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Faucon hobereau (Falco subbuteo)
Fig. 1 - Mark Zekhuis (Saxifraga)
Fig. 1

Populations et aire de reproduction

*Mondiale
Aire de répartition relativement septentrionale : de l’Europe de l’Ouest et du Sud jusqu’au Kamchatka à travers la Sibérie, une partie de l’Asie Centrale, le Nord du Moyen-Orient et la Chine (Fergusson-Lees & Christie 2001). La sous-espèce Falco s. subbuteo, migratrice, occupe la majeure partie de l’aire de répartition, alors que Falco s. streichi, est sédentaire et restrinte à la Chine.
Probablement de l’ordre d’1 million de couples, dont 71000-120000 en Europe, la moitié en Russie (BirdLife International 2004).

*En France
La France constitue un bastion important pour l’espèce, puisqu’avec 6400-10900 couples nicheurs, elle abrite près de 10% de la population européenne estimée. Les densités sont les plus fortes dans le Bas-Rhin, le Centre Ouest et le Midi-Pyrénées (Thiollay & Bretagnolle 2004).

*Tendances
En augmentation en France, mais globalement stable en Europe, avec des déclins assez nets notamment en Allemagne (Thiollay & Bretagnolle 2004).

Aire d’hivernage

*Mondiale
Les oiseaux du paléarctique occidental hivernent en Afrique tropicale, au sud de l’équateur, de l’Angola, du sud de la RD du Congo et de la Tanzanie jusqu’à l’est de la Namibie et le nord et l’est de l’Afrique du Sud (Fergusson-Lees & Christie 2001) , principalement dans le bassin du fleuve Zambèze entre 10° et 20°S (Chapman 1999) ; des cas d’hivernage ont été signalés en Côte d’Ivoire (Thiollay 1985).
La plupart des oiseaux d’Asie orientale hivernent dans le sous-continent indien et dans d’autres régions d’Asie du sud-est (Wernham et al. 2002). Arrivés dans les quartiers d’hiver à la fin octobre et en novembre, ils les quitteront en janvier-février (Gensbol 2005).

*En France
Quelques observations hivernales en France, l’espèce demeurant exceptionnelle entre la mi-novembre et février (Dubois et al. 2001).

MIGRATION

Type de vol
Vol rapide, le plus souvent battu, mais utilise parfois des ascendances, devenant alors presque invisible en prenant de l’altitude.

Altitude de vol
Cette espèce vole fréquemment très haut, ce qui ne facilite pas sa détection en migration : un observateur africain estime à 600 m ou plus l’altitude de vol du hobereau sous un nuage orageux (Brown 1976), alors que Pfander (1992) a observé des individus s’élever à 1000-2000 m au-dessus d’un col de montagne.

Groupes
S’il s’agit d’un oiseau volontiers grégaire à certaines périodes de l'année, il migre le plus souvent à l’unité (parfois de petits groupes atteignant jusqu’à 5 individus) sur les sites de suivis français.
Le plus gros groupe rapporté en Europe concerne plus de 100 juvéniles chassant les libellules sur la côte croate en octobre (Natorp 1951), tandis qu’au Kenya, Brown (1976) rapporte que des groupes de plusieurs centaines peuvent passer en une longue file, chaque oiseau bien séparé du suivant, à plusieurs centaines de mètres d’altitude.

Heure
L’essentiel de la migration s’effectue entre 10h et 17h, avec un maximum entre 12h et 15h à Organbidexka et entre 14h et 15h à la montagne de la Serre (Menu 1993 ; Dessin 2001). L’espèce semble ainsi privilégier les heures chaudes même si elle en est nettement moins tributaire que les grands planeurs.

Âge-ratio
Le jeune se distingue des oiseaux de plus d’un an par l’absence de culotte rouge bien marquée, par des joues crêmes et par une bordure claire aux couvertures alaires supérieures (les parties supérieures présentant parfois deux lignes claires, vues de près) et à l'extrémité de la queue.
A Falsterbo (Suède), les adultes migrent en moyenne plus tôt que les juvéniles en automne (Kjellen 1992) ; à Organbidexka, les juvéniles semblent être les premiers et les derniers à migrer ; par contre, comme à Falsterbo, les caps des 10% (adulte : 2 septembre ; juvénile : 5 septembre) et des 90% (adulte : 6 octobre ; juvénile : 14 octobre) interviennent plus tôt chez les adultes (Dessin 2001).
Toujours à Organbidexka, l’âge-ratio est en moyenne de 50% sur l’ensemble des années de suivi, mais il varie très fortement d’une année à l’autre : de 20% à 90% de juvéniles notés, sans aucune relation avec le nombre total d’individus de passage (Dessin 2001).

