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Cigogne blanche (Ciconia ciconia)
Fig. 1 - Luc Hoogenstein (Saxifraga)
Fig. 1
Fig. 2 - Fabrice Croset
Fig. 2
Fig. 3 - Source : Urcun J.-P. & OCL, 2003
Fig. 3
Fig. 4 - Source : http://www.fr.ch/mhn/cigognes
Fig. 4

Populations et aire de reproduction

*Mondiale
Population mondiale : au moins 200000 couples en 2000 (BirdLife International 2004), la majorité en Pologne (45000).
Niche en Europe de l’Espagne à l’ouest de la Russie (absente en Grande-Bretagne et Scandinavie) ; en Afrique du Nord du Maroc à la Tunisie ; au Moyen-Orient en Turquie et dans le Caucase.

*En France
En nette augmentation : de 138 couples nicheurs en 1990, on en dénombrait 1231 en 2006 (Groupe Cigognes France 2007). Trente départements accueillent la nidification de l’espèce, dont les bastions principaux se situent en Alsace et dans le Sud-Ouest (de la Vendée aux Landes).

Tendances
L’effectif reproducteur français et mondial est à la hausse. Cela se ressent lors des passages migratoires, par exemple à Organbidexka (ci-contre). Cette tendance a également été observée à Gibraltar (3 à 4 fois plus d’oiseaux actuellement par rapport aux années 1970).

Aire d’hivernage

*Mondiale
Hiverne en faible proportion (9000 individus en 2000) en Europe depuis les années 1990. La majorité des individus hivernent toutefois au sud du Sahara. Pour les oiseaux d’Europe de l’Ouest, les zones d’hivernage se situent principalement entre le Sénégal et le Cameroun (mais plusieurs hivernent en France, Espagne et Afrique du Nord), alors que ceux d’Europe de l’Est hivernent de l’Ouganda à l’Afrique du Sud.

*En France
Apparu récemment (années 1970) : 1029 individus hivernants à la mi-décembre 2004 (Merle et Chapalain 2005). Les principaux noyaux d’hivernage sont l’Alsace (376 individus), la Gironde (158), l’Hérault (147) et l’Ain (137). Près de la moitié des Cigognes hivernant en France sont des oiseaux sédentaires (dont une partie, 30%, est d’origine captive). L’autre moitié concerne des oiseaux nichant ailleurs en France, en Allemagne, en Suisse.


MIGRATION

Type de vol
Migrateur diurne ; dort en dortoir.
Privilégie le vol plané. Utilise autant que possible les courants d’air chaud ascendants pour prendre de l’altitude sans effort, et se laisser glisser jusqu’à la convection thermique suivante.

Météorologie
Evitent les conditions atmosphériques ne favorisant pas la formation de courants ascendants : pluie, vent fort, brouillard.

Groupes
Il semble que la taille moyenne des groupes augmente ces dernières années, parallèlement à l’augmentation des nicheurs, et pour le plus grand plaisir des « migratologues » !
Les deux groupes records ont été signalés dans l’Aude : 453 à Espezel, Sault (Ch. et R. Riols, in litt.) en août 2005 et 604 le 1er septembre 2007 à Gruissan (E. Gfeller com. pers.) ; pour ce dernier, il s’agit de plusieurs groupes s’étant progressivement rassemblés sur un lieu de pose visible depuis le promontoire de suivi de la migration ; tous se sont envolés en un seul groupe en soirée. Plus au nord, de beaux groupes ont également été signalés : 338 individus au Plantay, Ain, le 19 août 2005 (P. Crouzier, in litt.) et 326 individus à Andance, Ardèche, le 19 août 2007 (V. Palomares, in litt.).

Altitude de vol
Généralement à moins de 1000 m, mais signalée jusqu’à 4500 m en Tanzanie (Vincent in Etienne et Carruette 2002). Les oiseaux prenant une ascendance s’élèvent en moyenne d’1 m par seconde (Bruderer & Boldt 2001).

Détectabilité
Une étude conduite en Israël, comparant les observations effectuées depuis le sol et les comptages au radar, indiquent une très forte détection depuis le sol : pour cette espèce, on peut considérer que peu d’oiseaux passent inaperçus du fait d’une altitude de vol trop importante (Leshem & Yom-Tov 1996).

Vitesse de vol
La vitesse moyenne de vol en migration se situe autour de 50 km/h (Bruderer & Boldt 2001).

Durée et distance
Pour les oiseaux polonais, la migration prénuptiale dure entre 5 et 8 semaines et la postnuptiale entre 2 et 4 semaines (Berthold et al. 2001).
Elles parcourent 150 à 300 km par jour en moyenne (Etienne et Carruette 2002).
Les contrôles de Cigognes blanches allemandes hivernant en Afrique du Sud indiquent une distance linéaire de migration oscillant entre 9000 et 10000 km selon les individus (Oschadleus 2001). Les Cigognes espagnoles parcourent des distances plus faibles, 2200 km en moyenne (Hernández-Carrasquilla & Gómez-Manzaneque, 2000). 

