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Le roc de Conilhac : Gruissan – Narbonne

L’environnement et le cadre naturel du site

Le site de migration post-nuptiale de Gruissan/Narbonne (le roc de Conilhac, que nous appelons entre nous le « caillou ») est localisé sur le littoral audois, à 5 km à vol d'oiseau du bord de mer. Le point d'observation est un mamelon calcaire surplombant les marais du narbonnais de ses 20 mètres d'altitude. L'environnement immédiat est constitué de zones humides : étangs de Campignol, de l'Ayrolle et de Bages-Sigean, sansouires, rizières, pâtures à taureaux, steppes salées. A peu de distance, plusieurs massifs calcaires (occupés par la garrigue, des pelouses sèches et des pinèdes) encadrent la plaine : massif de La Clape au nord, île Saint-Martin à l'est et contreforts du massif des Corbières à l'ouest.

La localisation du roc de Conilhac est idéale pour capter les flux migratoires post-nuptiaux, qui concernent surtout les oiseaux descendant par la vallée du Rhône et choisissant une route occidentale par l'Espagne. Sa situation légèrement surélevée dominant la plaine permet une vision à 360° du littoral vers la plaine narbonnaise. Ici, le phénomène migratoire est sensible par vent dominant de NW, qui souffle régulièrement (souvent assez fort) de la vallée du Rhône jusqu'au littoral languedocien. Le vent est une contrainte importante pour les migrateurs qui suivent à l'automne dans cette région un couloir de déplacement globalement orienté nord-est > sud-ouest et les repousse vers la côte. Évitant autant que possible de s'engager au dessus de la mer, les oiseaux sont alors concentrés sur un couloir assez restreint, du bord de mer aux premiers contre-forts du massif des Corbières.

La plupart du flux traverse le massif calcaire de La Clape, où les oiseaux peuvent s'appuyer sur des ascendances ou s'abriter du vent. Une autre particularité induite par le vent est d'obliger les oiseaux à se déplacer à basse altitude. Le roc de Conilhac est situé à la croisée des chemins, juste au sud du massif et permet de capter les oiseaux sur un large front. Inversement, par vent nul ou de secteur est à sud-est, les oiseaux ne rencontrent plus cette contrainte, se déplacent plus librement, prennent facilement de l'altitude (et deviennent difficilement détectables) et on tendance à se décaler vers l'intérieur, s'appuyer sur les massifs voisins.

Cette prééminence du vent dans la concentration des migrateurs est une particularité importante du site. Cela explique que les effectifs recensés d'une année sur l'autre peuvent connaître de fortes variations (du simple au triple) en fonction du nombre de jours et des périodes de vent.

Pour diverses raisons (topographie, agencement des différents reliefs, inclinaison du trait de côte du Golf du Lion, couloirs de vent) le littoral au niveau de Gruissan et de Narbonne présente un effet d'entonnoir de concentration des flux d'oiseaux migrateurs. Des comptages réalisés sur d'autres sites alentours (plus en amont, plus à l'ouest ou plus en aval) ont toujours fournis des résultats moindres. Le roc de Conilhac se situe dans le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée.

Historique du suivi et enjeux environnementaux

Le site de Gruissan/Narbonne est un des tous premiers points d'étude des migrateurs en France, à la suite des comptages initiés au pays Basque sur Organbidexka. Les suivis ont été initiés en 1983 sous l'impulsion de Jean Sériot et se sont poursuivis annuellement pendant 10 années (jusqu'en 1992). La LPO, le FIR et le GRIVE ont d'abord encadré ces comptages, supportés par le GRIVE à partir de 1986 et par l'ARONDE à partir de 1988. Par la suite et jusqu'au milieu des années 2000, il n'y a plus eu de suivis annuels exhaustifs, bien que des comptages ponctuels ou sur de courtes périodes ont été organisés. En 2007, la LPO Aude a remis en place un suivi exhaustif en étendant la période d'étude jusqu'en novembre, suivi renouvelé en 2008. Vu les effectifs recensés, le site concerne un des 3 ou 4 couloirs migratoires les plus importants en Europe pour les rapaces, les Cigognes et bon nombre d'autres espèces. A ce titre, la mise en place de suivis annuels reconductibles permet d'obtenir des tendances d'évolution de la dynamique de certaines populations d'oiseaux au niveau européen. De rapides comparaisons entre les résultats acquis durant les 10 premières années de suivi (1983-1992) et ceux obtenus en 2007-2008 sont éloquents !

Intérêt ornithologique, espèces emblématiques

Pour l'observation de la migration post-nuptiale la période favorable s'étend de la mi-juillet à la mi-novembre (des passages étant encore très perceptibles jusqu'à la fin novembre voire début décembre pour certaines espèces fuyant les coups de froid du nord de l'Europe). Les meilleures années ce sont 20 000 à 25 000 rapaces qui peuvent être dénombrés et de 5000 à 10 000 cigognes (essentiellement la Cigogne blanche). Fait peut-être unique en France, 30 espèces de rapaces ont déjà été contactées depuis le roc de Conilhac en migration post-nuptiale (jusqu'à 25 espèces au cours d'une seule saison, comme par exemple en 2007 et 2008). C'est sans aucun doute le premier site en France pour l'observation du Faucon d'Eléonore (20 à 30 observations par saison), espèce qui stationne régulièrement à proximité du site, essentiellement jusqu'à début septembre.

