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La mission migration - lundi, 4. mars 2013

Les hirondelles arrivent au compte-goutte

Depuis début février, les hirondelles arrivent. Il y avait cette première Hirondelle rustique en Charente-Maritime le 7 février et des données en Picardie, Île-de-France, Rhône-Alpes, PACA, etc. On voit généralement les premières hirondelles en chasse au-dessus des plans d’eau. Le 3 mars, la première Hirondelle de fenêtre sur un de nos sites de suivi de la migration active a été observée au col de l’Escrinet. De plus en plus nombreuses du côté espagnol du détroit de Gibraltar, les Hirondelles de fenêtre sont de retour en Italie : http://www.ornitho.it/index.php?m_id=30113.

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 1. mars 2013

La grande migration des Grues commence

Le 27 février, 70 000 Grues cendrées quittent Gallocanta (Espagne). La situation se débloque dans le sud-ouest de la France et la grande migration des Grues d'Espagne va pouvoir commencer ! Les vols se multiplient en particulier en Gironde où les grues sont visibles sur les radars météo (migration dense). Dans le même temps, dans les Pyrenées-Atlantiques, les grues passent en France en franchissant les Pyrénées. Des Grues sont notées en migration dans les Landes (plus de 15 000 grues observées par le même observateur entre 16h et 18h), en Dordogne, en Charente, en Haute-Vienne et dans la Vienne (plusieurs milliers). Plus de 4 000 grues s'alimentent à la Ferme aux Grues au Lac du Der à 9h00. Quelques vols sont notés dans le nord-est dans la Marne, la Meuse et la Meurthe-et-Moselle. Un vol est noté dans l’Aude. Cette vague de migration arrive en France tardivement, elle est donc difficile à suivre avec la tombée de la nuit. Le 28 février, les grues de la veille se sont arrêtées pour beaucoup sur le site d’Arjuzanx, où 58 740 grues sont notées. Elles repartent dans la matinée et sont observées de façon importante en Gironde à partir de la fin de matinée. Des milliers d'oiseaux sont concernés, près de 17 000 ont été comptabilisées par un seul observateur. Des vols sont aussi notés dans les  Pyrénées-Atlantiques, les Landes, en Charente-Maritime, en Charente, en Haute-Vienne, dans l'Indre, le Cher, l'Allier, l'Yonne et la Côte-d'Or (Source: LPO Champagne-Ardenne).

A noter aussi: une Grue du Canada à Gallocanta le 24 février. Il est probable que cet oiseau traversera la France.

Photo: Joerg Mager (Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - mardi, 26. février 2013

Le voyage de retour des Barges à queue noire

Aux Pays-Bas, les Barges à queue noire arrivent par centaines. En moyenne, la période d'arrivée se situe entre le 5 février et le 5 mars. L’année dernière, le premier œuf de Barge a été trouvé le 22 mars. En 2012, on estime à 10 500 le nombre de Barges juvéniles à l’envol dans ce pays, 60% de plus qu’en 2011 (mais pas assez pour enrayer le déclin à long terme de l’espèce).

Il est difficile de connaître l’origine des premières Barges en migration active. D’une part, les Barges à queue noire de la sous-espèce islandica quittent leurs sites d’hivernage en France et en Espagne pour regagner l’Islande. Souvent, elles font le plein aux Pays-Bas. Elles ne sont pas pressées : la date moyenne d’arrivée en Islande est le 7 avril (1998-2011). D’autre part, les Barges de la sous-espèce limosa peuvent arriver aux Pays-Bas à partir de début février. Elles paradent souvent dès l’arrivée sur les sites de nidification. La sous-espèce nominale hiverne principalement en Afrique de l’Ouest mais aussi de plus en plus souvent dans le sud de l’Espagne. En février, il est difficile de distinguer les deux sous-espèces en plumage d’hiver. On peut rencontrer les deux sous-espèces simultanément.

Photo: Barges à queue noire en migration (Piet Munsterman, Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - lundi, 25. février 2013

Le retour du froid perturbe la migration pendant la semaine 8 (18-24 février 2013)

Les commentaires des spotteurs en disent long : temps gris et froid à Andance le 21 février, mistral transperçant à Meysse et -3°C le 23 février, le fort vent d'est est peu favorable au mouvement des oiseaux en mer au Cap de la Hague ... et pénible pour les observateurs !

Les conditions hivernales ralentissent la migration. La migration des Grues cendrées, par exemple, s’est bloquée le 21 février. Le vent de nord-est complique la migration. Malgré cela, 14 600 Grues cendrées sont arrivées au Lac du Der le 24 février, nombre sous-estimé par la visibilité réduite. Une partie des Grues continue déjà à travers l'Allemagne: http://www.ornitho.de/index.php?m_id=30094

Les Pyrénées sont couvertes d’un épais manteau neigeux et l’enneigement dépasse largement les valeurs record des 30 dernières années. Pour les oiseaux migrateurs, le franchissement de la chaîne sera plus difficile que d’habitude.

Par rapport à 2011, année exceptionnelle, la migration des Pigeons ramiers a pris du retard. Depuis le début de l’année au 24 février 2013, 12 306 Pigeons ramiers ont été comptés à Flavignac. Pour la même période en 2011, on y avait dénombre 98 593  Pigeons ramiers : huit fois plus ! Sur l'ensemble des sites, les Pigeons ramiers (n=6782) sont les migrateurs les plus abondants de la semaine sur 99 espèces observées.

La migration des passereaux concerne principalement les Etourneaux, les Alouettes des champs et les Pinsons des arbres. En nombre relativement important, on remarquera aussi les Bruants des roseaux (n=996), les Alouettes lulu (518) et les Bergeronnettes grises (477).

Notons aussi 350 Cigognes blanches, 322 Buses variables et 109 Milans royaux. Une Spatule blanche a été observée le 21 février à Andance et 4 Nettes rousses le 24 février à Meysse.

Photo: Le Pigeon ramier est le migrateur le plus abondant de la semaine mais la météo ne favorise pas sa migration (Luc Hoogenstein, Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 22. février 2013

Les Grues cendrées : le point sur la migration en cours

Depuis le 15 février, la grande migration de retour des Grues cendrées a débuté avec des passages importants les jours suivants. Les départs sont généralisés depuis l'ensemble des sites de stationnement en France. On constate les départs d'Aquitaine mais aussi du centre et de la Champagne. Dans certains départements comme la Charente et la Gironde, les observateurs ont signalé environ 20 000 Grues cendrées en migration active. On peut s'attendre à une concentration importante au Lac du Der prochainement.

Pour des informations quotidiennes sur la migration des Grues, consultez le site de la LPO Champagne-Ardenne.

Lien: http://champagne-ardenne.lpo.fr/grues/point_sur_la_migration.htm

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 22. février 2013

Gibraltar annonce le printemps

En France, on s'attend encore à quelques journées bien froides mais au Rocher de Gibraltar, le territoire britannique d’outre-mer dans le sud de l’Espagne, les migrateurs arrivent comme l’attestent les observations de la « Gibraltar Ornithological & Natural History Society ». Le passage du Milan noir y est devenu régulier avec 220 inds. le 18 février (première observation le 28 janvier). Le 20 février, on signale les premiers Percnoptères (4 inds.) ainsi que le premier Circaète. Les hirondelles sont de plus en plus nombreuses et le premier Martinet pâle a été vu le 17 février. Le premier Pouillot ibérique de l’année, une espèce qui hiverne dans la zone sahélienne, a été bagué le 15 février.

Lien : http://www.gonhs.org/records.htm

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - mercredi, 20. février 2013

A chaque site, ses spécialités

La semaine dernière (11-17 février), la diversité des espèces en migration active atteint quasiment la centaine sur huit sites actifs. La migration de la Mouette rieuse (8115 inds.) est bien suivie dans la vallée du Rhône (principalement à Meysse mais aussi à Andance). Le long du littoral atlantique, cette mouette migre en nombre important mais elle est rarement comptabilisée sur les sites de seawatching. Les Pigeons ramiers (5171) et les Alouettes des champs (3986) sont parmi les spécialités de Flavignac. Cette semaine, ce site prend l’intégralité des observations de Grues cendrées (535) pour son compte. Sur les 850 Cigognes blanches observées, on notera  552 exemplaires le 17 février à Meysse. Avec Gruissan, ce site compte parmi les principaux sites d’observation prénuptiale de Cigognes blanches en France.

Le retour des Fous de Bassan (3385) aux colonies continue avec de nombreuses observations en migration active au Cap Gris-Nez. A l’île Rouzic, l’unique colonie française, ce retour est constaté depuis le 20 janvier. Les Fous resteront sur l’île de janvier à octobre. Les mouvements des Fous de Bassan en mer sont notoirement difficiles à interpréter. Il y a des différences dans le comportement migratoire entre les catégories d’âge. Munis de balises, certains individus de Rouzic ont atteint la Turquie et l’Afrique du Nord. Fidèles à leurs sites de pêche, des déplacements de 100 km entre le site de pêche favori et la colonie ne sont pas rares.

Dans l’ensemble, on notera aussi 676 Oies cendrées. La migration des rapaces prend de l’ampleur avec 376 Buses variables et 157 Milans royaux. Comme observation inhabituelle, on peut citer un Butor étoilé le 17 février à Meysse. Depuis le début des suivis en 1966, seulement 62 Butors en migration ont été observés par les spotteurs qui partagent leurs données sur Migraction.net.

Photo: La Mouette rieuse est le migrateur le plus abondant de la semaine (photo: Rob Felix, Saxifraga).

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 15. février 2013

Les Tarins sont nombreux dans les jardins anglais

Le Tarin des aulnes a un bec qui est particulièrement adapté à la recherche des akènes de l’aulne dans les strobiles, les boîtes à graines en forme de « cônes ». Ces dernières semaines, les graines deviennent de plus en plus rares dans nos campagnes. C’est une des raisons pourquoi les espèces granivores se montrent de plus en plus dans les jardins.  Fin janvier – début février 2013 les nombres de Tarins enregistrés par le BTO Garden BirdWatch - Oiseaux des Jardins en Angleterre - ont atteint le double de la moyenne de 2010-12. D’autres espèces à la hausse par rapport à la précédente moyenne sur trois ans sont le Pinson du Nord (+62%), la Sittelle torchepot (+23%) et la Mésange noire (+21%).