La Cigogne blanche évite de traverser la mer (et les grandes forêts tropicales) autant que possible : les courants thermiques y sont absents. Les déserts sont par contre facilement traversés.
La majorité des cigognes franchissent ainsi la Méditerranée par le détroit de Gibraltar (oiseaux nichant de l’Espagne à l’Ouest de l’Allemagne ; près de 70000 y sont passés à l’automne 2000) ou par le détroit du Bosphore (populations nichant de l’Est de l’Allemagne à la Russie).
Dans l’Est de la France, les oiseaux franchissent en nombre équivalent les Alpes (500 à Fort l’Ecluse) et la Vallée du Rhône (400 à Andance).
Tous les oiseaux passant par le détroit de Gibraltar franchissent auparavant la chaîne pyrénéenne ; à l’automne, elles sont plus nombreuses (60%) à passer par le côté oriental (notamment par Eyne et Forge del Mitge) que par le côté occidental (35%), les cols du Transpyr ne voyant passer que 500 oiseaux par automne (Urcun & OCL 2003) ; cette proportion est encore plus accentuée vers le côté oriental si l’on inclue les sites littoraux : 1000 oiseaux passent devant Gruissan en automne.
Contrairement à la majorité des oiseaux, la Cigogne blanche ne montre pas de fidélité marquée à ses sites d’hivernages (Berthold et al. 2002).

Passage postnuptial
D’après les cigognes munies de balises Argos, celui-ci dure environ 40 jours pour les oiseaux de nos contrées.
En France, il débute à la fin du mois de juillet et se prolonge jusqu’au début du mois d’octobre ; le passage est assez étalé : 80% des oiseaux passent entre le 15 août et le 15 septembre à Organbidexka (Urcun & OCL 2003).

Passage prénuptial
Les oiseaux quittent leurs quartiers d’hivernage africains entre la mi-février et la fin-mars.
Plus discret que le passage postnuptial, il débute en février en France, et se prolonge jusqu’à la première quinzaine de mai. A Gibraltar, son intensité est maximale lors de la première décade de mars. La remontée est assez marquée le long des côtes du Roussillon (100-500 par an à Leucate) puis de la vallée du Rhône (266 à Pierre-Aiguille en 2006) ; très peu sont par contre signalées à la pointe de Grave, mais le suivi débute un peu tard pour cette espèce sur ce site.

Records journaliers
564 le 22 août 2007 à Gruissan !

Statut juridique 

Espèce protégée, inscrite à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux.
UICN : Préoccupation mineure (LC).

Menaces liées à l’homme
La Cigogne blanche a beaucoup souffert de la destruction des habitats de nidification, de l’assèchement des zones humides et de l’intensification de l’agriculture.
La principale (plus de 50%) cause de mortalité directe est l’électrocution sur les lignes haute tension. En août 2000, 148 Cigognes blanches heurtèrent une ligne très haute tension en Espagne, et furent retrouvées mortes en dessous (Etienne et Carruette 2002). Il s’agit plus souvent de cas d’électrocution d’oiseaux posés sur les pylône à basse ou moyenne tension qui, au moment de prendre leur envol, touchent en même temps les deux câbles avec les deux ailes.
En Afrique de l’Ouest, l’espèce continue de souffrir de la chasse (plusieurs milliers d’individus seraient tués chaque hiver).

Bibliographie

Berthold, P., Bossche, W. v.d., Fiedler, W., Kaatz, C., Kaatz, M., Leshem, Y. & Querner, U. 2001. Detection of a new import staging and wintering area of the White Stork Ciconia ciconia by satellite tracking. Ibis 143: 450-455.
Berthold, P., Bossche, W. v.d., Jacubiek, Z., Kaatz, C., Kaatz, M. & Querner, U. 2002. Long term satellite tracking sheds light upon variable migration strategies of White Storks Ciconia ciconia. J. Ornithol. 143,489-495.
BirdLife International. 2004. Birds in Europe : population estimates, trends and conservation status. Cambridge, UK : BirdLife International.
Bruderer, B. & Boldt, A. 2001. Flight characteristics of birds : 1. radar measurements of speeds. Ibis 143: 178-204.
Etienne, P. et Carruette, P. 2002. La Cigogne blanche. Delachaux et Niestlé, Paris.
Groupe Cigogne France. 2007. Cigogne blanche In Riegel J. & les coordinateurs espèce, Les oiseaux nicheurs rares et menacés en France en 2005 et 2006. Ornithos 14-3 : 137-163.
Hernández-Carrasquilla, F. & Gómez-Manzaneque, A. 2000. Informe Sobre La Campaña De Anillamiento De Aves En España. Año 1999. Ecologia 14 : 291-330.
Leshem, Y. & Yom-Tov, Y. 1996. The magnitude and timing of migration by soaring raptors, pelicans and storks over Israel. Ibis 138: 188-203.
Oschadleus, H.D. 2001. Report on recoveries received at SAFRING: July 2000–June 2001. Afring News 30 : 87-88
Urcun J.-P. & Organbidexka Col Libre 2003. La migration de la Cigogne blanche à travers les Pyrénées. Bulletin OCL n°42.
Urcun, J.P., Renard, B. & Auclair, D. 2006. Vingt-cinq saisons de programme transpyr : état des lieux.
Schulz, H. 1998. Ciconia ciconia White Stork. BWP Update 2:69–105.

Les cigognes blanches sur le net

En Allemagne : http://come.to/ciconia

En Belgique : http://www.ooievaars.vlaanderen.be

En Suisse : http://www.fr.ch/mhn/fr/pub/projets/suivi_satellitaire_de_la_cigog.htm

En Alsace : http://www.aprecial.com

Centre d'Ecologie et Physiologie Energétiques du CNRS : http://suivi-animal.u-strasbg.fr/cico.htm

Le site officiel de la cigogne blanche : http://www.cigognes.org

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