L'environnement et le cadre naturel du site
Le site de Creste, situé sur la commune éponyme, se trouve à 25 kilomètres au sud-ouest de Clermont-Ferrand, au cœur du Pays des Couzes, zone constituée de plateaux granitiques et basaltiques entrecoupés de profondes vallées. A 850 mètres d’altitude, le site se trouve sur un plateau basaltique orienté ouest-est qui permet d’avoir un panorama sur le Massif du Sancy (Puy de Sancy 1885 mètres), la chaîne des Puys (Puy-de-Dôme 1465 mètres), la vallée de l’Allier (Issoire à 370 mètres), les Monts du Forez (Pierre-sur-Haute 1634 mètres) et les contreforts du Cézallier (Leiranoux à 1252 mètres). Cet ancien site médiéval domine les vallées des Couzes (Couze Pavin et du Valbeleix au sud, Couze Chambon au nord), orientées ouest-est et qui permettent aux migrateurs débouchant de la vallée de l’Allier et de la plaine de la Limagne (orientées nord-sud) de franchir les reliefs du sud-ouest du Puy-de-Dôme. Le Pays des Couzes est caractérisé par une imbrication importante de milieux naturels variés, permettant la présence d’une faune et d’une flore remarquable. De plus, cette zone nichée à l’est des massifs bénéficie d’un climat abrité qui permet la présence d’espèces d’affinité méridionale. Ce secteur est intégré à la ZPS Pays des Couzes. Le site d’observation est entouré de zones bocagères, de boisements de pente feuillus et mixtes, de coteaux secs et de zones rocailleuses et de falaise. L’avifaune du secteur est « dominée » par les rapaces puisque 23 espèces différentes ont déjà été observées (18 depuis Creste), dont 13 nicheuses ! Le Circaète Jean-le-blanc est l’espèce emblématique de la zone, puisqu’une quinzaine de couples nichent dans les vallées aux alentours de Creste. De superbes observations de cette espèce sont donc quotidiennement réalisées. Les autres rapaces nicheurs notables sont le Milan royal, l’Autour des Palombes et le Faucon pèlerin. Cependant, les autres familles ne sont pas en reste, le secteur abrite notamment le Grand-duc, l’Engoulevent d’Europe, 6 espèces de Pics (noir, vert, cendré, épeiche, épeichette et Torcol) et quelques belles populations de Passereaux comme l’Alouette lulu, la Pie-grièche écorcheur ou le Bruant ortolan.
Historique du suivi
Le suivi de la migration se fait uniquement à l’automne, le secteur étant peu emprunté pour la migration prénuptiale. Les premiers comptages ont eu lieu en 2000, et ont essentiellement concernés le mois d’octobre, sur deux ou trois week-end suivant les années, en fonction des disponibilités des observateurs. A partir de 2008, un suivi plus intense a été mis en place par une équipe constituée exclusivement de bénévoles, permettant de réaliser 173 heures de suivi en 2008, 510 en 2009, 663 en 2010 et 848 en 2011.
Intérêt ornithologique
147 espèces ont déjà été observées sur le site dont 100 en migration.
Avec l’augmentation du suivi à partir de 2009, le site s’est révélé d’intérêt à l’échelle du Massif Central pour le suivi des planeurs (Cigogne noire et Rapaces) et même à l’échelle nationale pour le Milan noir et le Milan royal.
En 2011, 139 Cigognes noires ont été observées, ce qui fait de Creste le 6ème site de suivi de la migration postnuptiale français à dépasser la barre des 100 individus en une saison. La Cigogne blanche est en revanche rare en Auvergne et les effectifs notés à Creste restent anecdotiques.
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2008
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2009
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2010
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2011
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Cigogne noire
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39
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38
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69
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139
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Cigogne blanche
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9
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8
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31
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Entre 10 000 et 17 000 rapaces ont été comptabilisé entre 2009 et 2011.
Le Milan noir est l’espèce principale avec un maximum de 10 207 oiseaux notés en 2011 (3ème site français). Pour cette espèce, plusieurs centaines d’oiseaux peuvent être notés par jour fin juillet et début août, le record journalier du site s’établissant à 1 601 Milans noirs le 1er août 2009.
Le Milan royal est également une espèce « phare » du site, avec des effectifs oscillant entre 1 000 et plus de 2 000 oiseaux par an (record journalier : 376 le 16 octobre 2005).
La Bondrée apivore est la troisième espèce à dépasser les 1 000 individus par an, avec cependant de fortes variations interannuelles. En 2010, année remarquable à l’échelle auvergnate, 2 754 oiseaux ont été comptabilisés (493 oiseaux le 8 septembre 2011).
Quatre autres espèces sont notées en effectifs supérieurs à 100 oiseaux : la Buse variable (676 en 2011), l’Epervier d’Europe (383 en 2011), le Faucon crécerelle (264 en 2010) et le Busard des roseaux (212 en 2011).
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2008
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2009
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2010
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2011
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Bondrée apivore
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356
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922
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1 514
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2 754
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Milan noir
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741
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6 436
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7 084
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10 207
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Milan royal
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1 221
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1 189
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1 889
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2 242
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Busard des roseaux
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64
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95
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180
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212
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Epervier d’Europe
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143
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146
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290
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383
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Buse variable
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243
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187
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462
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676
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Faucon crécerelle
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98
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135
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264
|
264
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Autres espèces
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660
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728
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1 451
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1 699
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Total rapaces
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2 978
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9 275
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11 938
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16 902
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Le Grand Cormoran est également une espèce majeure sur le site, avec 3 264 individus comptabilisés en 2011.
La Grue cendrée est observée en effectif très variable suivant les années, Creste étant situé à l’Est de la principale voie de migration. En 2009, 3 400 individus ont survolé le site.
Le Pigeon colombin est observé en effectif intéressant pour le Massif Central avec un maximum de 750 oiseaux en 2010.
Le passage des Pigeons ramiers est très fluctuant suivant les années, ce qui est un phénomène bien connu à l’Est de la chaîne des Puys. Sur les quatre années de suivi, les effectifs ont oscillés de 30 000 à 190 000 oiseaux !
Des espèces rares ou originales ont été observées sur le site : Héron pourpré, Oie cendrée, Tadorne de Belon, Vautour fauve, Aigle criard/pomarin, Aigle royal, Faucon sacre, Labbe indéterminé, Pluvier argenté, Chevalier aboyeur, Martinet à ventre blanc, Pipit rousseline, Traquet motteux, Gobemouche nain, Tichodrome échelette…
Accueil
Pas d’accueil particulier. Pas de permanence assurée, présence d’un ou plusieurs observateurs en fonction de leur disponibilité. Possibilité d’hébergement au gîte du village (contact mairie de Creste : 04 73 96 31 32).
Accès
Depuis Clermont-Ferrand, prendre l’A75 en direction de Montpellier, puis la sortie 6 (Besse/Champeix/Saint-Nectaire – D978). Après Champeix, continuer en direction de Besse sur 12 km (D996 puis D978) jusqu’au village de La Bataille. Prendre à gauche sur la D623 direction Creste. Depuis Issoire, prendre la D26 en direction de Besse. 2 km après Saurier, prendre sur la droite la D146 direction La Bataille, puis la D623 direction Creste. Au village, se garer sur le parking à l’entrée, puis suivre le panneau chapelle. A la Chapelle, prendre le chemin qui passe au pied des falaises puis monter sur le sentier à gauche au travers des rochers jusqu’aux ruines de l’ancien château.
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