fr

Visionature
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune

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