Vitesse
En vol glissé, après avoir pris une ascendance, le Faucon hobereau avance à 64 km/h en migration ; sinon, la vitesse moyenne du vol battu alterné de quelques planés est d’environ 42 km/h. Notons que l’espèce a été mesurée à 108 km/h en piqué (Bruderer & Boldt 2001).

Durée et distance
Un Faucon hobereau bagué au nid en Finlande le 19 juillet 2006 a été trouvé électrocuté en Afrique du Sud le 7 mars 2007, à 9650 km (il s’agit de la première et de l’unique reprise de bague au sud du Sahara pour cette espèce).

Trajet migratoire
Migre sur un large front, ne traverse pas nécessairement les étendues d’eau (telles que la Méditerranée) au niveau des détroits : le Faucon hobereau ne se concentre donc pas aux lieux de passage habituels (généralement moins de 100 individus par an à Organbidexka, Gibraltar et au Bosphore, Gensbol 2005), ce qui en fait une espèce dont le suivi migratoire s’avère peu efficace (et l’altitude élevée à laquelle vole fréquemment l’espèce ne facilite pas la chose).
Une partie des populations semble avoir une trajectoire fortement orientée vers le sud-est : des oiseaux bagués en France ont ainsi été repris en Roumanie et au Liban (Dessin 2001).
Lors de la remontée prénuptiale, survolent le Kenya et la Somalie en suivant le même trajet que les dépressions atmosphériques (Gensbol 2005).

Passage postnuptial
Débute en août, mais le gros des oiseaux passent lors des 2ème et 3ème décades de septembre. Dans les Pyrénées (cols du Transpyr et celui d’Eyne), 10% des Faucons hobereaux sont passés au 6 septembre, 50% au 25 septembre et 90% au 11 octobre (Dessin 2001).
La moyenne du pic-jour (jour qui voit passer le plus d’oiseaux) se situe dans la première décade de septembre en Suède, le 13 septembre à Randecker Maar en Allemagne, le 19 septembre à Bretolet, le 25 septembre à l’Aiguillon, le 26 septembre à la montagne de la Serre, à Gruissan et au Fort de la Révère, le 27 septembre dans les Pyrénées.
Les meilleurs sites pour l’observation de cette espèce en migration postnuptiale sont le cap Ferret, en Gironde (199 en 2006), et le Fort de la Révère, dans les Alpes-Maritimes (130 en moyenne, 170 en 2001).

Passage prénuptial
La Méditerranée est franchie surtout entre la mi-avril et la mi-mai, mais les premiers individus sont signalés en France à la mi-mars dans le sud du pays (Dubois et al. 2001). Ils passent majoritairement du 10 au 30 avril à l’Escrinet (pic autour du 20) et du 15 au 30 avril à la pointe de Grave (pic autour du 25). Ce dernier site est le meilleur pour suivre la migration de cette espèce au printemps (entre 200 et 500 par saison).

Record journalier
Cap Ferret : 65 le 23 septembre 2006.
Pointe de Grave : 58 le 24 avril 2004.

Statut juridique

Espèce protégée.
UICN : Préoccupation mineure (LC).