Concernant encore les rapaces, les spécificités du site en termes d'effectifs sont la Bondrée apivore (jusqu'à 16 000), le Milan noir (jusqu'à 7 000), l'Epervier d'Europe (jusqu'à 8 000), la Buse variable (plus de 3 000), le Faucon crécerelle (plus de 2000), le Busard des roseaux (jusqu'à 1 500), le Faucon hobereau (jusqu'à 400), ...

Mais l'intérêt du site ne se limite pas aux rapaces et aux cigognes, loin de là. Une des particularités importantes est la forte diversité des espèces recensées en migration active diurne au dessus du roc (à ce jour, plus de 170 espèces !).

Si les effectifs de passereaux sont plus difficilement quantifiables (du fait du déroulement du passage sur le site) et ne constituent pas une priorité d'inventaire, les quelques chiffres obtenus donnent une idée de l'ampleur du phénomène : jusqu'à 300 000 Martinets (avec observation régulière du Martinet pâle), de 50 000 à 100 000 Hirondelles (avec observation régulière de l'Hirondelle rousseline), plus de 50 000 Pinson des arbres, etc ... Le Guêpier d'Europe est également une spécialité locale (jusqu'a 8000 oiseaux par saison), tout comme le Rollier (une centaine d'oiseaux en 2007). En revanche, le site n'est pas de première importance au niveau national pour des espèces emblématiques comme le Pigeon ramier ou la Grue cendrée.

Il n'y a pas de période a priori plus favorable pour l'observation du phénomène migratoire, chaque « saison » présentant son lot de particularités :

  • de mi juillet à mi août : essentiellement Martinets et Milan noir
  • de mi août à début septembre : Bondrée apivore, Guêpier , Busard...
  • septembre : période de la plus forte diversité, Epervier, Busard des roseaux, Hirondelles, ...
  • octobre : Epervier, Faucons, Fringilles ...
  • novembre : Buse variable, Fringilles, Grue cendrée ...

Si le site de Gruissan/Narbonne attire chaque année un grand nombre d'ornithologues amateurs, c'est bien évidemment pour le spectacle de la migration. Mais une autre particularité du site réside dans la diversité des milieux et du bord de mer à proximité ce qui permet d'observer bien d'autres espèces, quand les conditions météorologiques ne sont pas favorables à la migration. Les zones humides abritent une foule de passereaux, échassiers et autres oiseaux d'eau, le salin de Gruissan et l'étang de l'Ayrolle sont particulièrement attractifs pour les Limicoles, Laridés et Sternes, le bord de mer permet l'observation d'oiseaux marins (Labbes, Puffins, Alcidés, Laridés ...), tandis que les garrigues dégradées des massifs avoisinants abritent le cortège des passereaux méditerranéens. Parmi les espèces emblématiques qui régalent chaque année les ornithologues de passage citons parmi tant d'autres la Talève sultane, l'Ibis falcinelle, la Guifette leucoptère, les Goélands d'Audouin et railleur, le Traquet oreillard, l'Alouette calandrelle, le Pipit rousseline, ...

Pour les plus audacieux, à 3/4 heure de voiture vers le sud, possibilités d'observer l'avifaune méditerranéenne du massif des Corbières. Parmi les espèces les plus typiques : Aigle royal, Aigle de Bonelli, toutes les fauvettes méditerranéennes, Cochevis de Thékla, Etourneau unicolore, Traquet oreillard, Monticoles, etc ...

Accès

A partir de Narbonne, rejoindre Gruissan (depuis l'autoroute, sortie Narbonne Est). A l'entrée de Gruissan (premier rond-point) suivre « Gruissan centre », puis ensuite suivre « Gruissan-Village ». Au rond point suivant (après le pont) suivre « Gruissan-Village ». Pour éviter de traverser le village prendre direction « Salin Saint Martin » (contournement nord qui longe l'étang de Gruissan), puis toujours direction « salin ». Après le pont qui enjambe le canal qui relie l'étang à la mer, prendre à droite direction « Narbonne ». A 3 km, après le pont en dos d'âne, Station ornithologique de la LPO Aude (juste avant pont sur canal). Zone de parking sur la gauche après le pont, le point d'observation est situé sur la colline juste à nord.

Plan d'accès disponible sur le site de la LPO Aude :

http://aude.lpo.fr/Plan_Station_Ornithologique_de_Gruissan.html

Hébergement et restauration

Le site d'observation est situé à la limite des communes de Gruissan et de Narbonne. L'économie de ces deux communes étant en grande partie basée sur le tourisme, les offres d'hébergement et de restauration sont légions dans un rayon de quelques kilomètres.

Possibilités d'hébergement gratuit sur place par la LPO Aude pour bénévoles prêt à participer activement aux dénombrements des migrateurs (sous certaines conditions, nous contacter).

Contact

LPO Aude

Ecluse de Mandirac, 11100 NARBONNE

Tél. : 04.68.49.12.12. / Courriel : aude@lpo.fr

Site internet :http://aude.lpo.fr/Accueil.html

Page internet migration :http://aude.lpo.fr/Migration.html

Résultats des comptages 2015 disponibles sur www.faune-lr.org

Visionature
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune

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