Voici pour comparaison la distribution des Tarins des aulnes dans les jardins en France qui montre également un afflux récent: http://www.oiseauxdesjardins.fr/index.php?m_id=30030

Source : http://www.bto.org/volunteer-surveys/gbw

Photo: Tarin des aulnes. Luc Hoogenstein (Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 14. février 2013

Perte de la moitié des zones humides en Méditerranée au cours du 20ème siècle

Les zones humides sont d’une grande importance pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs. Dans un article récent tiré des travaux de l'Observatoire des Zones Humides Méditerranéennes, a été quantifiée la surface de zones humides existant en Méditerranée, ainsi que leurs pertes au cours du siècle passé. Environ 18,5 millions d'ha. (+/- 3,5 million) existaient vers l'an 2000, dont environ un quart de zones humides artificielles, principalement des réservoirs et des rizières. Les pertes sont estimées à environ 50% au cours du 20ème siècle. Les cartes d'occupation du sol tirées de CORINE Land-Cover ont aussi été utilisées, afin de tester si elles permettraient de suivre, à l'échelle requise, la surface totale, la surface par type de zones humides, et la perte de ces milieux.

Référence:

C. Perennou, C. Beltrame, A. Guelmami, P. Tomas Vives, P. Caessteker , 2012. État actuel et changements passés de l’étendue des zones humides en région méditerranéenne : un bilan.  Ecologia mediterranea . Vol. 38 (2) .

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - mercredi, 13. février 2013

Deux espèces rarissimes au niveau européen

Deux espèces très rares ont été observées début 2013 en Europe. Du 26 décembre au 4 janvier un Goéland à manteau ardoisé Larus schistisagus a été photographié dans la région de Grodno (Bélarus) à comparer avec un individu le 3 novembre 2012 en Finlande. En Europe, il n’y a que 5 mentions de cette espèce, originaire de la côte pacifique de l’Alaska, toutes récentes. Le nombre d’oiseaux égarés provenant du Pacifique augmente. Le changement climatique facilite le passage par l’Océan arctique. Le 6 janvier, un Phaéton à bec jaune Phaethon lepturus a été trouvé mort sur une plage  à Mawbray Bank dans le comté de Cumbrie au nord-ouest de l’Angleterre. Il s’agit potentiellement de la première donnée de cet oiseau marin des mers tropicales en Angleterre mais il faudra examiner s’il n’a pas fait le voyage au bord d’un bateau. Le réchauffement climatique ne modifie pas seulement le comportement migratoire des espèces communes : en marge on peut aussi s’attendre à plus d’oiseaux égarés provenant des mers tropicales et de l’Océan pacifique.

Si les oiseaux rares en France vous intéressent, vous pouvez consulter Oiseaux rares

 Sources : http://birdwatch.by/news/5620 et http://www.britishbirds.co.uk/news-and-comment/white-tailed-tropicbird-in-cumbria

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - mardi, 12. février 2013

Alcidés à foison

Du 4 au 10 février 2013 (semaine 6) nos spotteurs ont observé 60 espèces en migration active sur 5 sites. Un mouvement import d’alcidés dans la Manche (8620 au Cap Gris-Nez) coïncide malheureusement avec une pollution au polyisobutylène en Angleterre qui englue les oiseaux marins. Ce mouvement migratoire pourrait augmenter le nombre de victimes, d'autant plus que les alcidés sont plus nombreux du côté anglais que du côté français de la Manche. Les Fous de Bassan sont nombreux (2818) et retournent aux colonies. Le Grand Cormoran (1344), une autre espèce qui migre tôt, est principalement observé sur le littoral atlantique et dans la vallée du Rhône. Sur une heure, 870 Pigeons ramiers ont été comptés à Flavignac le 7 février. Un Plongeon imbrin a été observé le 5 février au détroit du Pas-de-Calais. 

Photo: Pingouin torda (Luc Hoogenstein, Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - lundi, 11. février 2013

Chasseurs = casseurs ?

Le samedi 2 février aurait dû être une journée festive pour la nature dans le cadre des journées internationales de protection des zones humides dite « journées RAMSAR ». Cette journée a été une journée noire pour la Maison de l'Estuaire et la fédération SOS ESTUAIRE.

Le matin, 30 chasseurs qui avaient prémédité leur action, ont contraint les participants à la sortie nature de la Maison de l'Estuaire à se barricader dans la salle de l'avocette. L'intimidation et les insultes ont été telles que les gendarmes ont dû intervenir en renfort. Ultime geste d'agression et d'obscénité scandaleuse, un chasseur s'est autorisé à montrer son postérieur aux participants (quatre femmes et un homme). Les participants ont été terrorisés. Les chasseurs, dont un des responsables de l'association ACDPM était présent, ont affirmé qu'ils interdiraient toute sortie nature dans l'estuaire, devant le projet de suppressions de gabions visant à réduire l'importante pression de chasse dans la réserve naturelle de l'estuaire/ZPS.

L'après-midi, toujours dans le cadre des journées RAMSAR, une conférence publique devait être donnée au HAVRE sur la biodiversité de l'estuaire de Seine par la fédération SOS ESTUAIRE. Cette conférence avait débuté à 17h. A 18h15 un commando encagoulé de 15 chasseurs a pénétré dans le bâtiment et a cherché la salle de la conférence qui n'était pas au rez-de-chaussée, mais au premier étage. Devant le bruit de cette intrusion, une adhérente de SOS ESTUAIRE est descendue et s'est retrouvée nez à nez avec le commando qui lui a demandé où se passait la réunion et où était le président de SOS ESTUAIRE, cité nommément.

Une bousculade s'en est suivie et devant leur difficulté à trouver très vite la salle, les chasseurs, qui étaient venus avec des cartons pleins d'œufs, ont visé à de nombreuses reprises notre adhérente, qui par miracle n'a pas été touchée. La porte d'entrée, le hall, la façade et les fenêtres ont été couverts d'œufs. Les agresseurs sont partis très vite et la conférence a été immédiatement interrompue. Plus de deux heures ont été nécessaires pour n'enlever qu'une partie des souillures et nettoyer le local qui appartient à une autre association.

Des plaintes ont été déposées au commissariat et nous avons appelé le sous-préfet du Havre le soir même.

Nous pouvons dans notre malheur, considérer que nous avons eu beaucoup de chance, car si ce commando avait trouvé la salle, c'est toute la salle qui aurait été dévastée et tous les participants qui auraient été agressés, de même le matériel aurait été saccagé. Nous devons beaucoup à la maîtrise et au calme de notre militante qui est tombée nez à nez avec le commando et qui n'a aucunement perdu son sang-froid.

C'est donc la colère qui prévaut maintenant, car le matin, nous avions pourtant prévenu le commissariat de cette possible agression. Une voiture de police est venue à 16h30 et est repartie quelques temps après nous laissant seuls.

Nous avons à faire à des opérations de violence très organisées, planifiées et préméditées d'une fraction d'individus extrémistes et nous sommes absolument sans défense devant une telle lâcheté. Ainsi l'histoire se répète et toujours la même : un commando encagoulé avait en décembre 2005 saccagé et agressé tous les clients d’un restaurant au Havre où le conseil d'administration de la Ligue pour la Protection des Oiseaux locale était réuni. Aucun membre de ce commando n'a pu être arrêté et condamné... bien d'autres agressions ont depuis connu le même sort.

L'estuaire de Seine est une vaste zone de non-droit et d'insécurité. La ville du Havre est en train de devenir une nouvelle zone de non-droit où les responsables des associations de la nature sont agressés pour avoir le courage de dire tout haut que l'importante pression de chasse dans la réserve naturelle est un problème majeur pour la sauvegarde des oiseaux migrateurs. Devant de tels faits ignobles, lâches et scandaleux nous avons demandé au préfet de cesser d'être bienveillant et d'agir avec la plus grande fermeté.

Le CA de la LPO Haute-Normandie
8 février 2013

Source : http://haute-normandie.lpo.fr/

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - lundi, 11. février 2013

En Afrique, les Coucous gris repartent vers le nord à partir de la fin janvier

Il faudra sans doute attendre le mois de mars voire le mois d’avril avant qu’ils n’arrivent en France mais deux Coucous, munis de balises Argos en Angleterre, ont bel et bien commencé le voyage de retour. Entre le 28 janvier  et le 30 janvier, David s’est déplacé de 980 km vers le nord-nord-ouest au Congo. Le 2 février, il était 128 km vers le nord-ouest comparé à sa dernière position transmise. Le 7 février, Chance se trouvait en République centrafricaine, après avoir parcouru 925 km vers le nord-nord-est.

Lien : http://www.bto.org/science/migration/tracking-studies/cuckoo-tracking

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 8. février 2013

Le polyisobutylène englue les oiseaux

Risque de pollution sur les côtes anglaises. Depuis début février des centaines d'oiseaux sont retrouvés morts. En cause, une huile minérale, le polyisobutylène (PIB). Pour l'instant, les côtes françaises restent épargnées mais la LPO est en alerte.

Ce produit est surtout utilisé pour la fabrication de chambres à air ou de revêtement intérieur de pneus tubeless (sans chambre), et de vessies. Les applications secondaires sont très variées : fabrication de chewing-gums, mastics, adhésifs, cosmétiques etc. Mélangé à l’eau de mer, le PIB est responsable pour le mort de plus de 4000 oiseaux marins lors de 3 incidents similaires.

Ce sont des centaines d'oiseaux, en majorité des guillemots et des Pingouins torda, qui depuis le 1er février sont retrouvés morts sur les côtes britanniques, entre Brighton et la Cornouailles, englués dans cette substance visqueuse. Ayant tout d'abord pensé qu'il s'agissait d'huile de palme, les experts ont finalement identifié le polluant.

Environ 300 oiseaux (280 guillemots et  une vingtaine de petits pingouins) ont pu être sauvés et sont actuellement traités par la RSPB (The Royal Society for the Protection of Birds), qui qualifie ces échouages de "désastre". Un bilan qui pourrait encore s'alourdir compte tenue du changement de direction des vents depuis dimanche 3 février. Pour l'instant la LPO n'a constaté aucune pollution sur les côtes françaises et pas d'arrivage d'oiseaux sur les centres de soins mais elle reste en alerte.

À noter que les bénévoles ont trouvé un moyen de nettoyer les oiseaux : la margarine, et non le savon, s'avère plus efficace.

http://www.rspb.org.uk/community/getinvolved/b/seabirds/archive/2013/02.aspx

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 7. février 2013

Les paysages d’Organbidexka : la mer de nuages, image par image…

Adrien Brun, spotteur de la LPO Aquitaine, a réalisé une animation vidéo qui montre les paysages au col d’Organbidexka dans les Pyrénées-Atlantiques et capte l’ambiance sur ce site de migration tout au long de la saison 2012.

La technique du "time-lapse" offre un autre regard sur les déroulements à une échelle de temps non-détectable par l’œil humain, comme le mouvement des étoiles ou les crocus d’automne qui se ferment quand les ombres s’allongent.