Menaces liées à l’homme
Tirs

Bibliographie

BirdLife International. 2004. Birds in Europe : population estimates, trends and conservation status. Cambridge, UK : BirdLife International.
Brown, L. 1976. British Birds of Prey. Collins, London.
Bruderer, B. & Boldt, A. 2001. Flight characteristics of birds : 1. radar measurements of speeds. Ibis 143: 178-204.
Chapman, A.H. 1999. The Hobby. Arlequin Press, Chelmsford.
Dessin, J-P. 2001. La migration postnuptiale du Faucon hobereau à travers les Pyrénées. Bull. Organbidexka Col Libre n°37.
Dubois, P.-J., Le Maréchal, P., Olioso, G. & Yésou, P. (2001). Inventaire des Oiseaux de France. Nathan, Paris.
Ferguson-Lees, J. & Christie, D.A. 2001. Raptors of the world. Helm. London.
Gensbol, B. 2005. Guide des rapaces diurnes d’Europe, Afrique du Nord et Moyen Orient. Delachaux et Niestlé, Paris.
Kjellen, N. 1992. Differential Timing of Autumn Migration between Sex and Age Groups in Raptors at Falsterbo, Sweden. Ornis Scandinavica, 23, (4): 420-434
Menu, S. 1993. La migration postnuptiale des oiseaux à la montagne de la Serre : 1986-1992. LPO Auvergne.
Natorp, O.G. 1951. Massenansammlungen von Baumfalken. Die Vogelwelt 72: 55-56.
Pfander, P.F. 1992. On the reasons for the late breeding of Hobbies in the south of the range. In Modern ornithology 1991 (ed E.N. Kurochkin) pp 77-85. Nauka, Moscou.
Thiollay, J.M. The birds of Ivory Coast : status and distribution. Malimbus 7:1-59.
Thiollay, J.M. & Bretagnolle, V. (2004). Rapaces nicheurs de France, Distribution, effectifs et conservation. Delachaux et Nieslé, Paris, 176 p.
Urcun, J.P., Renard, B. & Auclair, D. 2006. Vingt-cinq saisons de programme transpyr : état des lieux.
Wernham, C., Toms, M., Marchant, J., Clark, J., Siriwardena, G. & Baillie, S. 2002. The Migration Atlas.
Movements of the birds of Britain and Ireland. British trust for Ornithology. London.


Faucon hobereau, Falco subbuteo Linné, 1758

Classification (Ordre, Famille) : Falconiformes, Falconidés

Description de l’espèce

Le Faucon hobereau est un petit faucon à l’allure élégante. Observé de loin, l’aspect général sombre, les ailes effilées et la queue assez courte rappellent la silhouette d’un grand martinet. De plus près, le dessus de la tête et du corps sont brun ardoisé, plus pâle au bas du dos. Les côtés de la tête et la moustache sont noirs avec un sourcil fin blanc crème. Les côtés du cou et la gorge sont d’un blanc éclatant. Le dessous est blanc largement rayé de brun noir avec le ventre et les culottes d’un roux vif, caractéristique des adultes. Les pattes sont jaune vif, le bec bleuâtre à pointe sombre, la cire jaune et l’iris brun. Les rémiges et les rectrices sont brun ardoisé. A part la taille de la femelle qui est généralement supérieure, il n’y a pas de dimorphisme sexuel marqué chez cette espèce.

Le jeune diffère par le dessus plus sombre avec des liserés roussâtres et le dessous plus rayé sans roux au ventre.

Le hobereau possède des facultés de vol remarquables. Celui-ci souple, rapide et acrobatique paraît sans efforts. Les ailes sont très effilées. Leurs battements vifs permettent de longues glissades directes. Les planés en cercles à faible vitesse sont également observés. Les accélérations lors d’attaques en vol glissé légèrement descendant procurent une vitesse pouvant dépasser 150 km/h et les chutes en piqué foudroyant également pratiquées, atteignent 240 km/h selon Schuyl etTinbergen (in GEROUDET, 2000).

La mue de l’adulte s’étale sur une période allant de juillet à avril. Chez le jeune, la mue complète intervient de mars à novembre.

Comme beaucoup de faucons, le Hobereau se manifeste par la voix, surtout au sein du territoire de reproduction qu'il défend avec ténacité contre les incursions des corvidés et des autres rapaces. Les principales vocalisations sont des séries énergiques d'alarme ou bien des émissions plus musicales et plus lentes (GEROUDET, op. cit. ; Tous les oiseaux d’Europe, Jean-Claude Roché, CD 1/plage 94).

Longueur totale du corps : 30-36 cm. Le poids varie de 131 à 232 g pour le mâle et 141 à 340 g pour la femelle (Cramp et al., 1998).

Difficultés d’identification (similitudes)

Le Faucon hobereau peut être confondu en vol avec le Faucon pèlerin, Falco peregrinus, nettement plus massif et de taille supérieure ou avec le jeune Faucon kobez, Falco vespertinus, plus petit, qui a la tête plus claire. Dans les pays méditerranéens, la confusion est possible avec le Faucon d'Eléonore, Falco eleonorae, de phase claire, mais celui-ci diffère par sa taille plus importante et sa queue proportionnellement plus longue.

