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Banc de l'Ilette - Saint-Quentin-en-Tourmont, Somme (80)
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L’environnement et le cadre naturel du site

Le banc de l'Ilette (baie de Somme), à Saint-Quentin-en-Tourmont, en Picardie, s'inscrit dans la réserve naturelle nationale de la baie de Somme, au nord de la baie. Il correspond à un ancien banc de sable, autrefois submergé par les marées hautes, mais qui, du fait de la dynamique sédimentaire très active (ensablement) est aujourd'hui couvert d'une végétation herbacée (chiendent, oyats, chardon des sables ...) ou arbustive (argousiers, en particulier). Le banc de l'Ilette offre une vue sur une grande partie de la baie de Somme (Le Crotoy, Saint Valery et Le Hourdel, étant visibles) et, vers le nord, sur un paysage de marais arrière-littoraux et de dunes : le massif dunaire du Marquenterre, pour partie couvert de pins, et qui s'étend sur plusieurs milliers d'hectares. Le site offre une des ambiances les plus naturelles et les plus calmes de l'ensemble du nord de la France, aucun bruit de circulation routier ne troublant le calme du site, uniquement perturbé par le passage des tracteurs utilisés pour la mytiliculture, par le survol de quelques avions ou ULM ou, parfois interrompu par les émissions sonores des jet-skis, heureusement interdits au sein de la baie de Somme. Certains jours de fort passage (de grives en particulier), il faut toutefois supporter les coups de feu tirés au loin par milliers, dans le marais communal du Crotoy en particulier. Situation plus agréable : on entend parfois du banc de l'Ilette les « hurlements » des Phoques gris, désormais bien présents dans la baie à côté de l'importante colonie de Phoques veaux marins (près de 200 veaux marins et 51 phoques gris comptabilisés en été 2007 par Picardie Nature et/ou Philippe Thiéry). A marée haute se regroupent aux abords du banc des effectifs généralement considérables (milliers) de Limicoles (Huîtriers pies – parfois plus de 10 000 - , Courlis cendrés, Bécasseaux variables, Grands gravelots ...), de Sternes et Goélands, d'Anatidés (Tadornes de Belon, notamment). Le banc de l'Ilette se situe en zone Natura 2000 dans la ZPS des estuaires picards: baies de Somme et d'Authie et en SIC/pSIC des estuaires et littoral picards (baies de Somme et d'Authie) ainsi que dans la ZICO des estuaires picards et le site Ramsar de la baie de Somme.
 
Intérêt ornithologique, espèces emblématiques
 
L'intérêt ornithologique du site pour l'observation de la migration active est majeur. Une très grande variété d'espèces (une centaine) peut en effet y être notée : des passereaux aux rapaces en passant par des Limicoles (Vanneaux, Pluviers dorés, Bécassines des marais - 168 en 1987 - ...), des Grands Echassiers (Hérons cendrés, Cigognes noires, Spatules blanches ...). Les effectifs transitant par le site pendant le jour (la migration nocturne n'est pas suivie) s'élève à plusieurs centaines de milliers d'oiseaux et peut dépasser le million d'oiseaux :
  • près de 450 000 oiseaux comptés en 1985 en 46 jours et 258 heures d'observation entre le 26 août et le 14 novembre,
  • 330 000 oiseaux comptés en 1986 en 100 heures 30 mn répartis sur 30 jours, du 13 août au 16 novembre,
  • 360 000 oiseaux appartenant à 77 espèces en 1987 (en 182 heures),
  • 261 774 oiseaux comptés en 2006 en 133h15 de suivi réparties sur 29 jours, du 6 septembre au 1 décembre,
  • 330 438 oiseaux comptés en 2008 en 132h30 de suivi réparties sur 30 jours du 16 août au 17 novembre,
  • 311 752 oiseaux comptés en 2009 en 203h45 de suivi réparties sur 44 jours, du 1 août au 30 novembre,
  • 780 000 oiseaux comptés en 2010 en 535h10 de suivi réparties sur 101 jours, du 3 août au 30 novembre.
  • 1 226 468 oiseaux comptés en 2011 en 377h45 de suivi réparties sur 76 jours, du 17 août au 29 novembre.
Parmi les espèces emblématiques figurent:
Pour les passereaux, le Pinson des arbres (dont les effectifs comptés ont déjà atteint 316 000 individus en 1985 avec un maximum journalier de 190 000 ind. cette année-là; 256 000 en 1987, 400 000 en 2010, 715 275 en 2011), l'Etourneau sansonnet (408 000 en 2011), la Grive mauvis (max. journalier de 34 500 le 14 octobre 2009), l'Alouette lulu (total de 1205 en 2006, de 2201 en 2009, 3596 en 2011), le Pipit rousseline (14 en 1987), le Pipit de Richard (espèce assez régulière sur le site : maximum de 1 ou 2 inds. par an), le Bruant lapon (38 individus comptabilisés en 1987 mais devenu plus rare, semble-t-il, ensuite).
Mais bien d'autres espèces remarquables peuvent être notés en migration : Jaseur boréal, Pie-grièche grise, Pipit à gorge rousse, Panure à moustaches, Rémiz penduline...
Pour les rapaces, l'Epervier (168 ind. en 1985, 265 en 1986 et 579 en 1987, ... 298 en 2009, 616 en 2010, 1228 en 2011) est l'espèce la plus abondante mais on note régulièrement en migration active des Faucons hobereaux et émerillons (14 en 1985, 8 en 2006 et en 2009), la migration active du Faucon pèlerin (2 en 1985) étant parfois difficile à distinguer des mouvements d'oiseaux locaux, présents en quasi permanence sur la réserve naturelle. La même difficulté est aussi rencontrée pour le Balbuzard pêcheur, dont 7 ind. sont toutefois comptabilisés en migration active en 2006. La Buse pattue n'est pas régulière mais est notée certaines années (3 en 2011).
 