Des vagues ouatées ont noyé les fonds de vallées. Comme des îlots, les sommets émergent de la mer de nuages, une mer tantôt déchaînée, tantôt calmement ondulante. Au Pays Basque, à 1200 mètres d’altitude, la météo est capricieuse.

Aventurez-vous au cœur de la forêt d’Iraty, sauvage et mystérieuse, emplie de légendes et de croyances populaires. Admirez la Voie lactée à travers les cimes de la plus grande hêtraie d’Europe, découvrez « la ruche » bourdonnante - l’abri de jour hexagonal des spotteurs - et … vivez un site de migration au rythme des saisons.

Heureux qui, comme l’oiseau, a fait un beau voyage, vous serez séduit par Organbidexka, haut lieu de l’étude de la migration postnuptiale depuis 1979. Rejoignez-nous au col entre le 15 juillet et le 15 novembre : accueil chaleureux garanti. Si vous y allez un jour « avec » (beau temps et un ballet continu d’oiseaux), cette expérience vous marquera pour la vie !

Pour voir la vidéo, cliquez ici

Pour d’amples informations, consultez la présentation du col d'Organbidexka sur migraction.net

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - mercredi, 6. février 2013

33 500 Pinsons du nord dans un jardin

 « Georges, mon petit rouge-gorge » est-il le seul et unique Rouge-gorge dans votre jardin ? Contrairement à une idée largement répandue, une rotation est bien plus probable. Comment peut-on estimer le nombre de Georges et Georgette qui se relaient ? Dans sa thèse de doctorat en statistique, I. NKENGIM (2011) quantifie le renouvellement pour un autre oiseau des jardins, le Pinson du nord.  

Pendant l’hiver 2010-11, de nombreux Pinsons du nord fréquentent un grand jardin arboré à Zichem (province du Brabant flamand, Belgique). Par temps de neige, on y dénombre  jusqu’à 400 individus ensemble. Du 24 octobre 2010 au 9 avril 2011, 2062 individus différents sont bagués et 658 contrôlés (repris sur le site de baguage). Sur le terrain, le pourcentage d’oiseaux bagués ne dépasse jamais les 40%. Cela confirme que les Pinsons du nord qui visitent le jardin sont bien plus nombreux que les 2062 individus bagués !

L’analyse des captures et recaptures permet d’estimer les effectifs réels. Les taux de contrôles enregistrés sont particulièrement faibles pendant les périodes de migration postnuptiale (octobre - début novembre) et prénuptiale (fin mars à avril). En halte migratoire, les Pinsons du nord font rapidement le plein et reprennent aussitôt la route. A partir de la mi-novembre, le nombre de clients fidèles augmente. On note plus de contrôles de femelles que de mâles et il arrive plus souvent de contrôler des oiseaux en premier hiver que des adultes.

Tandis que les individus dominants, les mâles adultes, défendent les meilleurs sites pour se nourrir dans la nature, les plus faibles, les femelles de première année, visitent plus fréquemment les jardins. Nos mangeoires seraient donc comparables aux restos du cœur : elles apportent assistance aux démunis. Quand il neige beaucoup, le nombre de mâles adultes augmente à la mangeoire.

Par modélisation statistique, le nombre de Pinsons du nord qui visite ce jardin est estimé à 33 500 individus différents pour toute la période d’octobre à mars. Comme le taux de contrôles n’est pas élevé et variable, l’estimation est dans une fourchette large : avec 95% de certitude, le nombre se situe entre 26 200 – 43 760 individus. En dehors des périodes de migration, en plein hiver, quelque 8500 visiteurs réguliers utilisent le jardin. Pour arriver à de tels nombres, il faut compter sur une table bien garnie tout au long de la saison et dans ce cas précis une consommation totale de 850 kg de graines (25 g par individu).

Référence:

Nkengim I. 2011. Behavioural Traits and Population Estimation of winter garden Birds. Thesis Masters of Statistics, UHasselt, Belgium.

Photo: Pinson du nord (Arie de Knijff, Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - lundi, 4. février 2013

Mouvement impressionnant d'alcidés à Dungeness

A Dungeness dans le Kent, 10 440 Guillemots ont été observés en vol vers l'est ce dimanche 3 fevrier en seulement une heure. Plus tard dans la matinée, au moins 2000 Guillemots étaient posés et 700 Pingouins torda volaient vers l'ouest.

Source: Dungeness Bird Observatory 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 1. février 2013

Le mois de janvier 2013 sur Migraction.net: un début timide mais encourageant

Trois sites ont effectué un total de 23 heures de suivi de la migration active en janvier, réparties sur cinq jours. Il s’agit du Cap Gris-Nez, Meysse et la Combe-des-Buis. Ces spotteurs courageux ont observé 58 espèces en migration prénuptiale précoce.  Voici le top cinq :

  1. Fou de Bassan (n=947, 19%)
  2. Pingouin torda / Guillemot de Troïl (n=770, 15,4%)
  3. Grand Cormoran (n=653, 13,1%)
  4. Mouette rieuse (n=625, 12,5%)
  5. Plongeon catmarin (n=470, 9,4%)

La première Cigogne blanche a survolé Meysse le 12 janvier. Cette espèce hiverne de plus en plus souvent en France. Deux Oies cendrées suivaient le Rhône au même endroit le 26 janvier. Après un début  lent vers le 24 janvier,  de nombreux vols d’Oies cendrées ont été signalés les derniers jours du mois dans les départements suivants : Ain (1), Ardèche (7), Charente-Maritime (17), Eure (27), Gironde (33), Maine-et-Loire (49), Nord (59), Pas-de-Calais (62), Somme (80) et Vendée (85). En Charente-Maritime, VisioNature comptabilise 11 observations du 29 au 31 janvier : http://www.faune-charente-maritime.org/index.php?m_id=30071. De façon générale, on constate aussi une bonne présence de Vanneaux huppés et les premiers vols de Pigeons ramiers. 

Photo: Le Fou de Bassan compte parmi les migrateurs les plus précoces (Luc Hoogenstein, Saxifraga).

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 31. janvier 2013

Don Quichotte est Alsacien

Don Quichotte est un Milan royal équipé d'une balise Argos en Alsace. Ce mâle adulte hiverne à Evora, dans le Sud-Est du Portugal.

La migration prénuptiale du Milan royal est diffuse et mal connue. En ce qui concerne le départ en migration, de meilleures connaissances sont disponibles sur les dortoirs que sur la migration active. En 2012, Migraction.net a atteint un total cumulatif de 43 545 Milans royaux en migration postnuptiale comparé à seulement 1859 individus en migration prénuptiale. Il s'agit de la somme des totaux saisonniers de chaque site, sans exclure les doublons. Il est fort probable que certains Milans en migration active sont observés à plusieurs reprises, sur différents sites, au cours de la même saison. A l'automne 2008, Aebischer estimait la population mondiale à 20 800 à 24 900 couples. Une partie importante de la population mondiale du Milan royal traverse la France. 

Espérons que Don Quichotte contribue à lever le voile sur la migration prénuptiale des son espèce. Pour l'instant, il n'a toujours pas quitté son site d'hivernage. Vous pouvez suivre son itinéraire ici: http://alsace.lpo.fr/index.php/suivi-gps-du-milan-royal

Photo: Luc Hoogenstein (Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - mercredi, 30. janvier 2013

Tout recommence : les Oies cendrées regagnent leurs sites de nidification

De nombreuses Oies cendrées commencent à migrer vers le nord. Un regard par la fenêtre le 30 janvier 2013 à Saint-Pierre-du-Val dans l’Eure : 33 Oies cendrées migrent vers le nord, en direction de la baie de Seine, à 11h00. Sur migraction.net, 2 migrateurs étaient signalés le 26 janvier à Meysse en Ardèche. En Charente-Maritime, on signale également des Oies cendrées en migration. Dans ce département, on peut suivre leurs mouvements en temps réel en cliquant ici

Photo: Piet Munsterman (Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 25. janvier 2013

Trop d'abréviations nuit à la compréhension

Les articles de presse ou les comptes-rendus de réunions sont émaillés de termes tels que COSEA, ZAD, PAMM, CNDDGE, DEB… et vous avez certainement dû vous demander bien des fois ce que ces sigles signifient ! Ci-joint vous trouverez un document réalisé par Poitou-Charentes Nature qui devrait vous aider à déchiffrer ce jargon. 

 

Document à télécharger :  SIGLES-ABREVIATIONS_01-2013-2941.pdf

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 24. janvier 2013

Les actes des 4èmes rencontres du réseau migration sont en ligne

Vous trouverez les actes des rencontres du réseau migration à l’Aiguillon-sur-Mer (3-5 février 2012) en cliquant ici.

Au sommaire : les haltes migratoires, le baguage, les apports de la technologie, le réseau migration, les camps de migration sur la façade atlantique, le suivi des oiseaux pélagiques et la coopération internationale.

Les rencontres du réseau migration deviennent bisannuelles. La LPO Aquitaine présente sa candidature pour les prochaines rencontres en 2014 aux chalets d’Irati à 300 mètres du col d’Organbidexka dans les Pyrénées-Atlantiques.  

Bonne lecture,

Gunter De Smet

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 24. janvier 2013

Enfin une bonne saison de nidification pour le Cygne de Bewick

Le Cygne de Bewick est en déclin. Des 30 000 Cygnes de Bewick qui hivernaient en Europe de l’Ouest dans les années 1990, il ne reste plus que la moitié. Avec le changement climatique, on observe cette espèce de moins en moins en France, avec par exemple 369 hivernants à la mi-janvier 2012. Cet hiver, le nombre de juvéniles aux Pays-Bas est estimé à 14%. Depuis 11 ans, ce pourcentage ne dépassait plus les 12%. Il faut 12% de jeunes pour compenser la mortalité annuelle des adultes. Sur 325 familles, on a compté en moyenne 2,2 jeunes. Il y avait même quelques familles avec 6 juvéniles. C’est un succès de reproduction exceptionnel.  35% à 40% des Cygnes de Bewick se nourrissent désormais sur des restes de maïs, beaucoup plus qu’avant. Le « Veluwemeer » (l’un des lacs de bordure qui ont été créés après l'assèchement partiel de l'IJsselmeer à l'origine du Flevoland qu'il sépare de la Veluwe) accueille 5000 Cygnes de Bewick. Cela représente un tiers des hivernants en Europe occidentale mais on y constate de plus en plus de dérangements par le kitesurf.

