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Les programmes de baguage


Le baguage c’est quoi ?

Baguer un oiseau consiste à poser sur son tarse ou son tibia une bague métallique numérotée. Sur chaque bague est gravée un numéro unique et des informations permettant d’identifier le centre émetteur de la bague (généralement le nom du pays d’origine et l’organisme, par exemple « Muséum Paris » pour la France). Il existe d’autres techniques pour marquer un oiseau afin de le reconnaître de loin comme l’utilisation de bagues colorées en plastiques (avec des numéros visibles grâce à des longues-vues ou avec des compositions de couleurs), des lamelles de couleurs disposées sur les plumes des ailes (en particulier pour les rapaces),… Plus récemment, l’utilisation d’émetteurs ou de balises ARGOS pour les gros oiseaux, permet de suivre à distance les migrations – mais ces techniques sont encore assez onéreuses. Le recours à des radars ou à l’enregistrement acoustique des cris de migrateurs nocturnes permet aussi d’appréhender les phénomènes migratoires.
 

 Le baguage est plus que centenaire !

 
D’après ce que l’on sait, le baguage des oiseaux est né à la fin du 18ème siècle grâce à des personnes (L Spallanzani en Italie, J.-L. Frisch en Allemagne) qui ont eu l’idée d’attacher des fils colorés aux pattes des hirondelles. En 1899, le baguage national est créé au Danemark (C. Mortensen), puis dans plusieurs pays « européens » ainsi qu’en France en 1911 (Ménégaux et Bourdelles), permettant d’éditer les premières cartes migratoires prouvant que les hirondelles vont passer l'hiver en Afrique (J. Méguin).
 
Ce nouvel outil scientifique connaîtra un succès international grandissant qui a révolutionné les connaissances avifaunistiques, particulièrement dans la recherche sur les migrations. Plus de 135 millions d’oiseaux ont été bagués en Europe (plus de 6 millions en France), avec actuellement un rythme actuel de près de 4 millions oiseaux bagués par an (environ 200 000 pour la France).
 
Un outil scientifique
 
Le baguage est une activité scientifique qui permet de suivre individuellement les oiseaux, ce qui n’est pas possible avec les observations et les comptages. Le baguage reste à ce jour la technique la plus éprouvée pour assurer ce suivi individuel sur un grand nombre d'individus, en permettant par exemple de préciser la longévité et les déplacements des oiseaux, les voies de migration, les zones d’hivernage et de nidification,…
   
Le baguage est aussi de plus en plus utilisé pour évaluer les paramètres démographiques des populations d'oiseaux et permettre ainsi d’assurer une surveillance de celles-ci. Le baguage a par exemple permis récemment de mettre en évidence et d'évaluer un très fort déclin des populations nicheuses de Pouillot fitis en France au cours des dix dernières années (programme STOC-captures du CRBPO).

Capture d'un Geai au filet C. DefranceschiMésanges noires juvéviles C. Defranceschi


Un plus par rapport aux dénombrements visuels des oiseaux

Par rapport aux méthodes d’étude des oiseaux basées sur l’observation, le baguage permet d’apporter des informations sur :
 
  • la connaissance des espèces discrètes (étude faunistique des espèces particulièrement discrètes, migrateurs rampants…) ou des migrateurs nocturnes faisant des haltes en milieux fermés,
  • les migrations (distribution des espèces, déplacements, voies, fidélité aux haltes),
  • la diversification régionale des populations (routes de migrations de chaque espèce, dates de passage),
  • des paramètres individuels et démographiques (non propres au baguage)
  • la structure des populations (longévité, variation annuelle, zones d’hivernage propres à chaque sexe et catégorie d’âge),
  • la dynamique des populations (estimation d’effectifs, réussite des nichées, taux de survie),
  • la physiologie des oiseaux (variation de l’engraissement des migrateurs, croissance des plumes, rythme des mues),
Les programmes de baguage
 
Outre les différents programmes de baguage qui peuvent apporter des éléments importants sur la connaissance de la migration des oiseaux, certains protocoles définis par le CRBPO s’intéressent particulièrement à l’étude des migrateurs :
 
  • les passereaux paludicoles en haltes migratoires dans les roselières,
  • l’Alouette des champs en migration active nocturne,
  • l’Hirondelle rustique,
  • le Bruant ortolan,
  • les espèces chassées (en particulier les turdidés et colombidés).
  • les anatidés et limicoles (en lien avec l’ONCFS et RNF)
Depuis 2006, un programme « haltes migratoires » a vu le jour. Il vise à définir l’importance de la France pour les populations d’oiseaux du Paléarctique occidental, à évaluer l’influence des changements climatiques et à préciser le déroulement de la migration (phénologie, durée de séjour, prise de poids,…). Les stations d’étude participant à ce programme s’engagent auprès du CRBPO à assurer un minimum de 10 jours de capture par saison et pendant plusieurs années.
 
Egalement en 2006, le programme « FLASH » s’intéresse aux espèces à apparition éruptive, comme cela a été le cas pour des « invasions » concernant la Mésange noire ou le Jaseur boréal.

Une coordination nationale et européenne

En France, l’essentiel du baguage des oiseaux est coordonné par le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (centre de recherche sur la biologie des populations d'oiseaux – CRBPO) qui s’appuie sur un réseau de quelques 470 collaborateurs, bénévoles pour la plupart. Ces bagueurs détiennent une autorisation de capture et de marquage des oiseaux délivrée par le CRBPO, après un stage de qualification faisant suite à plusieurs années de pratique. Le CRBPO défini le programme national de recherche sur les oiseaux (PNRO). Chaque bagueur envoi régulièrement ses données informatisées de baguage au CRBPO qui centralise les informations pour la France.
 
Un organisme européen, EURING, basé aux Pays-Bas, assure en particulier la gestion et la diffusion d’une banque de données sur le baguage. EURING regroupe 38 centrales de baguage dans toute l’Europe géographique.
 

Cigoge noire baguée F. Croset

 

 
Visionature
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune

Biolovision Sàrl (Switzerland), 2003-2024