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Pierre-Aiguille - Crozes-Hermitage, Drôme (26)
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Le site

Le belvédère de Pierre-Aiguille (altitude : 336 mètres) est situé sur la colline de l’Hermitage. Celle-ci surplombe les villes de Tain-l’Hermitage et Tournon-sur-Rhône, qui sont séparées par le Rhône. Le belvédère surplombe ainsi le fleuve de plus de 200m. Le paysage s’ouvre sur près de 360 degrés : du Nord-est au Sud-est, les Alpes et Préalpes déchirent la ligne d’horizon de leurs crêtes et sommets. Par beau temps, le panorama comprend le Mont-blanc, l’Avant-Pays Savoyard, la Chartreuse, l’Oisans, le Vercors, le Diois, les Baronnies et le Mont Ventoux. Au Sud, le Rhône disparaît derrière les collines du Bas Vivarais, après avoir serpenté dans la plaine de Valence et reçu les eaux de l’Isère. Du Sud-ouest au Nord-ouest, défilent les plateaux et montagnes ardéchois, avec notamment les sommets des monts Mézenc et Gerbier des Joncs, et enfin le massif du Pilat qui ferme l’horizon, au nord. Pierre-Aiguille constitue ainsi la limite méridionale d’une série de collines granitiques, isolées du Massif Central par le Rhône.

Les milieux naturels situés à proximité du point d’observation sont composés de vignes, pelouses sèches, crêtes rocheuses, landes buissonnantes et forêts de Chênes pubescent et vert.
La flore du site présente quelques richesses uniques sur cette rive du fleuve. De plus, les influences climatiques méditerranéennes permettent le développement de quelques essences rares sous ces latitudes. Cette diversité se ressent également au niveau de l’avifaune : Fauvettes passerinette et mélanocéphale, Grand-duc, Guêpier d’Europe, Pouillot de bonelli, Alouette lulu, Bruant zizi, Engoulevent d’Europe, Circaète Jean-le-Blanc et Martinet à ventre blanc se reproduisent directement ou a proximité du site. De même, le Lézard ocellé, grand lézard méditerranéen a été découvert sur le site en 2007. 

Intérêts ornithologiques

Le principal intérêt du site réside dans la grande diversité d’espèces spectaculaires qui peuvent être observées depuis Pierre-Aiguille : des oiseaux d’eau aux passereaux, des rapaces aux pigeons, sans oublier les Cigognes, Grues, Martinets... Se sont au total 135 espèces qui ont déjà été identifiées sur le site depuis le début du suivi. Si chaque groupe d’espèce n’est pas représenté de manière égale, la migration de certains est très spectaculaire.

Plusieurs espèces sont observables en grande quantité depuis le site, sur l’ensemble de la saison. Parmi les plus spectaculaires, on note tout d’abord la Mouette rieuse : c’est le migrateur le plus abondant observable ici, et chaque année passent entre 15000 et 25000 individus ! Autre espèce migrant en masse et de façon spectaculaire, le Grand cormoran : ses effectifs annuels oscillent entre 7000 et 15000 oiseaux. Les journées de « rush », les groupes comportant parfois plusieurs centaines d’individus se succèdent, principalement dans la matinée, bien qu’un passage intense sur toute la journée ait déjà été observé. Autre espèce emblématique du site, beaucoup moins connue du grand public, le Goéland brun est un migrateur régulier. Ces dernières années, les effectifs ont augmenté de façon spectaculaire, dépassant le millier d’individus en 2007. Après le littoral languedocien, la vallée du Rhône constitue la principale voie de migration de la Cigogne blanche en France : ce sont plusieurs centaines d’oiseaux qui sont observées chaque année (maximum de 583 en 2007), les effectifs étant par ailleurs croissant. Les rapaces ne sont pas en reste, avec plusieurs espèces présentant des effectifs régulièrement élevés : Le Milan noir, la Buse variable et la Bondrée apivore sont les trois espèces les plus abondantes : 1500 à 3800 individus par ans, la première pouvant présenter des effectifs supérieurs à 4000 individus. Viennent ensuite l’Epervier d’Europe, avec 500 à 1000 oiseaux par saison, le Busard des roseaux avec 250 à 450 individus, le Milan royal et le Faucon crécerelle avec 200 à 300 individus.
Le Pigeon ramier est également un migrateur important ici, bien que dans une moins grande mesure qu’au col voisin de l’Escrinet : bon an mal an, 1500 à 4000 individus sont observés. Son cousin, le Pigeon colombin, est lui beaucoup plus rare, et on l’observe principalement en groupes monospécifiques en février, et plus souvent en compagnie du Ramier en mars. 

