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Loriot d'Europe (Oriolus oriolus)
Fig. 1 - Wikipédia
Fig. 1

Loriot d’Europe, Oriolus oriolus (Linné, 1758)

Synonyme : Loriot jaune

Classification (Ordre, Famille) : Passériformes, Oriolidés

Description de l’espèce

Chez cette espèce de la taille d’une grive, les sexes présentent des plumages bien différents. Le mâle possède une livrée d’un jaune d’or à jaune orangé intense sur tout le corps, de la tête au croupion. Les ailes noires, marquées d’une tache jaune un peu plus pâle, contrastent fortement. Les rectrices sont noires marginées à leur extrémité de jaune. De près, une tache noire sur les lores relie le bec, fort et d’un beau rose rouge, à l’œil rouge. Les femelles, aux couleurs plus discrètes, ont un manteau vert olive, le croupion et les flancs jaunâtres, les rectrices brun verdâtre marginées plus étroitement de jaune que chez le mâle. Les ailes sont brun olivâtre marquées d’une tache blanchâtre. Le dessous est gris très pâle finement strié de brun foncé, à l’exception des sous-caudales uniformément jaune citron. Le bec est d’un rose moins soutenu que chez le mâle. Certaines femelles présentent, avec l’âge suppose-t-on, un plumage plus contrasté se rapprochant de celui du mâle (ETIENNE in YEATMAN-BERTHELOT & JARRY, 1994). Les deux sexes possèdent des pattes bleu gris. Les jeunes sont encore plus ternes que les femelles avec le dessus brun vert olive et le dessous blanc à stries noirâtres. Leur bec est ardoise, leurs pattes gris bleu et leurs iris bruns. Les adultes effectuent une mue complète dès la fin du mois de juillet, les jeunes une mue partielle durant le premier hiver qui conduit à un plumage prénuptial parfois porté plus d’un an.

L’un des cris, miaulant, éraillé et disgracieux poussé par les deux sexes, contraste fortement avec le chant du mâle, sur trois syllabes en général, particulièrement flûté et mélodieux (Tous les oiseaux d’Europe, Jean-Claude Roché, CD 4/plage n°44).

Poids : 56 - 79 g. Longueur totale du corps : 24 cm

Difficultés d'identification (similitudes)

Si les mâles sont sans équivalent en Europe, jeunes et femelles ressemblent un peu aux jeunes étourneaux (Sturnus vulgaris) dont la taille est toutefois plus petite et la teinte, sur le ventre notamment, beaucoup plus sombre. Chez ces derniers, le front est aussi plus fuyant, le bec moins fort et le comportement très grégaire.

Par ailleurs, l’Etourneau sansonnet imite le chant du Loriot, ce qui incite à confirmer la présence du Loriot par l’observation.

Répartition géographique

Cette espèce niche dans la zone paléarctique, du Maroc à l’Asie centrale, schématiquement entre les latitudes 30° et 60°N. On ne distingue avec certitude que deux sous-espèces. La sous-espèce nominale, Oriolus oriolus oriolus, est présente dans le Paléarctique occidental, du Maroc jusqu’en Russie du Nord-Ouest incluant au passage l’Algérie, la Tunisie, la Turquie et les pays du Caucase, l’aire européenne étant limitée à l’Espagne, la France, le Bénélux, l’Allemagne, la Pologne et les pays baltes puis la Mer Noire et les pays méditerranéens jusqu’à l’Italie. Cette sous-espèce est très rare en Angleterre, au Danemark et en Suède ce qui est surprenant vu sa présence dans toute la moitié sud de la Finlande (CRAMP et al., 1993). Une autre sous-espèce Oriolus oriolus kundoo occupe l’Asie centrale (avec de nombreuses lacunes mais aussi des imprécisions sur les sous-espèces présentes) et méridionale où elle se reproduit jusque dans le nord de l’Inde.

En France, le Loriot niche sur l’ensemble du territoire excepté quelques régions insulaires ou péninsulaires (Bretagne occidentale, Cotentin, Corse) où son absence ou son extrême rareté sont difficilement explicables. Il évite aussi les hauteurs des Alpes, des Pyrénées, du Massif Central, n’y pénétrant qu’à la faveur de certaines vallées (YEATMAN-BERTHELOT & JARRY, 1994).

Le Loriot passe l’hiver très au sud du Sahara, depuis le Nord Cameroun et le Kenya jusqu’à l’extrémité méridionale de l’Afrique du Sud.