Photo: Jan Nijendijk (Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - mardi, 22. janvier 2013

Un avant-goût hollandais du Grand week-end national de comptage hivernal des oiseaux des jardins

A quoi pouvons-nous nous attendre ce week-end pour le comptage national des oiseaux des jardins ? Regardons les résultats du week-end de comptage aux Pays-Bas (18-19 janvier 2013). 70 000 participants y ont compté 1,3 million d’oiseaux dans 49 000 jardins, en moyenne 28 oiseaux par jardin. Le temps hivernal attire beaucoup d’oiseaux vers les jardins. L’espèce la plus abondante était le Moineau domestique, présent dans la moitié des jardins.  En deuxième et troisième position, il y a la Mésange charbonnière et le Merle noir. Ce dernier a été observé dans 90% des jardins. Dans la province de Hollande-Méridionale, la Mésange charbonnière était l’espèce la plus abondante. Cela témoigne de l’irruption importante en provenance de la Russie l’automne dernier. La Grive litorne, la Grive mauvis, la Sittelle, le Pinson du nord et l’Etourneau sont plus nombreux que les années précédentes, la Grive litorne même dix fois plus nombreuse. Pour la première fois depuis 2005, le Rougegorge figure dans le top dix. Dans les provinces du nord, le Moineau friquet fait partie des dix espèces les plus abondantes : aux Pays-Bas, il est sur la liste rouge des nicheurs menacés. Parmi les espèces plus rares, citons 433 Grosbecs et 108 Jaseurs.  Vous trouverez les résultats ici (en cliquant sur la carte des Pays-Bas, les résultats régionaux s'affichent).

Le premier week-end de comptage national des oiseaux de jardins en hiver est organisé par la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle les 26 et 27 janvier. Le plaisir d’observer la nature de proximité tout en participant à une étude scientifique.

Pour toutes précisions ou questions, contact : LPO / Marjorie Poitevin : mailto:oiseauxdesjardins@lpo.fr ou mailto:marjorie.poitevin@lpo.fr

Site internet : http://www.oiseauxdesjardins.fr

Photo: Mésange charbonnière (Luc Hoogenstein, Saxifraga)

 

 
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La mission migration - lundi, 21. janvier 2013

Bilan du guet à la mer du 7 octobre 2012

Le guet à la mer est une journée concertée d'observation des oiseaux marins, organisée pendant le premier week-end d'octobre (à l'occasion de l'EuroBirdwatch) et coordonnée par le Groupe Ornithologique Normand. 

La journée de guet à la mer du 7 octobre 2012 a été suivie sur 13 sites, (10 sites en 2010 et 2011) du cap Gris-Nez (62) au sémaphore de Brignogan (29) dont 3 dans les îles Anglo-Normandes (un à Guernesey et deux à Jersey). 34 observateurs (15 en 2011) ont participé au comptage, on ne peut que se féliciter de cette augmentation ! Les conditions météorologiques, avec un vent orienté d’une manière générale de ENE à ESE suivant les secteurs, avec une force moyenne de 3Bft, n’étaient pas des plus intéressantes pour la migration, malgré cette orientation, la journée a été globalement intéressante, il y a eu des années largement moins captivantes. L’évènement pour cette journée vient du passage des bernaches cravants, (0 en 2010, et une moyenne générale de 150/h en 2011 pour 6 des 10 sites). Suite à une information d’un site aux Pays-Bas, annonçant un passage de + de 9000 bernaches dans la matinée, 3 sites (Ouistreham, Saint-Aubin-sur-Mer et la pointe du Hoc) sont retournés guetter l’après-midi et ont pu observer des groupes de 200 à 500 bernaches (1 groupe de + de 700 bernaches à Saint-Aubin-sur-Mer), soit une moyenne horaire après 15h30 de 1000 à 1300 oiseaux. Cap Gris-Nez a pu suivre dès le matin cette migration (surtout après 10h) avec une moyenne horaire de 1635 oiseaux entre 10h et 14h. En fait, cela a été la plus grosse journée de migration des bernaches cravants de l’année 2012 !!! 80 espèces ont été observées sur la totalité des sites (60 espèces en 2010, 69 en 2011). La moyenne horaire a varié de 165/h à 2044/h avec une moyenne générale de 723/h (286,90/h en 2010, 355,28/h en 2011).

Vous trouverez le bilan complet en annexe.

Jean Pierre Marie (Groupe Ornithologique Normand)

 

Document à télécharger :  Bilan_du_07-10-2012-5619.pdf

 
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La mission migration - dimanche, 20. janvier 2013

Arrivée des premiers Fous sur l'Île Rouzic

Ponctuels, les premiers Fous de Bassan ont été vus le 20 janvier sur l’Île Rouzic grâce à la caméra. Ces premières arrivées symbolisent le top départ de la prochaine saison de reproduction. Progressivement, l’île Rouzic retrouvera sa couleur blanche.

Les Fous de Bassan sont fidèles à leur nid et à leur partenaire. Dans un premier temps, les oiseaux vont remettre en état leur nid. Il s’agit d’un monticule constitué de terre, de dactyles (graminée présente sur la réserve naturelle des Sept-Îles), d’algues et malheureusement de débris divers et variés.  Ce nid sera continuellement entretenu. Après l’accouplement, les premières pontes ont lieu habituellement courant mars. Chaque couple élèvera un unique poussin qui s’émancipera après 11 semaines d’élevage. Les fous sont présents sur la colonie de janvier à octobre.

Source: http://sept-iles.lpo.fr/

 
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La mission migration - vendredi, 18. janvier 2013

Appel à candidatures pour l’organisation des prochaines rencontres du réseau migration

Le réseau migration s’est réuni à quatre reprises : 13-15 juin 2008 à Bidarray (Pyrénées-Atlantiques), 20-21 juin 2009 à Bourg-de-Péage (Drôme), 29-30 janvier 2011 à Carolles (Manche) et 3-5 février 2012 à l’Aiguillon-sur-Mer (Vendée). Les associations organisatrices étaient la LPO Aquitaine, le CORA (devenu LPO Coordination Rhône-Alpes), le Groupe ornithologique Normand (GONm) et la LPO Vendée, en coopération avec la coordination de la Mission Migration. Très appréciées, ces rencontres attirent de plus en plus de participants, de 40 personnes en 2008 à 120 en 2012.

Nous voulons maintenir le coût de participation à un niveau acceptable et abordable, afin que l'événement soit accessible à tous. Nous souhaitons également offrir un programme riche et varié. C’est pourquoi, dans un contexte de moyens restreints, les rencontres deviendront bisannuelles. Cela permettra aux associations organisatrices de préparer les rencontres et de trouver des partenaires et des cofinancements.

Malgré quelques propositions intéressantes, nous  sommes toujours à la recherche d’une association régionale qui souhaite accueillir les prochaines rencontres en 2014. Alors, n’hésitez pas à poser vos candidatures ou veuillez transmettre ce message à toute personne susceptible d’être intéressée.

Merci d’avance,

Gunter De Smet

Coordinateur de la Mission Migration

Veuillez me contacter à l’adresse suivante mailto:Gunter.desmet@lpo.fr pour d’amples informations.

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 17. janvier 2013

Synthèse Wetlands International 2012

Le dénombrement des oiseaux d'eau coordonné à la mi-janvier 2012 représentait la 46ème opération de ce type menée en France. Ce suivi des zones humides du pays se poursuit sans discontinuer depuis 1967. Il repose sur la contribution régulière de plus d’un millier de participants émanant de plus d’une centaine de structures différentes que nous tenons à remercier pour leur enthousiasme et leur participation ! Plus de 1500 sites regroupés en 429 secteurs fonctionnels ont été prospectés.

1 302 543 anatidés et foulques ont été dénombrés à la mi-janvier 2012. On observe une stagnation des effectifs d’oiseaux d’eau par rapport à l'année précédente. Contrairement à 2011, les afflux d'oiseaux d'eau ont été peu marqués en raison des conditions climatiques clémentes qui prévalaient lors des comptages.

Des effectifs relativement faibles de Tadornes de Belon, de canards plongeurs et marins ont été notés, de même que de cygnes et d'oies. En revanche, les nombres de Bernaches cravants à ventre sombre, de Canards chipeaux, de Canards colverts et de Sarcelles d'hiver ont été relativement élevés.

Pour plusieurs oiseaux d’eau, la France accueille une forte proportion de l’effectif des régions biogéographiques concernées (NW Europe et W Méditerranée). Plusieurs localités atteignent le seuil d’importance internationale (1% de la population biogéographique estimée) pour les espèces suivantes : le Canard souchet (10 sites), le Fuligule milouin (7 sites), le Canard chipeau (5 sites), le Canard pilet (6 sites), le Tadorne de Belon (8  sites), la Sarcelle d’hiver (6 sites) et la Bernache cravant à ventre sombre (11 sites).

L’importance du réseau des zones humides de l’hexagone se confirme par le fait que 30 sites ont atteint ou dépassé au moins un des seuils numériques des critères Ramsar fixant leur importance internationale. 

La synthèse « anatidés et foulques dénombrés à la mi-janvier 2012 »  est téléchargeable en cliquant ici

Photo : Canard pilet (Luc Hoogenstein, Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 17. janvier 2013

26 et 27 janvier 2013 : Grand week-end national de comptage hivernal des oiseaux des jardins !

Le premier week-end de comptage national des oiseaux de jardins en hiver est organisé par la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle les 26 et 27 janvier. Le plaisir d’observer la nature de proximité tout en participant à une étude scientifique.

Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’Observatoire des oiseaux des jardins. Elle consiste à recenser durant 1h tous les oiseaux aperçus dans un jardin. Le principe est simple !

Comment faire ?

  • Choisir un jour de comptage, à savoir samedi 26 ou dimanche 27 janvier
  • Trouver le lieu ! Vous possédez déjà un jardin inscrit dans l’Observatoire ? Vous pouvez alors effectuer le recensement dans ce jardin. Vous êtes en déplacement, en vacances ou ailleurs ? Vous pouvez alors inscrire un autre jardin, qu’il s’agisse d’un jardin privé, d’un parc public, de votre lieu de travail…. Vous avez envie de vous investir encore plus dans cette opération ? Il vous est possible de réaliser plusieurs comptages dans plusieurs jardins au cours du week-end !
  • Observer et noter durant 1h tous les oiseaux qui visitent votre jardin. Le créneau horaire d’observation est libre, à vous de le choisir. Il faut tout de même garder à l’esprit que le matin reste le moment le plus propice à l’observation.
  • Nous faire parvenir vos observations via la rubrique « Participer-Oiseaux des jardins-Transmettre les observations de mon jardin ». Si vous n’avez pas encore créé de jardin, c’est l’occasion de le faire (même si vous n’y saisirez des données qu’à l’occasion de ce week-end). 