Calendrier, déroulement de la migration
 
La migration s'étend sur une très longue période (des environs de la mi-juillet à la fin de la première décade de décembre) et n'a jamais fait l'objet d'un suivi sur l'intégralité de cette période. Les suivis les plus importants ayant donné lieu  à un compte rendu d'observation en 1985 et 1986 par Guy Flohart (cf. précision supra) puis en 1987 par G. Flohart et Laurent Gavory. Récemment, de 2006 à 2009, Jérôme Mouton et Thierry Rigaux, avec une importante contribution d'Adrien Mauss en 2007, ont relancé et assuré un suivi assez régulier, lequel a fait l'objet d'une mise en ligne des données collectées. L'accueil régulier d'observateurs n'est pas encore organisé. Un camp d'observation a été mis en place en 2010, conjugué à un suivi régulier par un observateur salarié, sur l'initiative de Picardie Nature. Ce suivi conjugue la mobilisation de salariés et de bénévoles : une présence quotidienne est assurée et un protocole de suivi écrit et respecté. Un suivi quotidien a été renouvelé en 2011. Depuis, les suivis n'ont été que partiels, réalisés principalement lorsque les conditions étaient jugées optimales, sans qu'une présence ne soit assurée systématiquement dans ces conditions.
 
 
Accès

Possibilité d'accéder à relative proximité du site par le train (ligne Paris-Calais; arrêt à Rue ou Noyelles/mer). Ensuite il faut pouvoir disposer d'une voiture pour aller jusqu'au parking de la Maye, situé au nord du Crotoy. Du parking de la Maye, il convient de traverser le petit fleuve côtier de la Maye si la mer est basse (bottes assez hautes nécessaires, surtout s'il a beaucoup plus dans les jours ou semaines précédentes, ce qui augmente le débit de la Maye) ou faire le tour par les écluses de la Maye.  
 
Quelques recommandations générales pour profiter de la nature en baie de Somme dans le respect de sa richesse écologique
 
Ne vous aventurez pas dans la baie ! Deux raisons à cela : l'ampleur des marées et des courants de marée la rend dangereuse. Par ailleurs, la faune qui y vit est très vulnérable aux dérangements. C'est à la fois le cas des oiseaux et des phoques. Renseignez vous au préalable auprès de la structure gestionnaire : le Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard. Pour aller voir les Phoques, vous pouvez profiter des sorties organisées par Picardie Nature (voir le programme sur http://www.picardie-nature.org) ou des autres structures de découverte de la baie de Somme à pieds.
 
Avertissements aux scientifiques désireux d’exploiter les données fournies sur le site
 
La régularité du suivi du site n'ayant pas toujours été constante (suivis réalisés jusqu'à présent dans le cadre d'activités bénévoles), il convient d'être extrêmement prudent dans la comparaison interannuelle des effectifs comptés. Par ailleurs, de légères modifications sont intervenues au cours du temps dans le mode de suivi. Ces évolutions impactent les effectifs comptés de quelques espèces. Au cours des années de suivi irrégulier, des spots alternatifs au spot de référence ont pu être utilisés et générer des biais. Il est donc recommandé à toute personne qui voudrait traiter les données acquises sur le site de prendre l'attache du coordonnateur du suivi du site mailto:rigaux.th@gmail.com pour prendre connaissance des précautions à prendre. Le protocole de suivi a été mis en ligne sur le présent site.
 
Contacts 
 
Pour Picardie Nature, association organisant la collecte et la valorisation des données relative à la migration active, Thierry RIGAUX, mailto:rigaux.th@gmail.com, sera votre interlocuteur privilégié sur le suivi de la migration des oiseaux au banc de l'Ilette. L'association organise aussi régulièrement des dénombrements des oiseaux d'eau sur le littoral et coordonne à l'échelle régionale et plus locale le dénombrement Wetlands International de la mi-janvier. Pour le Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard, gestionnaire de la réserve naturelle : Philippe EVRARD et Philippe DELOUBRIERE, gardes de la réserve naturelle - mailto:garde@baiedesomme.org - tél : respectivement 06 30 52 30 38 et 06 86 67 98 05.
Visionature
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune

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