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Pointe du Hoc - Cricqueville-en-Bessin, Calvados (14)
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Environnement et cadre naturel du site

Situé sur le littoral du Bessin, au nord-ouest du département du Calvados, le spot de seawatching de La Pointe du Hoc est localisé à l’extrémité occidentale d’une falaise calcaire jurassique qui s’étend sur près de sept kilomètres pour une hauteur moyenne d’environ 30 mètres. Cet ensemble, classé en ZPS depuis 2005, accueille une population nicheuse d’oiseaux marins d’importance nationale avec notamment l’une des principales colonies françaises de mouettes tridactyles (1100 couples en 2010) et une forte densité de fulmars boréaux. Le Faucon pèlerin s’y reproduit depuis 2003.

A l’ouest du site la falaise laisse place à une côte basse rocheuse (Rochers de Grandcamp) particulièrement attractive pour les espèces plongeuses (Plongeons, Grèbes, Harles huppés et Alcidés) en période internuptiale.

Après le port de Grandcamp-Maisy s’ouvre le système estuarien de la  Baie des Veys qui correspond, avec les vallées inondables qui s’y jettent, au territoire du Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Cet ensemble d’importance ornithologique internationale a été désignée par la France en 1991 au titre de la Convention de Ramsar sur les zones humides. La Baie des Veys accueille également la deuxième colonie française de Phoques Veaux marins.

Historique du suivi

Fréquenté par les ornithologues normands de manière sporadique dans les années 80 et 90,  le site de La Pointe du Hoc fait l’objet d’un suivi régulier en période postnuptiale depuis 2002. Après des débuts modestes, un suivi régulier se met en place à partir de 2006 avec une moyenne (2006 à 2022) de 250 heures d’observation réparties sur 110 journées de fin juin à mi-décembre.

Intérêt ornithologique, espèces emblématiques

Sans constituer un véritable « cap », les falaises du Bessin forment néanmoins une avancée continentale en Baie de Seine, la Pointe du Hoc correspondant  au point le plus septentrional de la côte du Calvados. Cette localisation permet de capter le flux migratoire des oiseaux venant d’Europe du Nord qui descendent vers leurs quartiers d’hiver, mais aussi une partie des migrateurs atlantiques (pélagiques essentiellement) qui entrent en Manche occidentale à la faveur de forts vents de secteur ouest et reprennent leur route vers l’ouest après une accalmie ou un changement de direction du vent.

La qualité de l'observation est liée aux conditions météorologiques locales, les vents de secteur Ouest à Nord-Ouest d'au moins 5 Beaufort étant les plus favorables à un passage proche de la falaise. La quantité d'oiseaux est déterminée par la météorologie sur la zone d'origine des oiseaux, les flux d'Est à Nord-Est en Mer du Nord, conjugués à une baisse de température, engendreront une descente des anatidés et des limicoles tandis que les forts coups de vents d'Ouest en Manche occidentale apporteront leur lot de pélagiques vers la Manche orientale.

Toutes les espèces sont recensées à l’exception des deux espèces de Cormorans, des Goélands et des Mouettes rieuse et mélanocéphale. Bien que présents significativement les passereaux migrateurs ne font l'objet que d'un dénombrement partiel.

Ce sont environ 100 000 individus correspondant à une centaine d'espèces (hors passereaux) qui sont  observables depuis la Pointe du Hoc de fuin juin à mi-décembre.