ATTENTION : afin d’éviter de compter 2 fois le même oiseau, il est important de ne noter que le nombre maximal d’oiseaux d’une même espèce vu en même temps ! Par exemple, si vous comptez 4 moineaux, puis 2, puis 3, ne retenez que 4 moineaux. De même, il est important de ne noter que les oiseaux posés dans le lieu d’observation et non ceux qui ne font que le survoler.

Un problème d’identification ? Pas de panique ! Prenez une photo de l’individu en question et envoyez là à l’adresse de l’Observatoire (mailto:oiseauxdesjardins@lpo.fr) avant le 28 février 2013. Nous vous aiderons à l’identifier afin de pouvoir l’ajouter à la liste des espèces observées ce week-end !

Au-delà de l’émerveillement que l’observation de ces oiseaux peut procurer à chacun et de la participation à la protection de la nature de proximité, ces recensements, s’ils sont menés sur le long terme, permettent de collecter des informations de valeur. Une foisanalysées par les scientifiques du Muséum, ces données apporteront des renseignements surl’impact de certaines pratiques humaines ou de changements plus globaux sur les populations d’oiseaux qui visitent les jardins.

Les 26 et 27 janvier, les oiseaux de jardins comptent sur vous !

Pour toutes précisions ou questions, contact : LPO / Marjorie Poitevin : mailto:oiseauxdesjardins@lpo.fr ou mailto:marjorie.poitevin@lpo.fr

Site internet : http://www.oiseauxdesjardins.fr

Photo: Sittelle (Luc Hoogenstein, Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - lundi, 31. décembre 2012

Bonne année à toute la famille Migraction.net

Le soir de réveillon, le compteur de Migraction.net affiche 140 337 635 oiseaux comptés en 275 376 heures. Des chiffres impressionnants, certes, mais avant tout bravo pour la qualité du travail accompli ! Plus de 230 000 internautes du monde entier ont visité Migraction.net depuis sa mise en ligne en 2008. Désormais, vos efforts ne passeront plus inaperçus dans 180 pays !

Agir pour la nature, en mettant en commun nos expériences, nos compétences et notre engagement pour la conservation

Migraction.net existe par vous et pour vous. Plus nous serons nombreux et unis, mieux nous ferons entendre notre voix pour protéger ce patrimoine universel qu’est la migration des oiseaux.

Dans les rapports humains, la reconnaissance est devenue une demande quasi unanime.  Elle valorise les personnes, les résultats, les efforts et les compétences. Elle touche tous  les bénévoles et tous les salariés, toutes les organisations et toutes les professions, du bas en haut de la hiérarchie.

Sans spotteurs qui donnent de leur temps sans compter, Migraction.net n’existerait pas. Rien ne serait possible sans le dynamisme des associations régionales. Ce sont elles qui se démènent au quotidien pour trouver les moyens humains et financiers pour pérenniser les suivis de la migration active. Que les principaux acteurs du réseau, qui se reconnaîtront, soient assurés de toute notre reconnaissance.

C’est grâce à vous que Migraction.net existe et évolue, inspire et motive. Déjà, les jours se rallongent et la migration de retour se prépare. C’est le moment de repartir sur de bonnes bases.

Il me reste à souhaiter une bonne année à toutes et à tous qui ont contribué au succès de la famille Migraction.net !  

Gunter De Smet

Coordinateur de la Mission Migration

Photo: Jaseur boréal (Hans Dekker, Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 14. décembre 2012

Le jour d’après

Après le record journalier de tous les temps de 10 717 Buses variables le 11 décembre 2012, ce sont 1294 Buses qui passent au défilé de l’Ecluse le lendemain. C’est encore un beau passage par bise faible. Certains oiseaux passent dans le stratus. Le 13 décembre, le passage est faible avec un léger vent de face et une couverture de 8/8. La plupart des 104 Buses passent à moins de 100 m du sol.

Le record saisonnier atteint désormais 55 500 Buses variables. Durant la migration postnuptiale 2012 les spotteurs au défilé de l’Ecluse ont également amélioré le record mondial pour le Milan royal : 12 206 individus en une seule saison ! Le précédent record au défilé était de 8 823 Milans royaux en 2011. C’est aussi une année record pour le Milan royal au col d’Organbidexka avec 5567 individus.

Il y a quelques données ponctuelles qui indiquent que les mouvements de fuite devant la neige étaient parfois importants dans le passé au défilé de l’Ecluse mais c’est la première fois qu’un tel flux a été documenté sur plusieurs jours dans une année exceptionnelle.

La même année, sur une date plus classique, on peut aussi citer la journée spectaculaire du 15 octobre avec 8857 Buses variables au défilé de l’Ecluse. Ce jour-là, les Buses variables passaient sur un front large de 7 km. Une bonne partie de la journée, il n’y avait qu’un seul observateur (J.-P. MATERAC) et le nombre réel était sans doute plus élevé… Voici les effectifs décadaires de cette saison extraordinaire. 

Photo: Martin Mollet (Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 13. décembre 2012

Shorty a été revu

L'Ibis chauve se trouve toujours à Collombey-Muraz en Suisse aux dernières nouvelles. Une équipe s'occupe de suivre sa trace et tente de le capturer. Pour plus d'informations, veuillez consulter le site facebook du "Waldrappteam". cf. Avis de recherche du 6 décembre 2012.

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - mercredi, 12. décembre 2012

Sauve qui peut: migration extraordinaire de Buses variables

On pense souvent que la "migration" devient insignifiante en décembre. Le comptage de 10 717 Buses variables le 11 décembre au défilé de l'Ecluse, un nouveau record journalier, prouve le contraire. Du jamais vu ! Cela dépasse l'ancien record journalier européen à Falsterbo en Suède : 10 071 Buses variables le 11 octobre 2010.

Quelle nouvelle journée mémorable ! Cela commence timidement à 9h30, puis gros passage à partir de 10h30 et jusqu'à 16h30, avec un maximum de 4916 individus de 12h30 à 13h00 et 1764 de 13h00 à 13h30. Le passage s'atténue quand un gros nuage de neige barre une bonne partie du Genevois, mais de 14h30 à 15h30, alors qu'il neige sans discontinuer, et que la visibilité est fortement réduite, 929 buses sont quand même vues et traversent cette chute de neige ! Les oiseaux ont bénéficié d'une bise modérée toute la journée et sont passés principalement à l'est, pour se rapprocher de nous lorsqu'elle a forci un peu.

Voici les prémices de ce mouvement de fuite au défilé de l'Ecluse:

  • 30/11: 1076 Buses variables
  • 1/12: 481
  • 6/12: 628
  • 8/12: 3764
  • 9/12: 3832 (et une Buse pattue)
  • 10/12: 730 

Le défilé de l'Ecluse a également brisé le record saisonnier européen avec 55 971 Buses en migration postnuptiale en 2012 ! Les précédents records saisonniers étaient 36 000 Buses variables à Falsterbo en Suède  en 1950, 31 300 à Stignaes au Danemark (1974), 27 121 à Hellebaek au Danemark (2008) et 23 512 à Falsterbo (2010). Les records français étaient 19 125 Buses au défilé de l'Ecluse (2003) et 12 013 en migration prénuptiale au Hucel (2003).

Suite au changement climatique, la migration des Buses variables est de plus en plus étalée en France et de nombreuses Buses essaient d'hiverner plus au nord. Un très vaste système dépressionnaire s'étire de la Scandinavie au bassin méditerranéen. Un important épisode de neige traverse toute l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse. La vague de froid qui s'abat sur la Russie et une bonne partie de l'Europe de l'Est peut expliquer ce mouvement de fuite: la neige prive les Buses de nourriture. Fin novembre il y avait déjà une forte tempête de neige dans la région de Moscou. Treize personnes sont mortes de froid ce week-end en Pologne et en République tchèque, pour la plupart des sans-abris... 

Notons également 16 967 Grues cendrées à Flavignac le même jour !

Photo: Piet Munsterman (Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 7. décembre 2012

Rude combat hivernal entre des Grues du Japon et un pygargue sur l'île d'Hokkaido

Hokkaido est l'île la plus septentrionale du Japon. En hiver, il est possible d'y observer des oiseaux remarquables comme les Pygargues de Steller et à queue blanche ou la Grue du Japon. Le Daily Mail a publié en ligne le 4/12 de spectaculaires photos (prises à Akan) de grues chassant des Pygargues à queue blanche qui tentaient de leur voler de la nourriture…

Lien: http://www.dailymail.co.uk/news/article-2242797/

Photo: Masatsugu Ohashi / Caters

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 6. décembre 2012

Avis de recherche: Ibis chauve

Depuis plusieurs semaines, un de nos Ibis chauves juvéniles séjourne en Suisse dans le canton du Valais près de Collombey-Muraz.  Cet ibis, nommé « Shorty », a été élevé par ses parents dans la colonie de Burghausen, une ville de Bavière en Allemagne. Contrairement aux autres jeunes, Shorty a perdu le contact avec les adultes pendant la migration postnuptiale. Depuis, il poursuit sa route tout seul. Généralement, de tels juvéniles inexpérimentés ont tendance à migrer vers l’ouest ou le sud-ouest. Depuis une semaine, l’oiseau n’a plus été observé. Il est possible que Shorty soit toujours dans la région de Collombey-Muraz mais il peut se trouver en France voire en Allemagne (moins probable). Comme la batterie de la balise ne fonctionne plus, nous ne recevons plus les coordonnées géographiques de l’oiseau. Il faut désormais compter sur des observations visuelles.  C’est d’une grande importance pour nous de recevoir de l’information sur cet oiseau. Nous souhaitons le capturer avant qu’il n’atteigne une situation critique par le froid ou le manque de nourriture.

C’est pourquoi nous vous demandons de diffuser l’information auprès des ornithos suisses et français. Ci-dessous vous trouverez une photo du juvenile NBI. La tête est grise/blanchâtre parce qu’il s’agit d’un juvénile. Shorty porte des bagues de couleur: à gauche jaune/noir, à droite bleu/vert.

Une équipe est prête à se rendre sur place pour récupérer l’oiseau. Il est conseillé de l'attraper si possible.

Dr. Johannes Fritz

Schulgasse 28

6162 Mutters / Autriche

0043 676 5503244

mailto:jfritz@waldrapp.eu

http://www.waldrapp.eu

Contact: mailto:info@waldrapp.eu, ou sur Facebook:

http://www.facebook.com/pages/Waldrapp/334914830759

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - lundi, 3. décembre 2012

Ménager la truite et le balbuzard pêcheur

Le Groupement ornithologique du refuge Nord Alsace (Gorna) a présenté le 29 novembre un prototype: une protection pour les bassins piscicoles mais aussi les prédateurs. Un brevet international a été déposé et les premiers tests sont concluants.