Répartition géographique

Le Faucon hobereau de la forme nominale F. s. subbuteo niche en Europe et à travers toute l’Asie jusqu’à l’île de Sakhaline. Il est également présent en Afrique du Nord. En Europe, l’espèce est absente d’Islande, d’Irlande, du nord de la Grande-Bretagne et des îles de la Méditerranée sauf en Corse (CRAMP et al., op. cit.).

En France, la répartition de l’espèce en période de reproduction, couvre la majorité des régions, exceptée une grande partie de l’Ile-de-France, le nord de la Bretagne et les zones les plus élevées des Alpes et des Pyrénées (THIOLLAY & BRETAGNOLLE, 2004). Migrateur au long cours, sa distribution hivernale est circonscrite à l'Afrique australe pour les populations européennes et au sous-continent indien pour celles d'Asie (CRAMP et al., op. cit.).

Ecologie

Le Faucon hobereau fréquente une grande variété d’habitats. Il apprécie surtout les zones ouvertes et semi-ouvertes comportant des bois, des landes, des prairies, des cultures de préférence à proximité de cours d’eau, d’étangs ou de lacs. On peut également l’observer en activité de chasse dans les milieux urbanisés. Les couples nicheurs s’installent en général dans les arbres dominants des boqueteaux, aux lisières des bois, dans des forêts clairièrées ou dans des peupleraies âgées situées le plus souvent à proximité d’espaces découverts. Il s’installe aussi volontiers dans les coupes de régénération.

Comportements

Le hobereau est de retour sur les sites de reproduction dès le 15 mars dans le sud de la France, en avril et mai dans le reste du pays. Les passages sont surtout perceptibles du 15 avril au 15 mai (DUBOIS et al., 2000).

Au début de la période de reproduction, le couple fréquente irrégulièrement son territoire. On observe chez cette espèce une longue période d’attente avant la ponte, car l’élevage des jeunes doit coïncider avec le maximum de proies en juillet et août.

A la fin du mois d’août, débute la migration postnuptiale. Le passage est maximum dans la deuxième et troisième décade de septembre, puis diminue rapidement en octobre. L’espèce est rare en novembre, exceptionnelle en hiver où quelques rares mentions existent en décembre et janvier (DUBOIS et al., op. cit.).

Reproduction et dynamique de population

Comme les autres faucons, le hobereau ne construit pas de nid. Il s’installe dans les nids vides des corneilles noires (Corvus corone) principalement (Sergio & Bogliani, 2000), parfois dans ceux de pies (Pica pica), de geais (Garrulus glandarius), de pigeons ramiers (Columba palumbus) ou d'autres rapaces.

Le choix du territoire, ainsi que l’abondance de l’espèce, (même si ce paramètre est lié aussi à la quantité de proies), dépendent de la présence et du nombre de nids de corvidés bien situés. Les arbres les plus fréquemment utilisés sont le peuplier et le pin sylvestre, mais d’autres essences peuvent être adoptées. En cas d’absence d’arbres, le hobereau peut aussi s’installer sur des pylônes électriques (DRONNEAU & WASSMER, 1986).

La ponte intervient seulement dans la première quinzaine de juin, rarement fin mai. L’incubation des 3 œufs (extrême 1-4) est assurée surtout par la femelle pendant 28 jours.

En juillet, de leur éclosion jusqu’à l’âge de 15 jours, les poussins sont protégés et surveillés par la femelle. Le ravitaillement de la famille incombe uniquement au mâle. Par la suite, les deux adultes nourrissent les jeunes. L’envol se produit à quatre semaines, mais leur élevage se poursuit encore durant 15 jours environ.

Le succès reproducteur varie sensiblement selon les sites et les années. En Alsace, on note 1,7 à 2,07 jeunes par couple. En Allemagne, de 1,1 à 2,36. En Angleterre, la moyenne atteint 2,97 jeunes volants pour 47 nids étudiés (Cuisin in Géroudet, 2000).

La maturité sexuelle se situe normalement à deux ans, mais un grand nombre de femelles se reproduisent dès la fin de leur première année.