Grâce à sa localisation en amont de l’entrée de la Baie des Veys, site majeur de passage et d’escale migratoire, le site de la Pointe du Hoc est particulièrement favorable à l’observation de la migration active des anatidés (43% de l'effectif saisonnier toutes espèces) et des limicoles (7%). Le passage de la  Bernache cravant, espèce d’anatidé la plus abondante avec une moyenne de 21000 individus comptabilisés chaque saison, est particulièrement impressionnante et constitue, lors des gros mouvements en octobre-novembre, un véritable spectacle visuel et sonore. 7000 canards de surfaces (colverts, siffleurs, souchets, pilets et sarcelles) sont dénombrés en moyenne lors du mouvement postnuptial, cet effectif pouvant être largement supérieur certaines saisons lors des mouvements de fuite liés à une vague de froid (10 000 à 15000). Avec une moyenne saisonnière de 10000 individus, la Macreuse noire domine largement le groupe des canards plongeurs, les autres espèces régulières de ce groupe sont la Macreuse brune, l’Eider à duvet et le Harle huppé. Les mouvements de limicoles sont dominés par l'Huitrier-pie, la Barge rousse, les Courlis cendré et corlieu, les Bécasseaux maubèche et variable. L'avocette et le chevalier gambette y sont régulièrement observés en effectifs plus réduits.

Parmi les espèces côtières et pélagiques, le Fou de Bassan représente l'espèce la plus abondante (17% de l'effectif saisonnier toutes espèces confondues) suivi par les Sternes et la Guifette noire (12%), les alcidés (9%), la Mouette pygmée (4%) et la Mouette tridactyle (4%) Environ 200 grèbes (majorité de grèbes huppés) et environ 600 plongeons (majorité de plongeons catmarins) sont dénombrés en moyenne chaque saison ainsi que 1000 labbes (parasite, pomarins et grands labbes) et 1500 puffins (Baléares, Anglais et fuligineux), l’observation du passage des espèces de ces deux derniers groupes étant fortement conditionné à la météorologie.

Parmi les espèces notées régulièrement mais en petit nombre, on citera l'Oie cendrée, la Bernache nonnette, les Grèbes à cou noir, esclavon et jougris, l’Océanite tempête, le Fulmar boréal, la Spatule blanche, la Grande Aigrette, le Faucon émerillon, les Fuligules milouin et morillon, le Pluvier doré, la Bécassine des marais, le Labbe à longue queue, la Mouette de Sabine et le Mergule nain. Les espèces rares les plus notables sont le Plongeon imbrin, l’Océanite culblanc, le Puffin cendré, le Harle bièvre, le Garrot à œil d’or, l’Harelde boréale, le fuligule milouinan,  le Faucon hobereau, la Grue cendrée, les Bécasseaux minute et cocorli, les Chevaliers arlequin, culblanc et sylvain, le Phalarope à bec large, la Huppe fasciée, le Hibou des marais, l’Harelde boréale , le Macareux moine et le Guillemot à miroir.

Accès et modalités d’accueil

Dénommé « Pointe du Hoc » par convenance, le site d’observation se trouve en fait à environ 1 kilomètre à l’ouest du site historique de la Pointe du Hoc au lieu-dit « Le Moulin de Cricqueville ». Pour s’y rendre, suivre la route côtière (D514) entre Grandcamp et le rond-point de la Pointe du Hoc  et, au niveau de la ruine d’un moulin à vent, prendre le chemin (panneau Voie de la Liberté) pour rejoindre le parking en bordure de falaise. (ATTENTION : parking inaccessible aux véhicules de hauteur supérieure à 2 mètres).

Depuis le printemps 2022  les aménagements pour la véloroute maritime ne permettent plus de se garer au bord de la falaise, celui reste néanmoins accessible à pied et fournira les meilleures conditions d'observation par temps calme. En cas d'intempéries et de vent fort il sera plus confortable de rester à proximité de son véhicule pour s'abriter.

Hébergement et restauration

Cette portion de la côte du Calvados, entre Port-en-Bessin et Isigny-sur-Mer, fait partie du secteur très touristique des Plages du Débarquement. L’offre en hébergements  y est particulièrement riche et variée  (campings, hôtels, chambres d’hôte, gîtes ruraux).

Office de tourisme de Port-en-Bessin : 02 31 22 45 80

Office de tourisme de Grandcamp-Maisy : 02 31 22 62 44

Office de tourisme d’Isigny-sur-Mer : 02 31 21 46 00

Contact

Gilbert Vimard: mailto:vimardg@gmail.com

Visionature
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune

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