Ainsi, au milieu de ces principales espèces, il est très fréquent d’observer bien d’autres espèces passant un plus petit nombre. Chez les rapaces qui migrent en plus petit nombre, on peut citer le Faucon hobereau (100 individus), le Balbuzard pêcheur (80 à 120), le Circaète Jean-le-Blanc (30 à 40), le Busard Saint-Martin (20 à 40), le Busard cendré (10 à 20), le Faucon émerillon (2 à 8) et enfin le Faucon pèlerin (1 à 8). D’autres espèces emblématiques ont déjà été observées à une ou deux reprises ici : l’Aigle botté, l’Aigle criard, le Pygargue à queue blanche, le Busard pâle ou le Faucon kobez.
Parmi les groupes de Mouette rieuse, le Goéland cendré et la Mouette mélanocéphale sont d’observation rare, mais leur difficulté d’identification au milieu des autres oiseaux ne rend pas la tâche aisée !
Chez les limicoles, famille liée aux zones humides, pour laquelle la migration se fait surtout de nuit, les deux espèces les plus courantes sont le Courlis cendré et le Vanneau huppé. Autres familles liées au milieu aquatique, les Anatidés (« canards ») et les Ardéidés (« hérons et aigrettes ») agrémentent régulièrement la diversité spécifique : le Héron cendré est le plus commun des migrateurs (jusqu’à plus de 100 oiseaux par saison), mais on rencontre annuellement l’Aigrette garzette, ainsi que sa cousine la Grande aigrette, le Héron pourpré, le Héron gardeboeuf, et plus occasionnellement le Bihoreau gris. Chez les Canards, toutes les principales espèces ont déjà été observées, la plus commune étant le Canard pilet. La Grue cendrée, bien que se montrant bien moins que sur la partie occidentale du pays, semble en progression en vallée du Rhône.

Enfin, du côté des passereaux et apparentés, les effectifs sont nettement inférieurs à ceux d’autres sites qui concentrent plus leur passage (Leucate, Escrinet). Toutefois, la diversité est ici identique aux grands sites. De même, la richesse du milieu environnent permet le stationnement annuel d’espèces peu communes : Tichodrome échelette, Accenteur alpin, Merle à plastron, Niverolle alpine, Merle bleu, etc. En avril et mai, lors de journées d’intense migration, le spectacle est tout de même au rendez-vous, avec parfois plusieurs milliers d’Hirondelles et Martinets.

Historique du suivi

Le site a été découvert en 1995. La première permanence date de 1998. Le tableau ci-dessous présente les dates de suivi de 1998 à 2011. Année après année, ce suivi s’est amélioré tant dans la période couverte que par le nombre de permanents salariés. Depuis 2012, ce sont des bénévoles qui se relaient sur le site. Ils essaient au maximum d’y suivre les passages quotidiennement, de février à mai.