Ecologie

L’habitat du Loriot associe deux composantes principales que la plupart des espèces du genre Oriolus trouvent en région tropicale. La première est un environnement chaud. Ce facteur explique d’une part l’abondance de l’espèce en Europe centrale où le climat estival est continental, d’autre part son absence dans toute l’Europe au-dessus de 600 m d’altitude. Les stations les plus élevées s’observent essentiellement en région méditerranéenne (1 000 m sur le plateau d’Albion, Vaucluse, 1 300 m dans les Pyrénées orientales, DUBOIS et al., 2000). La seconde composante de l’habitat est un milieu forestier frais et humide, dans la plupart des cas feuillu, aux frondaisons luxuriantes, mais doté de clairières. L’espèce apprécie en effet un certain effet de lisière. Cette dernière exigence l’amène à s’installer préférentiellement dans les forêts riveraines des cours d’eau (vieilles ripisylves de bois durs et surtout de bois tendres), les alignements d’arbres bordant les eaux libres (étangs, canaux…). Les plantations de Peupliers noirs sont recherchées, de préférence celles du cultivar « robusta », en raison semble-t-il de son infestation particulièrement forte par les insectes (DAGLEY, 1994 ;, BIJSLMA, 1995). C’est ainsi que dans les polders des Pays-Bas étudiés par BIJSLMA (1995), 65 % des territoires observés sont dans les peupleraies mais aussi 48 % dans celles plantées en « robusta » alors que ce cultivar n’occupe que 42 % de la superficie. Bien que très recherchée, la proximité de l’eau n’est pas indispensable et l’espèce s’observe aussi dans les parcs arborés, les bosquets, les vergers, les allées de grands arbres. Les massifs forestiers sont fréquentés à condition qu’ils soient parsemés d’espaces ouverts. Dans les chênaies-hêtraies, il occupe les stades où les arbres sont les plus clairsemés : premiers stades sans sous-bois du taillis-sous-futaie et surtout le stade de la régénération en futaie régulière, très nettement préféré (Ferry & Frochot, 1970). Le Loriot évite en général les conifères, sauf les pins.

Le Loriot passe l’hiver dans des paysages africains de savane ou de mosaïque savane-forêt, de ripisylves et de forêts galeries (BAUMANN, 1999a). L’habitat utilisé ressemble fortement à celui occupé au printemps. BAUMANN (2000) a montré que les forêts fréquentées au Schleswig-Holstein et au Zimbabwe présentaient une parenté de structure : faible diversité des espèces arborescentes dominantes et toit de la végétation à 14 - 16 m. De plus, les arbres utilisés étaient sélectionnés pareillement sur la taille (14 m et 13 m) et l’oiseau s’y localisait en moyenne à la même hauteur du sol (11 à 12 m dans les 2 régions).

Comportement

Le Loriot est une espèce totalement migratrice. Son départ de l’Europe s’effectue dès la fin du mois de juillet et en août. Au cours de la fin de l’été, les oiseaux se dirigent vers les pays de l’Est méditerranéen (Balkans, Egypte, Libye) où ils vont constituer des réserves avant de poursuivre au sud vers l’Afrique qu’ils atteignent en octobre. La migration de retour s’effectue sur un front bien plus large incluant toute la côte nord de l’Afrique. Elle débute à la mi-avril pour s’achever à la fin du mois de mai dans les régions septentrionales (GEROUDET, 1973). BAUMANN (1999a) a mis en évidence que la période de migration coïncidait avec celle des pluies dans les pays traversés d’Afrique intertropicale c’est à dire avec la période du maximum de feuillaison et de ressources alimentaires.

Le Loriot est belliqueux et poursuit vivement ses rivaux en période de reproduction mais aussi de nombreuses espèces d’oiseaux et même les mammifères, y compris l’homme à proximité du nid (ETIENNE in YEATMAN-BERTHELOT & JARRY, 1994). Il sait se contenter de plantations de 2 à 3 ha pour nicher (MILWRIGHT 1998). Des suivis par télémétrie ont montré que l’alimentation s’effectue pour 45 % dans un rayon inférieur à 200 m autour du nid et pour 80 % inférieur à 700 m (BAUMANN, 1999b).

