fr
de
it
en
es
nl
 Visiteur Anonyme 
Accueil
Base de données
 - 
Accueil base de données
 - 
Notre charte
  Les observations
    - 
Synthèse annuelle
  Les galeries
    - 
Toutes les photos
  Statistiques d'utilisation
Qu'est-ce que la migration ?
Les sites de migration
Connaître les migrateurs
Ressources et liens
La mission migration
Les partenaires
Sterne pierregarin (Sterna hirundo)
Fig. 1 - Jan van der Straaten (Saxifraga)
Fig. 1
Fig. 2 - Source: Lokki and al., 2004
Fig. 2
Fig. 3 - Source : Anonyme, 1974
Fig. 3

Populations et aire de reproduction

*Mondiale
Très vaste répartition dans l’hémisphère Nord, aussi bien le long des côtes qu’à l’intérieur des terres. La population mondiale est probablement inférieure à 1 millions de couples, dont 270 000-570 000 en Europe. Dans cette dernière, les plus gros effectifs se retrouvent dans les pays nordiques et orientaux : 50 000-70 000 couples en Finlande, 20 000-25 000 en Suède, 40 000-55 000 en Ukraine, 18 000-19 500 aux Pays-Bas (BirdLife International 2004).
La sous-espèce nominale Sterna h. hirundo se reproduit en Amérique du Nord, dans le Nord de l’Amérique du Sud, en Afrique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient et jusqu’à la mer Caspienne et la vallée de l’Iensisseï ; elle est remplacée à l’est de l’Oural par Sterna h. longipennis. Deux autres sous-espèces occupent le reste de l’Asie : S. h. tibetana (niche en altitude de l’Himalaya à la Mongolie et la Chine) et S. h. minussensis (Asie Centrale, Nord de la Mongolie et Sud du Tibet).

*En France
En France, il existe trois groupes de populations bien distincts (Dubois et al. 2001) totalisant un peu moins de 5000 couples à la fin des années 1990 (Cadiou et al. 2002) :
-population Manche/Atlantique (de Chausey à la Charente-Maritime)
-population méditerranéenne (des Alpes-Maritimes à l’Aude)
-population continentale, principalement sur le cours des grands fleuves.

*Tendances
Stable en Europe (BirdLife International 2004) et en France (Cadiou et al. 2002).

Aire d’hivernage

*Mondiale
Sterna h. hirundo :
Les populations d’Europe du Nord et de l’Ouest hivernent le long des côtes africaines, de l’Afrique du Nord-Ouest à l’Afrique du Sud. Les lieux d’hivernage varient en fonction de la localisation des bancs de sardines et d’anchois.
Les populations d’Europe de l’est et du Moyen-Orient hivernent le long des côtes orientales africaines.
Les populations américaines hivernent en Amérique centrale et dans le nord de l’Amérique du Sud.
En général, les jeunes oiseaux demeurent sur leur site d’hivernage jusqu’à leur 3ème année civile.
Sterna h. longipennis :
Hiverne en Nouvelle-Guinée, Indonésie et Australie
Sterna h. tibetana :
Hiverne de l’est de l’Inde à la Malaisie, quelques-unes atteignant l’Afrique du Sud.
Sterna h. minussensis :
Hiverne le long des côtes nord de l’océan Indien.

*En France
Exceptionnelle en hiver, mais toutefois désormais presque annuelle à cette époque (Dubois et al. 2001).

MIGRATION

Type de vol
Vol battu.

Vitesse de vol
Par vent arrière, vole en moyenne à 44 km/h ; par vent latéral ou opposé, cette moyenne descend à 31 km/h (Wakeling & Hodgson 1992).

Âge-ratio
Adultes et 1er hiver adoptent les mêmes quartiers d’hiver et la même chronologie de passage (Wernham et al. 2002, Lokki & Saurola 2004).

Durée et distance
Les reprises de poussins bagués en Grande-Bretagne indiquent que 3 mois après leur naissance, ils se trouvent en moyenne à 1327 km de leur lieu de naissance (la plupart entre la Grande-Bretagne et la Péninsule Ibérique ou le Maroc), alors qu’à 4 mois, ils sont en moyenne à 4430 km (Wernham et al. 2002). Les oiseaux Fennoscandiens parcourent en moyenne entre 9000 et 10000 km vers leurs sites d’hivernages sud-africains.
Quelques contrôles d’oiseaux européens ont été réalisés en Australie, dont un finlandais à 15240 km de son lieu de baguage.