Tout a démarré après une hécatombe. Celle de 2009 : cinq balbuzards pêcheurs, des rapaces protégés, se sont enchevêtrés dans les filets de protection des bassins de la pisciculture de Sparbach en Alsace dans le parc naturel régional des Vosges du Nord, zone classée Natura 2000. Trois sont morts noyés, le quatrième est décédé suite à ses blessures dans le centre de soins du Gorna.

« Cette perte était énorme. Les filets en place n’empêchaient pas la prédation et blessaient les balbuzards, les hérons… Il fallait trouver une solution », explique Guy Marchive, le directeur du Gorna.

D’autres filets ont été testés, l’électrification, les canons à air et les effaroucheurs gonflables. Mais au bout de quelques jours, les prédateurs s’en amusaient. Sans compter les difficiles conditions de travail des pisciculteurs de Sparbach, contraints de courber l’échine pour se mouvoir sous les filets.

Le Gorna, association créée en 1983 déclarée d’utilité publique, dont l’objectif est de préserver la faune sauvage, souhaitait préserver les prédateurs pêcheurs. Michel Kircher, le pisciculteur, voulait, lui, sauver sa production de salmonidés (truites et ombles). « Sur les 48 bassins ou étangs, j’enregistrais en moyenne 4,5 % de perte de production liée à l’attaque des prédateurs », indique-t-il. Soit un manque à gagner de 16 000 € HT par an.

Prototype déjà amélioré

Motivées, les deux parties se sont écoutées. « Sans cette empathie, nous ne serions pas arrivés à concevoir ce prototype. Les bénévoles de l’association ont passé plus de 1 500 heures sur le terrain, dont 800 à faire les inventaires ornithologiques », précise le directeur du Gorna. Au total, 66 espèces d’oiseaux diurnes ont été recensées.

Grâce aux connaissances techniques des uns et à l’expérience en éthologie des autres, Alsa-pisci-protec est né. Le brevet a été déposé. Le système est inspiré d’une méthode scandinave pour sécuriser les décharges à ciel ouvert. Le Gorna a trouvé des solutions qui garantissent l’efficacité et la durabilité de l’installation : fondations proportionnées aux contraintes mécaniques (15 kg par filin), standardisation et renforcement mécanique des mâts, simplification et protection des hauts des mâts pour éviter tout positionnement des oiseaux, source potentielle d’épizootie.

Lancée le 18 mars, l’expérience est positive : avifaune sécurisée, écosystème et bassins protégés, intégration paysagère réussie. Aujourd’hui, le prototype, réalisé avec près de 81 000 €, financés notamment par la région Alsace, le parc naturel régional des Vosges du Nord et l’Agence de l’eau, a déjà été amélioré. D’ici 2014, le Gorna espère le finaliser, le commercialiser et l’étendre aux différents types d’élevage, comme les crustacés.

Source: Le Républicain lorrain du vendredi 30 novembre 2012, par Aude FAYOLLE-SCHWARTZ

Photo: Mark Zekhuis (Saxifraga)

 

 

Document à télécharger :  Dossier-de-Presentation-Alsa-Pisci-Protec-4708.pdf

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 30. novembre 2012

Faible pourcentage de juvéniles chez l’Oie rieuse

Les premiers comptages aux Pays-Bas et en Allemagne ne montrent que 5 à 10% de jeunes Oies rieuses. 2012 est l’une des cinq plus mauvaises années en 50 ans de suivis. Depuis 1990 le pourcentage de juvéniles est en baisse. Si la moyenne était encore de 27% de 1990 à 2000, elle a chuté à 17% après 2000. Trois sur quatre années avec moins de 10% de jeunes sont au XXIe siècle. La reproduction ne compensera plus la mortalité annuelle des adultes et la population cessera de s’accroître. Si l’hiver est rigoureux, cela peut aggraver la situation. Une analyse des raisons est en cours (Source : SOVON).

Photo: Oies rieuses (Luc Hoogenstein, Saxifraga)


 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 29. novembre 2012

Thèse: "Changement climatique et migration des oiseaux, utilisation des données de migration active en France et en Europe"

Bonjour à tous,

comme certains d'entre vous le savent, mon aventure de thèse va prendre fin dans les prochaines semaines. Cette thèse, principalement concentrée sur les données du réseau de la Mission Migration, a été rendue possible grâce à un dispositif Partenariat Institutions-Citoyens pour la Recherche et l’Innovation (PICRI) soutenu par la région Ile-de-France. Pour ceux que cela intéresse, le résumé de la thèse est téléchargeable ci-dessous.

Finalement, après trois années passionnantes et la rédaction d'un manuscrit de 300 pages, mes rapporteurs ont accepté que je soutienne ma thèse. Vient donc maintenant le moment de remercier les uns et les autres pour ce qu'ils m'ont apporté à un moment ou à un autre pendant ces trois années. Je tiens dans un premier temps à remercier les initiateurs de cette thèse à savoir la Mission Migration, et en particulier à travers Ph.-J. Dubois, Julie Riegel et Yvan Tariel à la LPO ainsi que l'appui scientifique de Christophe Luczak et Frédéric Jiguet. Mais l’initiation de cette thèse n’aurait jamais été possible sans la formidable base de données qui a été mis à disposition. Je remercie pour cela tous les organismes, associations, coordinateurs et spotteurs salariés ou bénévoles qui ont passé des milliers et des milliers d’heures, parfois dans des conditions difficiles, à compter les oiseaux sur ces sites de migration. Je tiens à remercier également le COPIL de la Mission Migration et prioritairement Gunter de Smet, Gaëtan Delaloye, Jean-Paul Urcun, les frangins Provost, ainsi que Matthieu Beaufils pour nos nombreuses enrichissantes discussions, et tous les autres membres du comité de pilotage. 

Pour le manuscrit en lui-même, le pdf vous sera mis à disposition lorsque la version définitive (mars 2013 au plus tard) sera disponible. 

Enfin, la soutenance de thèse est publique, et si certains d'entre vous veulent y assister vous êtes évidemment les bienvenus. Elle aura lieu le lundi 17 décembre prochain à 14h00 à Wimereux (Pas-de-Calais) devant un jury composé de :

Pr. LEPRÊTRE Alain - Professeur, Université Lille 1 - Directeur de thèse Dr.

LUCZAK Christophe - Maître de Conférences, Université d’Artois - Co-directeur de thèse Dr. BEAUGRAND Grégory - Chargé de Recherche, CNRS Lille - Co-directeur de thèse Dr. JIGUET Frédéric - Maître de Conférences, MNHN Paris - Co-directeur de thèse Pr. BÊTY Joël - Professeur, Université de Rimouski, Québec - Rapporteur Dr. LE GALL Olivier - Directeur de Recherche, INRA Bordeaux - Rapporteur Dr. GODET Laurent - Chargé de Recherche, CNRS Nantes - Examinateur Dr. DUBOIS Philippe J. - Ligue pour la Protection des Oiseaux, Paris - Examinateur invité

Encore merci à tous, et à très vite sur le terrain ou ailleurs.

Mikaël JAFFRÉ

Doctorant Université des Sciences et Technologies de Lille 1 Station Marine de Wimereux Laboratoire d'Océanologie et de Géosciences (LOG) - UMR CNRS

8187 28, avenue Foch

62930 Wimereux

France

Tel. +33 (0) 3.21.99.29.42

Tel. +33 (0) 6.81.13.13.45

http://log.univ-littoral.fr/JAFFRE

 

Document à télécharger :  ResumeTheseMJaffre-2024.pdf

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 29. novembre 2012

Des cas de poxvirose en Franche-Comté et dans la Nièvre

Suite à l'appel à témoignage sur la maladie émergente chez la Mésange charbonnière, plusieurs cas documentés avec des photos sont en ligne :

http://franche-comte.lpo.fr/index.php?m_id=54&mid=19992

http://www.faune-nievre.org/index.php?m_id=7

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - lundi, 26. novembre 2012

Appel à participation: signalez la poxvirose chez la Mésange charbonnière

Une maladie virale émergente touche les Mésanges charbonnières en Europe depuis quelques années (Iles britanniques, Hongrie, quelques cas en France). Il s'agit de la poxvirose, déjà bien connue chez de nombreuses espèces d'oiseaux (Colombidés, Gallinacés,...), mais nouvelle chez la Mésange charbonnière et pouvant prendre une ampleur vraiment très importante chez cette espèce. La maladie se présente sous forme de nodules, ou excroissances, cutanés, généralement au niveau du bec ou autour des yeux (cf. photo), mais également au niveau des pattes et/ou des extrémités des ailes. Afin d'améliorer les connaissances concernant l'épidémiologie de la maladie et sa diffusion en France et en Europe, et ultérieurement évaluer son impact sur l'espèce, le recueil de données d'observation de Mésanges charbonnières atteintes est nécessaire. Ce recueil est réalisé par le Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Ecosystèmes des Pays de la Loire (CVFSE) de l'Ecole Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l'Alimentation Nantes-Atlantique (Oniris).

Si vous observez de telles mésanges charbonnières malades, merci d'en informer le CVFSE par mail à l'adresse suivante : mailto:philippe.gourlay@oniris-nantes.fr, en précisant vos coordonnées, la date et le lieu d'observation ainsi que la proximité ou non d'un poste de nourrissage, et en joignant, si possible, à votre message une ou plusieurs photos de(s) l'oiseau(x) atteint(s). Merci d'avance pour votre contribution. Vous pouvez également les saisir sur Migraction.net ou les Bases VisioNature en précisant en remarques "poxvirose" (ces données seront ensuite transmises directement à ONIRIS).

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 23. novembre 2012

Le nouveau bilan du réseau migration est arrivé !

Le numéro 4 des Cahiers de la Migration vient de sortir. Vous y trouverez  le bilan 2011 des suivis sur les sites de migration active en France. 2011 sur migraction.net, c’est 65 suivis, 22 541 heures sur le terrain et 10 827 223 oiseaux comptabilisés. Comme peu de sites disposent des moyens pour réaliser un suivi exhaustif tous les ans, voire même sur la durée d’une saison complète, Mikaël Jaffré et Christophe Luczak donnent quelques recommandations d’échantillonnage pour les suivis de la migration non-journaliers. L’évaluation du premier plan d’action migration (2007-2011) montre les résultats d’une enquête auprès du réseau. Si nous avons concrétisé un certain nombre d’idées, il reste encore des pistes à explorer et des projets à affiner, amender et réviser.  Le nouveau plan (2013-2017) est en cours de finalisation. Il ne manque pas d’ambitions, mais c’est l’accueil qui vous lui réserverez qui reste son meilleur gage de réussite. Un grand merci à tous pour les résultats encourageants obtenus !