Reproduction et dynamique de population

Les mâles se cantonnent dès la fin d’avril, rejoints quelques jours après par les femelles qui sont alors serrées de près, lors de vols frénétiques et bruyants à travers les frondaisons. La fidélité au lieu de reproduction semble à ce point étroite que certains sites sont occupés pendant des décennies et même certains arbres jusqu’à 7 ou 8 années consécutives (ETIENNE in YEATMAN-BERTHELOT & JARRY, 1994). Le nid est une sorte de hamac de 6 à 7 cm de profondeur sur 8 à 10 cm de diamètre constitué de lanières de toutes sortes (feuilles, pailles, écorces) mêlées de crins, mousse, etc., le tout habilement tissé dans la fourche d’une branche, loin du tronc, à une hauteur de 10 à 20 m du sol (régulièrement 7 m sous le toit de l’arbre en peupleraie selon MILWRIGHT, 1998). Les essences les plus fréquemment utilisées en Europe centrale et orientale sont le chêne, le peuplier, le pin et l’aulne (CRAMP et al, op. cit.). La ponte de 3 - 4 œufs est déposée le plus souvent entre la dernière décade de mai et la première de juin en région tempérée, un peu plus tardivement au nord, et incubée durant 15 à 18 jours par la femelle seule sous la surveillance du mâle. Des pontes de remplacement sont observées jusqu’à la fin juin. Les jeunes sont nourris au nid durant 15 jours par les deux parents, équitablement d’abord puis surtout par la femelle. Des cas d’aide au nourrissage par d’autres individus de l’espèce ont été signalés. Les jeunes vagabondent ensuite avec leurs parents avant d’entreprendre leur première migration. Le succès de la reproduction de cette espèce tropicale est fortement affecté par les conditions climatiques (HOVORKA 1991 in HAGEMEIJER & BLAIR, 1997).

Les densités de populations sont généralement faibles, de l’ordre de 0,2 à 0,5 couple/km2. Localement, elles s’élèvent à dix fois plus (FERRY & FROCHOT, 1968 ; MILWRIGHT, 1998 ; HIRSCHHEYDT in SCHMID et al., 1998), atteignant 12 à 19 couples par km2 dans les grandes peupleraies de Hollande et d’Allemagne (WASSMAN in HAGEMEIJER & BLAIR, 1997) et davantage encore dans des milieux linéaires comme les ripisylves (CRAMP et al., op. cit.).

La longévité maximale connue dans la nature est 15 ans (CRAMP et al,. op. cit.).

Régime alimentaire

L’essentiel de la nourriture est prélevé dans les frondaisons, plus rarement au sol dans l’herbe (CRAMP et al., op. cit.). Le régime du Loriot traduit bien l’exploitation de ces strates. Au printemps, l’espèce consomme beaucoup d’insectes : chenilles de papillons diurnes et nocturnes, libellules, mouches et hyménoptères variés, punaises, mais aussi criquets et sauterelles. En Russie, diverses études montrent une prédilection particulière pour les Lépidoptères et les Coléoptères. Le Loriot ne dédaigne pas les autres invertébrés : araignées, vers, escargots. Il peut aussi consommer des Vertébrés comme les lézards voire des batraciens (JOURDE, 2004) et même piller les œufs ou les poussins d’autres espèces d’oiseaux. A partir de la fin de l’été et sur les voies et les sites de migration, les baies sauvages sont préférées (celles d’aubépine, ronce, sorbier, …) de même que les fruits selon les disponibilités régionales (cerises, figues, dattes). Les jeunes sont nourris d’insectes puis de fruits.

Habitats de l'Annexe I de la Directive Habitats susceptibles d'être concernés

Parmi les plus caractéristiques citons :

9160 - Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli (Cor. 41.24)

91EO * - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-padion, Alnion incanae, Salicion albae) (Cor.44.13, 44.2 et 44.3)

91FO - Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) (Cor. 44.4)

92AO - Forêts galeries à Salix alba et Populus alba (Cor. 44.141 et 44.6)

Statut juridique de l’espèce

Espèce protégée (arrêté du 17/04/81), inscrite à l'Annexe II de la Convention de Berne.

Présence de l’espèce dans les espaces protégés

Pratiquement toutes les zones humides de plaine protégées peuvent héberger des couples de Loriot en période de nidification. On peut citer par exemple des réserves naturelles fluviales (val de Loire, val d’Allier, La Truchère sur la Seille (71)…), des arrêtés de protection de biotope (basse vallée du Doubs…), des réserves biologiques (forêts rhénanes), de nombreuses ZPS en zone inondable où les plantations de peupliers ne manquent pas (Basses vallées Angevines notamment).