La mortalité atteint 55 % la première année. La longévité atteint au moins dix ans, un oiseau bagué a été contrôlé à l’âge de 10 ans et neuf mois (Glutz von Blotzheim et al., 1971)

Régime alimentaire

Les oiseaux et les insectes aériens constituent l’essentiel du régime alimentaire du Faucon hobereau, grand spécialiste de la chasse en vol. Il capture des passereaux ne dépassant pas la taille de la Grive musicienne (Turdus philomelos). Dans beaucoup de régions, les proies dominantes sont les hirondelles, surtout des jeunes, qu’il capture dans les dortoirs en été. Les alouettes et les étourneaux sont également très appréciés. Les insectes sont consommés à part égale avec les passereaux, souvent davantage chez de nombreux couples. Parmi les insectes, les libellules et les coléoptères de forte taille sont les plus recherchés suivis des orthoptères et des lépidoptères (Cramp et al., op. cit.). Lors des essaimages de coléoptères par exemple, il n’est pas rare d’observer des rassemblements de 10 à 20 hobereaux chassant jusqu’au début de la nuit. La capture de chauves-souris est régulière (Fenton et al. 1994), celle des micro-mammifères reste occasionnelle.

Quelques Habitats de l’Annexe I de la Directive Habitats susceptibles d’être concernés

2130* - Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) (Cor. 16.22)

2160 - Dunes àHippophae rhamnoides (Cor. 16.25)

2170 - Dunes àSalix repens ssp. argentea (Salicion arenariae)(Cor.16.26)

2180 - Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale (Cor. 16.29)

2190 - Dépressions humides intradunales (Cor. 16.31 à 16.35)

4020* - Landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix (Cor. 31.12)

4030 - Landes sèches européennes (Cor. 31.2)

4040* - Landes sèches atlantiques littorales à Erica vagans (Cor. 31.234 et 31.237)

5130 - Formations à Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires (Cor. 31.88)

5210 - Matorrals arborescents à Juniperus spp.(Cor. 32.13)

6440 - Prairies alluviales inondables du Cnidion dubii (Cor. 37.23)

9120 - Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois à Ilex et parfois à Taxus (Quericion robori-petraeae ou Ilici-Fagenion) (Cor. 41.12)

9140 - Hêtraies subalpines médio-européennes à Acer etRumex artifolius (Cor. 41.15)

9150 - Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion (Cor. 41.16)

9160 - Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies sub-atlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli (Cor. 41.24)

9170 - Chênaies-charmaies du Galio-Carpinetum (Cor. 41.26)

9190 - Vieilles chênaies acidophiles des plaines sablonneuses à Quercus robur (Cor. 41.54)

91D0* - Tourbières boisées (Cor. 44.A1 à 44.A4)

91E0* - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) (Cor. 44.1 à 44.3)

91F0 -Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ouFraxinus angustifolia, riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) (Cor. 44.4)

9260 - Forêts de Castanea sativa (Cor. 41.9)

92A0 - Forêts-galeries à Salix alba etPopulus alba (Cor. 44.141 et 44.6)

9330 - Forêts à Quercus suber(Cor. 45.2)

9340 - Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia (Cor. 45.3)

Statut juridique

Protégé comme tous les rapaces diurnes de France depuis 1972 (et par l’article 1er de l’arrêté modifié du 17 avril 1981), inscrit à l’Annexe II de la Convention de Berne, à l’Annexe II de la Convention de Bonn, à l’Annexe II de la Convention de Washington et à l’Annexe C1 du règlement CEE/CITES.

Espaces protégés

Disséminé sur l’ensemble de l’hexagone, l’espèce est peu commune dans les réserves naturelles et dans les autres espaces protégés, sans doute en raison du manque de précisions quant aux effectifs nicheurs dû à la difficulté de localisation des nids.

Etat des populations et tendance d’évolution des effectifs

Le statut de conservation du Faucon hobereau est jugé non défavorable en Europe. Un léger déclin au niveau du continent est observé durant la dernière décennie. La population européenne est estimée à 71 000 - 120 000 couples . (BIRDLIFE INTERNATIONAL, 2004).

Il n’est pas menacé en France (ROCAMORA & YEATMAN-BERTHELOT, 1999).