Vous pouvez télécharger le numéro 4 des Cahiers de la Migration ci-dessous.

 

 

Document à télécharger :  Cahiers_migration_2012-5199.pdf

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 23. novembre 2012

Tore, un air de famille...

Tore, un Aigle criard estonien muni d’une balise Argos est le frère ou la sœur de Tõnn. Depuis 2008 Tõnn traverse la France chaque automne et chaque printemps entre l’Europe du Nord et son site d’hivernage à El Hondo en Espagne. Tore suit une route migratoire qui rappelle le premier voyage de Tõnn. Après avoir traversé l’Allemagne, il se trouve à Oberriet en Suisse (tout près de la frontière avec l'Autriche et le Liechtenstein). Visitera-t-il bientôt la France ?

Lien : http://birdmap.5dvision.ee/index.php?lang=EN&curr_year=2012&curr_season=Autumn&selFreq=one

La carte ci-dessous montre où les deux aigles se trouvent.

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 22. novembre 2012

Des Mésanges charbonnières orientales ?

Depuis la mi-octobre, un grand nombre de Mésanges charbonnières est observé à Helgoland mais cet automne, les cris sont différents… Ils rappellent certains cris du Pouillet véloce, voire du Pouillot de Hume, un double « oui-oui », parfois triplé.

Vous pouvez écouter ces cris enregistrés à Helgoland ici :

Il y a plus d’exemples et des sonagrammes ici : version allemande ou version anglaise

Depuis cette découverte à Helgoland, il y a de nombreuses données en Allemagne et en Suisse. Il y a aussi des observations en France. S’agit-il d’une irruption qui provient d’une zone éloignée, comme celle des Bouvreuils trompetants en 2004 ? Deux enregistrements sur Xeno-canto sont similaires. Ils ont été réalisés à Tcheboksary, la capitale de la République tchouvache en Russie (56,0° N / 47,3°E). Cette ville sur la Volga se situe à 600 km à l’est de Moscou.

Quelle est l’origine de ces Mésanges charbonnières ? Sont-elles partout en Europe ou seulement en Europe centrale ? Est-ce qu'elles vont revenir dans les années à venir ? Comme quoi une espèce commune peut réserver des surprises !

Si vous entendez des Mésanges charbonnières avec ce type de cri, vous pouvez mettre en commentaire « orientale » sur Migraction.net ou le site VisioNature de votre région. Si le cri est habituel, mettez "cri normal". Le cas échéant, il y a la possibilité de joindre un MP3 avec un enregistrement sonore de la Mésange en question pour documenter la donnée. Cela nous permettra de mieux comprendre l'étendue de l'irruption. 

Source : http://birdingfrontiers.com/2012/11/14/strange-great-tit-calls-invasion-from-the-east/

Photo: Mésange charbonnière - Luc Hoogenstein (Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 22. novembre 2012

Les oies cendrées échappent à la chasse "scientifique"
 
Fin de partie pour les chasseurs d'oies du mois de février ? Le Conseil d'Etat a annulé, mercredi 7 novembre, l'autorisation accordée début 2012 de tirer sur les oies "grises" (cendrées, rieuses et des moissons), à des fins "scientifiques", dans les dix jours suivant la date de fermeture de leur chasse (31 janvier). La décision du Conseil d'Etat, saisi par l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), constitue le dernier rebondissement d'une affaire au long cours. Faut-il fermer la chasse des oies le 31 janvier ? Le 10 février ? Depuis des années, la question sème la discorde entre chasseurs et protecteurs de la faune sauvage. Jusqu'à prendre, début 2012, un tour particulièrement musclé. Le 23 décembre 2011, le Conseil d'Etat avait rendu une décision enjoignant au ministère de l'écologie de fixer "dans un délai d'un mois" une date de clôture qui ne soit "pas postérieure au 31 janvier" pour la chasse des oies. Le motif : selon la directive européenne sur la conservation des oiseaux sauvages, les migrateurs ne doivent pas être chassés "pendant leur période de reproduction et pendant leur trajet de retour vers leur lieu de nidification". Or, selon le Groupe d'experts sur les oiseaux et leur chasse (GEOC), instance collégiale créée en 2009, les vols d'oies cendrées vers le nord au-dessus de la France sont observés de plus en plus tôt. Du fait, peut-être, du réchauffement climatique, une part significative de la migration (10 % à 15 % environ) a lieu désormais avant le 31 janvier. L'affaire se serait sans doute arrêtée là si la Fédération nationale des chasseurs (FNC) n'avait aussitôt alerté le gouvernement sur "la colère montante dans le rang des chasseurs de France", et fait savoir qu'elle n'excluait pas "d'appeler tous les chasseurs à manifester d'abord au niveau régional, puis à Paris si nécessaire".

"Alibi"

En période préélectorale, la menace a été prise au sérieux : le 3 février, la ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet autorisait par arrêté le prélèvement d'oies cendrées, rieuses et des moissons entre le 1er et le 10 février 2012 dans treize départements, "aux fins d'études scientifiques sur l'origine et les déplacements migratoires des populations" de ces espèces. C'est cette décision que le Conseil d'Etat vient d'annuler. Les prélèvements autorisés par cet arrêté, précise-t-il, "ne s'inscrivent dans aucun programme de recherche, et notamment pas dans le programme d'amélioration des connaissances sur l'oie cendrée en France, lancé en 2010". L'Aspas, qui se réjouit de voir sanctionner cet "alibi scientifique", espère que cette décision empêchera que l'arrêté ne fasse jurisprudence et ne soit reconduit en février 2013.

Photo: Oies cendrées en vol. Piet Munsterman (Saxifraga)

Pour ceux qui veulent en savoir plus, vous trouverez une copie de l'arrêté en annexe.
 

 

 

Document à télécharger :  DOC081112-081120121120252-8803.pdf

 
Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/09/les-oies-cendrees-echappent-a-la-chasse-scientifiqu / posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - lundi, 19. novembre 2012

Semaine 46 (12-18 novembre 2012)

Traditionnellement, le 15 novembre marque la fin des suivis au col d’Organbidexka, à Lindux, à Lizarrieta, au Cap Ferret et à Sion. Les 165 espèces observées sur l’ensemble des sites se composent principalement d’un tiers d’Etourneaux (98 430 inds.), un peu moins de Pinsons des arbres (89 845) et 23 052 Pigeons ramiers. Malgré la saison avancée, on observe encore des nombres intéressants sur l’ensemble des sites : 4879 Grues cendrées, 2629 Buses variables, 629 Milans royaux et 144 Grandes Aigrettes. Parmi les retardataires, on note une Bondrée le 15/11 à Organbidekxa et un Faucon hobereau le 12/11 au détroit du Pas-de-Calais. En fin de saison, le seawatching reste intéressant, avec 490 Plongeons catmarins, 99 arctiques et 3 imbrin. Les nombres d’alcidés (2231) sont de plus en plus importants.

Le 12 novembre, 5 Niverolles alpines accompagnent un vol de Pinsons au roc de Conilhac. Est-ce que cela indique des échanges entre les Alpes et les Pyrénées ? Les observations de cette espèce montagnarde sont rares en migration active. Sur migraction.net, on comptabilise 134 Niverolles (19 données) depuis le début des suivis en 1966. La période de migration postnuptiale se situe entre le 26 octobre et le 13 novembre. En migration prénuptiale on observe l’espèce dans la vallée du Rhône entre le 20 février et le 18 avril.

Le festival des bruants continue au Cap Ferret, avec un Bruant nain le 12/11 et un Bruant rustique le lendemain.  Le 13 novembre, un Aigle pomarin de deuxième année est photographié hors protocole à 200 m du roc de Conilhac. Une surprise de taille le 12/11 est le Pygargue à queue blanche, un juvénile, le premier en 34 années de suivi à Organbidexka. A l’autre côté de la frontière, l’espèce est très rare avec seulement une poignée d’individus en Espagne: Albufera de Valencia (1887, 1916), Castellón (1942) et au Delta de l’Ebre (1953). En 2002 un Pygargue a séjourné dans les montagnes de Majorque. Les îles Baléares de Majorque et d’Ibiza sont des sites de nidification historiques (derniers cas au début du XIXe siècle). Un individu a été surpris dans les Pyrénées aragonaises par une caméra de surveillance au Monte Perdido en 2007.

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - mardi, 13. novembre 2012

Les semaines 44 (29/10-4/11) et 45 (5/11-11/11)

Durant ces deux semaines, 221 espèces ont été observées. Plus de la moitié des oiseaux comptés sont des pigeons (1,3 million) et plus de 20% des Pinsons (> 500 000 inds.). Pendant le week-end de la Toussaint, une petite mais méchante dépression de 100 km de large atteignant les 130 km/h a balayé la Manche.  Les Hollandais appellent ce phénomène météorologique rare "Kanaalrat" (rat de la Manche). A cette occasion, des marins ont observé de nombreux passereaux posés sur les bateaux et beaucoup d’oiseaux se sont noyés en mer.

Parmi les totaux remarquables, notons 34 846 Pinsons du Nord (avec une bonne présence dans le Nord-Ouest de la France où l'espèce se montre moins souvent), 26 325 Chardonnerets et 18 565 Tarins. Le passage des Corbeaux freux, un corvidé qui traverse de moins en moins la France suite au réchauffement climatique, est relativement  important (17 904 inds.).

Côté rapaces, on remarquera 24231 Buses variables, 6991 Milans royaux et 2253 Eperviers.

Le passage des Grues cendrées est modeste sur nos sites de migration (7852 inds). Dans les Pyrénées, les Grues passent plus à l’ouest que d’habitude.

L’arrivée simultanée de 2000 Bécasseaux maubèches en baie du Mont-Saint-Michel le 9/11 pourrait être classique pour l’espèce mais rares sont les observateurs qui ont eu la chance de l'observer. 638 Plongeons catmarin, 219 arctiques et 7 imbrins ont été vus en mer.

81 Bouvreuils trompettants dans le Nord-Est de la France et 6 Jaseurs boréaux au Détroit du Pas-de-Calais rallongent la liste des espèces sujettes à des irruptions.