Etat des populations et tendances d'évolution des effectifs

La population de Loriot est mal évaluée dans bien des pays. En Russie, elle serait comprise entre 1 et 3 millions de couples (BIRDLIFE INTERNATIONAL, 2004). Roumanie et Turquie totaliseraient 1 à 1,5 million de couples, tandis que huit autres pays, dont quatre de l’Europe de l’Est (Bulgarie, Hongrie, Ukraine, Biélorussie) en hébergeraient chacun plus de 100 000. L’effectif européen compterait de 3,4 à 7,1 millions de couples. Depuis environ un siècle, la population semble évoluer selon des tendances en apparence contraires. D’un côté, l’espèce s’est récemment étendue sur les marges de son aire de reproduction (la Suède en 1932, le Danemark en 1950, l’Est de l’Angleterre en 1967) en y développant de très petites populations aujourd’hui stables, de l’autre elle a connu des chutes d’effectifs au siècle dernier dans plusieurs bastions continentaux (Allemagne, Estonie, Ukraine). Ces tendances à la baisse, bien souvent temporaires, n’ont rien d’inéluctables, certaines populations se stabilisant ensuite (Hollande depuis les années 1970) ou retrouvant de meilleurs effectifs (Finlande dans les années 1940 après un déclin marqué de 1890 à 1930) (CRAMP et al. op. cit.). Il est probable que les conditions climatiques dans l’aire de nidification déterminent en partie les fluctuations observées régionalement. Globalement, la population européenne paraît stable ou en léger déclin, le statut de conservation est considéré comme favorable (BIRDLIFE INTERNATIONAL, 2004).

En France, l’aire de reproduction du Loriot a peu changé au cours des 30 dernières années. L’absence en Bretagne occidentale était déjà mentionnée par MAYAUD (1936) et la rareté en Normandie et dans le massif des Landes par YEATMAN (1976). La présence en Corse n’est attestée que depuis 1976 (THIBAULT, 1983). L’effectif, très mal estimé, est compris entre 10 000 et 100 000 couples selon YEATMAN (1976) et 150 000 à 600 000 selon BIRDLIFE INTERNATIONAL (2004). Hormis le Suivi Temporel d’Oiseaux Communs (STOC-EPS, CRBPO) (JUILLARD & JIGUET, 2005) montrant des fluctuations inter-annuelles marquées sans tendance, on ne sait rien des fluctuations nationales ou régionales des effectifs supposés globalement stables.

Menaces potentielles

Cette espèce n’est guère menacée par les activités humaines. La principale menace réside sans doute dans la gestion des bords de rivière où les ripisylves, souvent très étroites, ont du mal à se maintenir car elles se trouvent prises entre divers enjeux :

Du côté de la rivière : la volonté de maîtriser les crues et l’écoulement des eaux conduit souvent à l’enlèvement des dépôts alluvionnaires où naissent les stades pionniers des futures ripisylves.

Sur la berge : les aménagements pour les loisirs (pêche en particulier) peuvent éclaircir les boisements riverains de certains parcours.

Du côté de la plaine alluviale : la céréaliculture est peu encline à concéder du terrain à la forêt ou aux bosquets sur des terres très fertiles et tend à façonner des paysages ouverts peu propices à l’espèce. Cependant, la populiculture inverse cette tendance en offrant un habitat de nidification très apprécié.

Propositions de gestion

Aucune mesure spécifique de gestion ne semble nécessaire pour cette espèce abondante et largement répartie en France.

A l’échelle locale, le Loriot peut profiter de mesures de conservation d’espèces menacées, cavernicoles notamment (torcol, chevêche, petit-duc, huppe…) pour lesquelles il est souhaitable de maintenir les parcs boisés, les grandes allées d’arbres, les vergers qui lui conviennent également.

A l’échelle des écosystèmes, toutes les politiques de gestion des cours d’eau fondée sur la préservation d’un « espace de liberté » – c’est à dire la divagation du cours dans certaines limites - lui sont favorables car elles entretiennent les successions forestières des ripisylves. De même, les politiques de restauration et de protection de berges de cours d’eau à lit non mobile, ayant recours à la plantation d’essences ligneuses locales (bouturages sur fascines par exemple) peuvent à terme produire des habitats favorables à l’espèce. Ces actions pourront être menées prioritairement sur les surfaces où se développent des espèces invasives. Le maintien de bandes herbeuses à proximité de ripisylves, pratiquée ou préconisée pour de nombreuses espèces, gibier ou non, est aussi de nature à maintenir des ressources alimentaires exploitées par le Loriot.

