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Le texte ci-dessous est tiré du livre La France à tire-d'aile (2005) de Philippe J. Dubois & Elise Rousseau, chez Delachaux et Niestlé, reproduit avec l'autorisation de l'éditeur et des auteurs. Vous trouverez quelques livres sur la migration ici: www.migraction.net/index.php .   

L’environnement et le cadre naturel du site
 
Le col du Soulor est situé dans le département des Hautes-Pyrénées, en limite est des Pyrénées-Atlantiques et au débouché d’une large vallée (Argèles). Il atteint une altitude de 1474 mètres et bénéficie d’un point de vue dégageant un panorama sur 360 degrés. Sa végétation est constituée de pelouses parsemées de genévriers et de tapis de myrtilles, en limite supérieure de forêt. Le col est dominé par des pics culminant à plus de 2500 mètres (Gabizos), domaine des espèces de haute montagne. Une plantation récente de résineux se trouve sur le flanc sud, à 1400 mètres.
 
Historique du suivi et enjeux environnementaux
 
Depuis la fin des années 1980, il est suivi lors de la migration postnuptiale des rapaces et des cigognes. Au niveau du col, les oiseaux ont deux possibilités pour traverser. La première est un passage en direction du sud-ouest les amenant en haute vallée d’Ossau (en amont des Eaux-Chaudes), puis vers le col des Moines d’où ils rejoignent l’Espagne. La seconde est un passage en direction du sud vers la haute vallée d’Arrens et l’Espagne en empruntant le col de la Peyre-Saint-Martin (2000 m). L’intérêt de ce site est qu’il se trouve dans la haute chaîne centrale des Pyrénées, dévoilant un passage important d’oiseaux au beau milieu de cet imposant obstacle naturel. Les oiseaux peuvent migrer à des altitudes considérables (plus de 3000 m) encore plus à l’est (col du Tourmalet) sans rechercher nécessairement des points de passage moins élevés.
 
 
Intérêt ornithologique, espèces emblématiques
 
Ce site est intéressant pour les cigognes et les rapaces. Les espèces qui y passent en grand nombre sont les Milans noirs (avec un maximum de 24569) et royal (maximum de 1211), la Bondrée apivore (maximum de 2808), le Circaète Jean-le-Blanc (80 à 90 individus) et la Cigogne noire (près de 100 individus). On peut voir aussi de beaux passages d’Eperviers d’Europe (jusqu’à 188) et d’Aigles bottés (jusqu’à 41). La Cigogne blanche est également présente (jusqu’à 74 individus). Côté passereaux et espèces apparentées, les espèces classiques des sites de migration passent également au Soulor, notamment en octobre : parmi elles, citons le Martinet noir (quelques milliers), l’Alouette des champs (individus), l’Alouette lulu, les Hirondelles rustique et de fenêtre (un millier au moins), le Pipit farlouse (quelques centaines) ou le Pinson des arbres (quelques centaines). Le Martinet à ventre blanc, le Bruant ortolan, l’Hypolaïs polyglotte, le Rossignol philomèle, les Fauvettes pitchou et grisette, le Gobemouche noir, la Huppe fasciée, la Tourterelle des bois sont quelques autres espèces recensées régulièrement en petit nombre dès la mi-juillet. Parmi les espèces occasionnelles, il faut mentionner le Pluvier guignard, l’Aigle ibérique, l’Elanion blanc, le Faucon d’Eléonore, le Labbe parasite et… le Fou de Bassan ! Le col du Soulor est un excellent site pour l’observation des grands rapaces pyrénéens : Gypaète barbu, Vautours fauve et percnoptère, Aigle royal. La Perdrix grise des Pyrénées, le Monticole de roche, le Crave à bec rouge, le Chocard à bec jaune et le Bec-croisé des sapins sont des nicheurs locaux auxquels s’ajoutent les omniprésents Traquets motteux et Pipits spioncelles. Le minuscule lac de Soum (1500 m) héberge plusieurs couples de Gallinules poules-d’eau et de Grèbes castagneux ainsi que le Râle d’eau nicheur. Vers les Gabizos se rencontrent le Lagopède alpin, la Niverolle alpine, l’Accenteur alpin et le Tichodrome échelette.
 
Calendrier, déroulement de la migration
 
La situation du col, en limite supérieure d’un épais manteau forestier et au carrefour de trois vallées, rend ce site sujet à des brouillards parfois tenaces qui empêchent toute visibilité. C’est son principal inconvénient. En revanche, par sa position centrale dans la chaîne des Pyrénées, il bénéficie de l’absence de forts vents (même en octobre). La température de mi-juillet à fin octobre peut connaître des variations très importantes : neige début août, températures basses mi-août (10°C) ou élevées en septembre (30°C), comme toute région de montagne à nos latitudes. Une trouée de ciel bleu lors d’une journée « bouchée » peut réserver des surprises, comme ces 114 Cigognes noires qui passèrent le col fin septembre, profitant d’une amélioration subite des conditions météo.
 
Modalités d’accueil
 
Il n’y a pas d’accueil particulier sur le site. La présence d’observateurs dépend de leur disponibilité.
 
Accès
 
Depuis la vallée d’Ossau : à Laruns, emprunter la D 918 vers le col d’Aubisque puis vers le col du Soulor. Depuis Lourdes : gagner la vallée d’Argelès, puis se diriger vers Arrens par la D 104 et vers le col du Soulor par la D 918. Depuis Nay : gagner la vallée de l’Ouzoum par Asson, Arthez-d’Asson (D 126), Ferrières et Arbéost pour joindre le col.  Une fois sur le site, se placer de façon à obtenir une vue dégagée sur ces trois vallées, les oiseaux empruntant un cheminement orienté est-ouest.
 
Hébergement et restauration conseillés
 
Des hébergements (campings, hôtels) sont disponibles à Arrens, au pied du col, ainsi qu’à Argelès-Gazost, à une vingtaine de kilomètres du site. Il est possible de se restaurer au col même.
 
Contacts
 
Groupe Ornithologique des Pyrénées et de l’Adour (GOPA), MJC du Laü, 81 avenue du Loup, 64000 Pau. Le GOPA est preneur de toute observation effectuée sur le site. L’association n’a pas de téléphone mais une adresse e-mail : gopa_sudouest@yahoo.fr et un site internet : gopa64.free.fr  
Visionature
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune

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