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Protéger l’espace aérien


La pollution lumineuse

La pollution lumineuse est identifiée depuis quelques années comme une nouvelle menace : les immeubles éclairés et les phares agissent comme des pièges pour certains migrateurs nocturnes qui dévient leurs trajectoires vers ces sources de lumière et heurtent de plein fouet les équipements aériens.


A la Réunion, les poussins du Pétrel de Barrau s’envolent du Piton des neiges pour rejoindre la mer. Une part croissante des jeunes, attirée par les éclairages urbains, s’échouent à terre où ils sont prédatés et chassés. Le même phénomène se produit pour le Puffin de Baillon (Source : SEOR). Jusqu'aux années 1970, seule la lampe des phares de bord et de pleine mer était éclairée. En période de migration, les passereaux mais également les canards y mouraient par épuisement ou par collision avec les superstructures (mâts, antennes, câblage) (Source : Eurorégion Groupe 111 – Document de travail – Impact des pollutions lumineuses, 1998). Des comptages nocturnes effectués par des ornithologues sur le littoral Nord/Pas-de-Calais - principalement sur des Grives litornes, mauvis et musiciennes, et Merle noir en migration post¬nuptiale - montrent nettement que l'éclairage des stations balnéaires détourne et concentre les flux migratoires sur ces zones. Mais il est à ce jour difficile d'évaluer l'impact sur la fitness (succès de reproduction) ; des données plus précises et sans biais liées aux méthodes de suivi (amplification de lumière et suivi/radar) doivent venir confirmer ces observations (Source : Pascal RAEVEL).


Les éoliennes : pas n'importe où !

Eolienne en plaine agricole

La France s'est engagée auprès de l'Europe à produire 21% de sa consommation d'électricité à partir de sources énergétiques renouvelables d'ici 2010. Il s'agit entre autres de développer l'éolien de puissance, grâce à des structures de nouvelle génération pouvant atteindre 100 mètres de haut avec un diamètre de pales de 80 mètres. Les impacts des éoliennes sur les oiseaux, et également sur les chauves-souris, peuvent être importants. Trois types de dégâts ont été étudiés : la perte d'habitats, la mortalité directe, et le dérangement. Ces impacts varient grandement selon les milieux, les espèces, l'orientation et la densité d'éoliennes.

Le site d'implantation est crucial et il est essentiel que les éoliennes ne soient pas placées sur des couloirs migratoires, les oiseaux entrant alors en collision avec leurs pales. Il est préférable de développer des parcs éoliens dans des zones d'agriculture internsive que sur des cols de migration.

La synthèse de 127 études, la plupart menées en Allemagne (Hötker et al. 2006) apporte plusieurs enseignements. On y apprend par exemple que, en période migratoire, certaines espèces évitent nettement les parcs éoliens, en passant à plusieurs centaines de mètres des éoliennes (par exemple : oies, canards et limicoles), lorsque ce n’est pas le cas d’autres espèces (hérons cendrés, rapaces, huîtrier pie, laridés, étourneaux et corvidés). En moyenne, une éolienne tue 8 oiseaux par an (dont 0,6 rapaces). C’est relativement peu, mais certains parcs éoliens comptent 5000 éoliennes... Si plus de la moitié des éoliennes tue moins d’un oiseau par an, ce sont celles qui sont implantées sur les crêtes des massifs et dans les zones humides riches qui sont les plus meurtrières. Les rapaces (Milan royal et Vautour fauve en tête), les Laridés et les étourneaux sont les principales victimes. Toutefois, le nombre de collisions avec les éoliennes demeure très faible par rapport aux autres infrastructures humaines, ainsi que le montrent les estimations d’Erickson et al. (2001) aux Etats-Unis : 60 à 80 millions de collisions d’oiseaux seraient dues en moyenne annuelle au trafic routier, 98 à 980 millions aux immeubles et baies vitrées, 174 millions aux pylônes électriques et 0.001 à 0.04 millions aux éoliennes.

L'illustration ci-dessous présente deux types de configuration de parcs éoliens et leur impact sur les mouvements migratoires observés par les ornithologues. Les éoliennes "en barrage" sont beaucoup plus dommageables aux oiseaux. (Source : Energie éolienne et conservation de la nature. LPO)

Orientation des éoliennes et passages migratoires LPO 

Electrocutions et collisions

Les lignes Moyenne Tension représentent un risque d'électrocution pour les oiseaux. Ces derniers se servent du poteau électrique comme poste d'affût ou comme reposoir. Le risque réside notamment pour les espèces à grande envergure, qui peuvent mettre en contact simultanément une partie de leur corps avec deux phases (deux conducteurs) ou une phase (un conducteur) avec un conducteur relié à la terre (l'armement métallique fixé sur le poteau). 

Les lignes Très Haute Tension
représentent surtout un risque de collision pour les oiseaux lors de leurs déplacements vers des lieux de gagnage ou lors de leurs migrations. Ce risque est accentué par temps de brouillard, lorsque les lignes sont basses et par ailleurs disposées perpendiculairement aux voies de déplacement.
Lorsqu’on retrouve les oiseaux électrocutés, ils sont au sol ou accrochés dans les fils, avec des brûlures profondes de l'aile ou des pattes. Les rapaces sont les premières victimes des électrocutions. 

5 000 cadavres d'oiseaux ont été retrouvés sous les réseaux électriques de 1982 à 2003. Ce chiffre semble bien en dessous de la réalité compte tenu de : l'absence de recueil de données impliquant les agents EDF, RTE et l'ensemble des naturalistes ; l'absence de protocoles d'évaluation du risque d'électrocution et de collision pour les oiseaux, qui soient validés et reproductibles à l'échelle nationale ; la prédation rapide sous les lignes des espèces mortes d'une électrocution ou d'une percussion. 


Depuis plusieurs années, au travers du Comité National Avifaune (CNA), la LPO, FNE et le CORA luttent pour trouver une solution aux lignes électriques aériennes, cause d'électrocution et de percussions pour de nombreux oiseaux, et en particulier pour les rapaces. Travailler avec EDF et RTE permet d'envisager des actions concrètes à mettre en place pour les protéger de cette menace. 

Pour en savoir plus : http://paca.lpo.fr et http://www.cora-asso.com/CNA

Balbuzard électrocuté Agence EDF Orléans   Ligne électrique meurtrière (savine)

 

 

Visionature
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune

Biolovision Sàrl (Switzerland), 2003-2024