Trajet migratoire des populations européennes
Cette espèce migre principalement le long des côtes, mais peut aussi suivre le cours des fleuves ou migrer à plusieurs centaines de kilomètres au large.
Les Sternes pierregarins européennes effectuent une migration à saute-mouton. Les oiseaux Fennoscandiens hivernent au sud de l’Equateur jusqu’en Afrique du Sud, alors que les populations britanniques, hollandaises, françaises et allemandes semblent hiverner principalement au nord de l’Equateur, en Afrique de l’Ouest, le long des côtes du golfe de Guinée, en longeant les côtes de l’Atlantique est (Wernham et al. 2002, Becker & Ludwigs 2004). Plusieurs oiseaux Fennoscandiens ont même atteint l’Australie.
Les populations nordiques et occidentales migrent par l’Europe de l’Ouest puis l’Afrique de l’Ouest ; les Sternes pierregarins est-européennes gagnent l’Afrique de l’Est par la Méditerranée orientale puis la mer Rouge ; certaines atteignent l’Afrique du Sud en longeant les côtes de l’océan Indien.
Les populations centrales peuvent adopter l’un ou l’autre des comportements migratoires : il existe ainsi des contrôles d’oiseaux allemands et autrichiens en Tanzanie, et d’un oiseau norvégien au Soudan. Au contraire, certains oiseaux originaires de la mer Noire migrent le long de la Méditerranée et franchissent le détroit de Gibraltar, rejoignant la route des oiseaux d’Europe de l’Ouest.

Trajet migratoire des populations néarctiques
Un exemple des reprises de bagues des oiseaux new-yorkais est fourni par l’illustration ci-contre.

Migration transatlantique
Un oiseau bagué en juillet 1986 dans le Massachusetts, Etats-Unis, a été retrouvé mort le 26 octobre 1986 à Esquibien, Finistère. Il s’agit d’un des quatre cas avérés de traversée ouest-est de l’Atlantique, sur 1 million d’oiseaux bagués en Amérique du Nord !
Notons cependant que les oiseaux nichant aux Açores hivernent au large du Brésil, ainsi que l’attestent plusieurs reprises de bague effectuées dans cette partie du globe (Wernham et al. 2002).

Passage postnuptial
Les oiseaux les plus nordiques semblent être les plus tardifs à partir : ceux de la Baltique partent plus tard que ceux de Norvège, eux même plus tardifs que les oiseaux britanniques (Ward 2000).
En mer du Nord, le passage est déjà très marqué en juillet, culmine à la fin août et début septembre pour s’achever en octobre, certains retardataires étant observés début novembre ; dans le sud-ouest de l’Europe, il est plus intense en septembre et surtout en octobre. La plus grande partie de la migration (entre l’Europe du Sud et les sites d’hivernage) est effectuée en octobre-novembre (Wernham et al. 2002).
Sur les sites de suivis de la migration marine dans le nord de la France, les effectifs oscillent grossièrement entre 2 5000 et 70 000 au Clipon et entre 30 000 et 50 000 au cap Gris Nez.

Passage prénuptial
Les Sternes pierregarins quittent leurs sites d’hivernage à partir du mois de février ; en France, les premiers oiseaux arrivent début mars, et le passage s’intensifie en avril-mai.
La phénologie de la migration prénuptiale apparaît irrégulière au Cap Gris Nez, où de 15 000 à 20 000 sont comptés au printemps : certaines années, les ¾ des oiseaux passent en avril et d’autres années, les ¾ passent en mai.

Records journaliers
-9855 au Cap Gris Nez le 2 mai 2005
-8837 au Clipon le 5 septembre 2001

Statut juridique

Espèce protégée, inscrite sur l’annexe 1 de la directive Oiseaux.
UICN : Préoccupation mineure (LC).

Menaces liées à l’homme 

-Pollution organochlorée
-Modification des habitats riverains
-Dérangement des colonies
-Prédation par espèces introduites
L’expansion des colonies de Goélands est sinon le principal facteur limitant à l’installation et au succès de colonies de sternes (notamment le Goéland à bec cerclé aux Etats-Unis)

Bibliographie

Anonyme. 1974. Bull J. Birds of New York State. Garden City (NY): Doubleday.
Becker, P.H. & Ludwigs, J.D. 2004. Sterna hirundo Common Tern. In: D. Parkin (ed) Birds of the Western Palearctic Update Vol. 6, Nos. 1-2, Oxford University Press, Oxford: 91-137.
BirdLife International. 2004. Birds in Europe : population estimates, trends and conservation status. Cambridge, UK : BirdLife International.
Bruderer, B. & Boldt, A. 2001. Flight characteristics of birds : 1. radar measurements of speeds. Ibis 143: 178-204.
Cadiou, B. 2002. Oiseaux marins nicheurs de Bretagne. Les cahiers naturalistes de Bretagne n°4. Conseil Régional de Bretagne. Biotope, Mèze.
Dubois, P.-J., Le Maréchal, P., Olioso, G. & Yésou, P. (2001). Inventaire des Oiseaux de France. Nathan, Paris.
Lokki, H. & Saurola, P., 2004. Comparing timing and routes of migration based on ring encounters and randomization methods. Animal Biodiversity and Conservation, 27.1: 357–368
Wakeling, J.M. & Hodgson, J. 1992. Optimisation of the flight speed of Little, Common and Sandwich Tern. J. exp. Biol. 169, 261-26
Ward, R.M. 2000. Migration patterns and moult of Common Terns Sterna hirundo and Sandwich Terns Sterna sandvicensis using Teesmouth in late summer. Ringing & Migration 20: 19-28.
Wernham, C., Toms, M., Marchant, J., Clark, J., Siriwardena, G. & Baillie, S. 2002. The Migration Atlas.
Movements of the birds of Britain and Ireland. British trust for Ornithology. London.

Visionature
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune

Biolovision Sàrl (Switzerland), 2003-2024