Le 30/10, un Aigle criard est arrivé à quelques dizaines de mètres au-dessus de la tête des spotteurs à Organbidexka et s’est mis à cercler, parfaitement éclairé par le soleil, avant de planer plein sud. Un autre Aigle criard a été photographié le 7/11 au Défilé de l’Ecluse. On notera également deux Busards pâles (29/10 Gruissan-Narbonne et 7/11 Lindux). Plusieurs passereaux rares ont été identifiés au Cap-Ferret : Moineau soulcie - une première pour le site (7/11), Bruant rustique (7/11), Bruant nain (7/11), Pipit à gorge rousse (9/11) et 2 Pipits de Richard. Un 3ème Pipit de Richard a été vu aux falaises de Carolles. Un Mergule nain est passé au Détroit du Pas-de-Calais le 7/11. 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - jeudi, 8. novembre 2012

L’effroyable massacre des Faucons de l’Amour en Inde

Le pire massacre de rapaces au monde se déroule dans le Nagaland, un état dans le Nord-est de l’Inde. Des dizaines de milliers de Faucons de l’Amour (Falco amurensis), un petit faucon migrateur, y sont tués pour la consommation. Conservation India  estime que pendant le pic migratoire les chasseurs tuent 12 000 à 14 000 Faucons de l’Amour par jour. Chaque année, 120 000 à 140 000 Faucons de l’Amour sont massacrés au Nagaland durant la période de migration, principalement en octobre. Attention : certaines images sont choquantes !

Lien: http://www.conservationindia.org/campaigns/amur-massacre

Le Faucon de l’Amour, nommé après le fleuve d’Asie, est l’équivalent oriental du Faucon kobez. Il niche dans le Sud-est de la Sibérie et en Chine et hiverne en Afrique australe. Il est probable que les Faucons de l’Amour se rassemblent davantage dans le Nagaland depuis la construction d’un barrage. En Afrique aussi, on peut observer des concentrations importantes : à Harare, la capitale du Zimbabwe, des milliers de Faucons de l’Amour – épaule contre épaule - peuvent couvrir les lignes électriques sur des kilomètres ! Pour combien de temps encore ?

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - lundi, 29. octobre 2012

La semaine des pigeons

La fin de la semaine 43 (22-28 octobre 2012) était marquée par la première offensive de l’hiver avec de la neige précoce en basse altitude sur la moitié nord de la France ainsi que par des vents violents dans le Sud-Est. Dans l'ensemble, c'était une semaine variée pour la migration avec 220 espèces observées.

Sans conteste, l’espèce reine de la semaine était le Pigeon ramier. Nos spotteurs ont observé environ 1,3 millions de pigeons (881 389 indéterminés, 407 122 ramiers et 9788 colombins). Cela constitue 68% des oiseaux observés la semaine passée, toutes espèces confondues. La première vague importante de Grues cendrées (42 710) traverse le pays en arrivant par l’Allemagne : http://www.ornitho.de/index.php?m_id=30094.

Notons aussi 233 546 Pinsons des arbres, 156 219 Etourneaux, 31 995 Alouettes des champs, 16 210 Chardonnerets, 15 005 Grands Cormorans, et 12 546 Tarins.

La migration des oiseaux d’eau est surtout visible le long du littoral dans le Nord-Ouest de la France avec 5804 Bernaches cravant, dont 67 de la sous-espèce hrota. L’un des meilleurs sites pour observer les Bernaches cravant à ventre pâle en migration active (65 le 25/10) est la pointe du Hoc dans le Calvados. A partir d’ici, ces Bernaches du Groenland et du Canada ne longent plus la côte et traversent la presqu’île du Cotentin vers leurs sites d’hivernage dans la Manche. Notons aussi  1446 Canards pilets et 1082 siffleurs.

Côté rapaces, on peut citer 6093 Buses variables, 4646 Milans royaux, 609 Faucons crécerelles et 321 Busards Saint-Martin.

Parmi les espèces rares, il y a un Bruant rustique (26/10 au Cap Ferret), un Aigle pomarin (24/10 à Lizarrieta), un Busard pâle (22/10 à Lindux), un Elanion (25/10 à Lindux), un Pipit de Richard (24/10 au Cap Ferret), deux Pouillots à grands sourcils (25/10, Pointe de Chassiron et Cap Ferret) et un Mergule nain (27/10 à la pointe du Hoc).

Photo: Pigeon ramier (Jan Nijendijk, Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - vendredi, 26. octobre 2012

Voici les Grandes Aigrettes: la France se couvre de blanc 

Vous l’aurez remarqué : il y a de plus en plus de Grandes Aigrettes. Le pic de migration de l’espèce est vers la mi-octobre. Depuis le début de la saison, nous nous approchons déjà des 500 individus en migration active sur l’ensemble des sites. Si l'été, on observe les Grandes Aigrettes souvent à la pêche aux abords des étangs, l'automne venu elles se nourrissent régulièrement dans les prairies à la recherche de micromammifères. 

Les effectifs de la population traditionnelle, au lac de Neusiedl à la frontière entre l'Autriche et la Hongrie, diminuent. Pour l'hiver, ces oiseaux se déplacent vers le sud. Les nouvelles colonies - en France, aux Pays-Bas, en Pologne, en Biélorussie et en Ukraine - sont en forte croissance. En hiver, ces aigrettes restent à peu près à  la même latitude avec une certaine tendance à effectuer une migration post-nuptiale vers l’ouest. Cette année, l’espèce a niché pour la première fois en Angleterre, en Allemagne et en Belgique.

Aux Pays-Bas, on estime le nombre d’hivernants en 2010/11 à 2300 à 2800 exemplaires. En février 2012, on y a compté un maximum de 917 exemplaires  sur un seul dortoir. Le nombre de nicheurs dans ce pays gravite autour de 150 couples. Aux Pays-Bas, il y a une majorité de lectures de bagues de Grandes Aigrettes d'origine française.

En Allemagne, la situation est spectaculaire. Consultez la carte avec près de 6000 données à partir du 1er septembre 2012 ici: http://www.ornitho.de/index.php?m_id=30071. Une telle carte montre tout l'intérêt d'un affichage national des données ponctuelles qui n'est pas encore disponible pour la France.

Photo : Mark Zekhuis (Saxifraga)

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
La mission migration - lundi, 22. octobre 2012

Pétition pour préserver l'Océan antarctique

Chères amies, Chers amis,

Je vous écris pour demander votre aide. Dans quelques jours, des gouvernements pourraient commencer à transformer certaines étendues de l'océan Antarctique, pour en faire le plus grand sanctuaire marin du monde, et sauver l’habitat des baleines, des manchots et de milliers d’espèces polaires menacées par les flottes de pêche industrielle.

Mais ils n’agiront que si nous nous faisons entendre, maintenant.

La plupart des pays sont en faveur de ce sanctuaire, mais la Russie, la Corée du Sud et quelques autres pays menacent de voter contre, car ils veulent continuer à piller ces mers maintenant que les autres mers ont été vidées par la pêche intensive. La semaine prochaine, un petit groupe de négociateurs se réunira à huis clos pour prendre une décision. Un tollé citoyen massif peut changer le cours des négociations, isoler ceux qui tentent de bloquer le sanctuaire, et arracher un accord qui protège plus de 6 millions de kilomètres carrés de l'océan Antarctique, si précieux.

Les baleines et les manchots ne peuvent pas plaider pour leur propre cause, donc c'est à nous de les défendre. Cette semaine, nous allons faire changer d’avis les négociateurs avec une immense pression citoyenne - Avaaz va parsemer le lieu de la rencontre d’affiches percutantes, et ensemble et nous remettrons notre message aux délégués en nous faisant entendre sur les réseaux sociaux. Signez cette pétition urgente et envoyez-la à tous vos proches:


http://www.avaaz.org/fr/sauvez_locean_austral/?tbvWQab

Pour plus de 10 000 espèces, ces eaux antarctiques lointaines sont un refuge vital, y compris pour les baleines bleues, les léopards de mer et les manchots empereurs, la plupart de ces espèces ne se trouvent pas dans d’autres régions du monde. Le changement climatique a déjà eu des conséquences tragiques sur leur habitat fragile, mais ils sont aujourd’hui encore plus menacés par les kilomètres de filets dérivants qu'utilise la pêche industrielle dans ces eaux précieuses. Seul un sanctuaire marin augmentera leurs chances de survie.

Le groupe de 25 membres chargé de définir la réglementation applicable à l'océan Antarctique s'est déjà engagé sur la création de ces aires marines protégées. Mais les deux plans en cours de négociation - l'un pour protéger une partie de la fragile mer de Ross et l'autre concernant l'Antarctique oriental - sont menacés d'être affaiblis ou retardés. C'est choquant mais les médias n'ont rien dit des pourparlers en cours et des pays comme la Russie et la Corée du Sud font le pari que leur opposition passera inaperçue. Mais si on jette un coup de projecteur public sur ces négociations, nous pouvons les forcer à reculer, encourager les champions de ces sanctuaires marins comme les États-Unis et l'Union Européenne, et faire pression pour d'encore meilleures protections...

L'avenir de l'Océan Austral est entre nos mains. Mettons une pression massive sur ces discussions et faisons en sorte que les gouvernements privilégient notre planète sur les profits de quelques-uns. Signez et partagez cette pétition avec tous vos contacts:


http://www.avaaz.org/fr/sauvez_locean_austral/?tbvWQab

La communauté Avaaz s'est mobilisée maintes et maintes fois pour protéger nos océans. Nous avons déjà contribué à la création de deux des plus importantes réserves marines dans le monde. Mais les menaces qui pèsent sur nos océans continuent, et une par une, les espèces menacées s'approchent de l'extinction. Rejoignez-moi pour sauver l'océan Antarctique avant qu'il ne soit trop tard.

Remplis d’espoir,

Leonardo DiCaprio et l’équipe d’Avaaz


POUR EN SAVOIR PLUS

La conquête de l’Antarctique se poursuit à vitesse grand V (Géopolis, sur France TV)

http://www.francetv.fr/geopolis/la-conquete-de-lantarctique-se-poursuit-a-vitesse-grand-v-8575

Étape importante dans les discussions sur les aires marines protégées en Antarctique (Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique) http://www.ccamlr.org/fr/news/2012/%C3%A9tape-importante-dans-les-discussions-sur-les-aires-marines-prot%C3%A9g%C3%A9es-en-antarctique
 

Les océans antarctiques sont menacés (L'Alliance de l'Océan Antarctique) http://www.antarcticocean.org/whats-at-stake-fr.php

Rapport circumpolaire de l’AOA – Vision pour la protection circumpolaire (L'Alliance de l'Océan Antarctique)
http://www.antarcticocean.org/pdf/circum/CP-Exec-Sum-French.pdf

 

 
posté par Gunter De Smet, édité par Anonyme
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