Année 1998   1999   2000   2001   2002   2003   2004   2005 2006   2007   2008 2009 2010 2011
Début 18-mars 17-mars 10-mars 03-mars 09-févr 01-mars 15-févr suivi ponctuel 01-mars 22-janv 15-fevrier 15-fevrier 14-fevrier 06-fevrier
Fin 31-mars 06-avr 08-avr 01-avr 20-avr 31-mars 15-avr suivi ponctuel 08-avr 18-mai 18-avr 15-mai 15-mai 17-avr

Calendrier, déroulement de la migration

Les premiers mouvements sont décelables dès la mi-janvier : grives mauvis et litornes entament leur migration. On note également des mouvements de Goéland leucophée. Février arrive et rapidement les observateurs entrent dans le bain de la migration : Les Grives sont au plus fort du passage, les Mouette rieuse commencent à bouger, tout comme les Grand cormoran. La buse variable, selon les conditions climatiques qui règnent dans le sud de la France, débute aussi sa migration. Il faut attendre le milieu du mois pour voir s’activer ces dernières espèces, accompagnées des premiers groupes de Cigogne blanche : le pic de migration intervient en moyenne entre le 25 de ce mois et le 05 mars. Mars arrive avec son lot de migrateurs transsahariens : Milan noir, Balbuzard pêcheur, Circaète jean-le-blanc, Hirondelles de fenêtre et rustique... Le pic de migration de la Mouette rieuse intervient dans les deux premières semaines de mars. De même, la Buse variable et le Milan royal ont leur pic de migration dans cette période. On peut noter d’ailleurs qu’ils sont parfois situés durant la même journée. La fin du mois approche et l’on assiste au pic de migration du Milan noir, du Balbuzard pêcheur, du Grand cormoran et du Goéland brun. La diversité augmente : les Busards des roseaux, Faucon crécerelle, Epervier d’Europe et Cigogne noire viennent agrémenter les « pompes » composées des deux Milans, de la Buse variable, du Circaète. Début avril, la diversité et le spectacle sont à leur maximum : toutes les espèces de rapaces sont observables quotidiennement ; les deux cigognes, les Hirondelles et Martinets sont accompagnés d’espèces plus rares (Huppe fasciée, Tichodrome) et très colorées (Pinsons, Chardonneret élégant, Linotte mélodieuse, Verdier, Bergeronnette printanière). A cette période, il ne faut pas hésiter à scruter régulièrement le Rhône, afin d’y déceler le passage des Guifettes. Fin avril est plus calme : on observe généralement des rapaces au compte goûte, seuls les Martinets noirs accompagnés des Hirondelles indiquent que la migration n’est pas terminée. C’est aussi à cette période que l’on peut voir les premières Bondrée apivore. Cette espèce va entamer une migration éclaire, qui ne va durer que trois à quatre semaines, avec un pic de passage situé durant la première quinzaine de mai. On rencontre encore a cette époque une belle diversité d’espèce : Milans, Buse, Busards, Eperviers, Cigognes... mais en faible quantité. 

Accès

En voiture : en provenance du Sud et de l’Est et par l’autoroute A7, sortie Tain l’Hermitage, entrer dans le centre de Tain l’Hermitage, puis suivre la direction « Route des belvédères » / Larnage. Rapidement, le belvédère est indiqué par des panneaux. En provenance du Nord par la nationale 7, deux kilomètres après la sortie de Gervans, tourner à droite direction « Crozes-Hermitage » ; dans le centre de ce village, tourner à gauche et suivre les panneaux « Belvédère de Pierre-Aiguille ».

En train : Gare SNCF à Tain l’Hermitage (4 kilomètres). Gare de Valence TGV à 15 kilomètres. 

Hébergements et restauration conseillés

Plusieurs gîtes existent dans un proche périmètre du belvédère. De même plusieurs restaurants offrant de nombreux plats et spécialités locales à Tournon sur Rhône et Tain l’Hermitage satisferont les gastronomes les plus divers. A visiter : les Caves viticoles des côtes du Rhône (coopératives et particuliers).

Contact

LPO Drôme - Rémi METAIS

remi_26@live.fr

Visionature
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune

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