A l’échelle des paysages, l’espèce pourrait par ailleurs être favorisée par le maintien de corridors forestiers entre les ripisylves et les grands massifs boisés de même que par celui d’un maillage suffisamment dense de haies hautes dans les régions de bocage où ce type de haie est traditionnel.

Etudes et recherches à développer

Dans le contexte actuel de réchauffement climatique et compte tenu des exigences de cette espèce d’origine tropicale, il pourrait être intéressant de suivre l’évolution de la distribution et de l’abondance aux limites altitudinales actuelles (600 m d’altitude) voire au-delà en région de montagne. Une expansion altitudinale viendrait corroborer l’hypothèse selon laquelle l’expansion latitudinale vers le Nord-Ouest de l’Europe serait liée à des températures printanières en moyenne plus chaudes (SHARROCK, 1976). Il est très possible qu’à moyen terme, le Loriot soit un bon indicateur du réchauffement climatique dans notre pays sous réserve de pouvoir s’affranchir des variations d’abondance à court terme qui semblent habituelles chez cette espèce.

C’est pourquoi localement, une meilleure connaissance de l’impact de mauvaises conditions climatiques sur le succès de la reproduction serait intéressante à rechercher.

Des suivis de populations à l’échelle de petites régions écologiques seraient à mettre en relation avec l’évolution des superficies de peupleraies afin d’apprécier l’impact de l’extension ou de la régression de cette sylviculture.

Bibliographie

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BIJLSMA, R.G. (1995).- Wielewalen Oriolus oriolus en populieren Populus spec. beneden zeeniveau. Limosa 68 : 21 – 28.

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CRAMP, S. L., SIMMONS, K. E. L., Snow, D. W. & Perrins, C. M. (1993).- The Complete Birds of the Western Palearctic. Vol VII. Oxford University Press. London, UK.

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DUBOIS, P.J., LE MARECHAL, P., OLIOSO, G. & YESOU, P. (2000).- Inventaire des oiseaux de France. Nathan/HER, Paris. 397 p.

FERRY, C. & FROCHOT, B. (1970).- L’avifaune nidificatrice d’une forêt de chênes pédonculés en Bourgogne : étude de deux successions écologiques. Terre et vie 2 : 153 – 250.

FERRY, C. & FROCHOT, B. (1968).- Recherches sur l’écologie des oiseaux forestiers en Bourgogne. Trois années de dénombrements des oiseaux nicheurs sur un quadrat de 16 ha en forêt de Citeaux. Alauda 36 (1-2) : 63 - 82.

GEROUDET, P. (1983).- Les Passereaux. Delachaux et Niestlé, vol 1, p.167 - 171.

HAGEMEIJER, W.J.M. & BLAIR, M.J. (1997).- The EBCC Atlas of European Breeding Birds. Their distribution and abundance. T. et A.D. Poyser, London. 903 p.

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JULLIARD, R. & JIGUET, F. (2005).- Statut de conservation en 2003 des oiseaux communs nicheurs en France selon 15 ans de programme STOC. Alauda, 73 (4) : 345-356.

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SCHMID, H., LUDER, R., NAEF-DAENZER, B., GRAF, R . & ZBINDEN, N. (1998).- Atlas des oiseaux nicheurs de Suisse. Ed. Station Ornithologique suisse de Sempach, 574 p.

SHARROCK, J.T.R. (1976).- The Atlas of Breeding Birds in Britain and Ireland. British Trust for Ornithology & Irish Wildbird Conservacy. T & A D Poyser. Berkhaunsterd.

THIBAULT, J.C. (1983).- Les oiseaux de la Corse. Histoire et répartition aux XIXème et XXème siècles. Autre éditeur. Parc naturel régional de la Corse, Ajaccio, 255 p.

YEATMAN, L. (1976).- Atlas des oiseaux nicheurs de France. 1970 à 1975. Société Ornithologique de France. Paris. 282 p.

YEATMAN-BERTHELOT, D. & JARRY, G. (1994).- Nouvel Atlas des Oiseaux nicheurs de France, 1985-1989. . Société Ornithologique de France, p. 630-631.

Source: Cahiers d'habitat Oiseaux

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