Après avoir connu un fort déclin dans les années 1950-1970 en raison de l'application du DDT en agriculture, le Faucon hobereau a progressé lentement depuis le début des années 1980. Mais cette progression peut s’expliquer en partie par une meilleure prospection. L’effectif national de cette époque était estimé à 1 500- 2 300 couples (FIR-UNAO, 1984). La tendance positive enregistrée entre la fin des années 1970 et le début des années 1990 a été particulièrement significative, par exemple dans le Nord-Pas-de-Calais, où les effectifs sont passés de 15 couples environ à 150-300 (TOMBAL, 1996), en Alsace, de 35-75 couples à 150-300 couples (DRONNEAU & WASSMER, 1991), ainsi qu’en Basse-Normandie et dans les Pays de la Loire. On observe cependant des fluctuations importantes d’une année sur l’autre. Ces régions et celles d’Auvergne, d’Aquitaine, de Rhône-Alpes et de Poitou-Charentes abritent une part importante de l’effectif national qui était estimé entre 3 000 et 5 000 couples à la fin des années 1990, soit de 2,5 % à 7,7 % de la population européenne (HEATH et al.,op. cit.). Cette estimation est maintenant revue à la hausse à la suite de l'enquête nationale « rapaces nicheurs de France 2000-2002 » : 6 500 – 9 600 couples (THIOLLAY & BRETAGNOLLE, 2004).

Menaces potentielles

La remontée des effectifs nicheurs constatée depuis les années 1980 ne doit pas masquer les menaces qui pèsent sur le Faucon hobereau. Les arrachages de haies qui sont toujours d’actualité localement, notamment dans les régions bocagères, les drainages et la mise en culture des zones humides, ainsi que le déclin généralisé de l’élevage extensif sont autant de pratiques qui peuvent fragiliser la population française. L’utilisation en grande quantité de certains pesticides, conduisant à la raréfaction des gros insectes, peut limiter l’abondance du hobereau, lequel dépend largement de cette ressource qu’il exploite dans de nombreux milieux, dont les espaces cultivés (Sergio & Bogliani, 1999). Les conditions d’hivernage en Afrique, mal connues doivent être prises aussi en considération. Les traitements aux pesticides utilisés en agriculture dans ses quartiers d'hiver peuvent aussi le menacer.

Propositions de gestion

La diversité des espaces ruraux et forestiers doit être maintenue en garantissant, sur le long terme des modes de gestion extensifs sur de vastes surfaces. Pour cela, il conviendrait de mettre en place des mesures fortes de maintien des paysages arborés avec alternance de prairies naturelles. La généralisation des mesures agri-environnementales contractuelles qui encouragent le maintien des habitats naturels serait favorable au Faucon hobereau, même si celui-ci ne nécessite pas de mesures de conservation particulières et dont pourrait profiter d’autres espèces aviennes.

La mise en place d’un calendrier de travaux forestiers, évitant les opérations sylvicoles durant la période de reproduction, de mai à septembre, permettrait d’assurer la quiétude nécessaire aux couples nicheurs.

Etudes et Recherche à développer

Le Faucon hobereau est un rapace dont le statut de conservation n’est pas défavorable en France. Comme il reste fragile, compte tenu des effectifs faibles, il devrait faire l’objet de dénombrements réguliers. Un échantillon de zones tests de reproduction permettrait de surveiller l'évolution des populations et de mieux connaître les facteurs limitants, notamment le choix de l’habitat de nidification.

Comme cette espèce se nourrit de gros insectes, elle constitue un bon indicateur de la qualité générale des milieux dont dépendent ses proies. Cela l’expose également à une intoxication chronique aux pesticides, qu’il serait utile de surveiller, comme cela se fait en Allemagne, par exemple (Wiesmüller et al., 2002).

Bibliographie

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CRAMP, S. L., SIMMONS, K. E. L., Snow, D. W. & Perrins, C. M. (1998).- The Complete Birds of the Western Palearctic on CD-ROM. Version 1.0 for PC, 1998. Oxford University Press, London, UK.

DRONNEAU, C. & WASSMER, B. (1986).- Des nidifications sur pylônes électriques chez le Faucon hobereau, Falco subbuteo. Nos oiseaux, 38 : 363-366.

DRONNEAU, C. & WASSMER, B. (1991).- Statut et répartition du Faucon hobereau (Falco subbuteo) en Alsace. Ciconia, 15 : 889-986.

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FIR-UNAO. (1984).- Estimation des effectifs de rapaces nicheurs diurnes et non rupestres en France. Enquête FIR-UNAO 1979-1982. Fonds d’Intervention pour les Rapaces. Ministère de l’Environnement. DPN. 177 p.

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Source: Cahiers de l'habitat Oiseaux

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