fr
de
it
en
es
nl
 Visiteur Anonyme 
Accueil
Base de données
 - 
Accueil base de données
 - 
Notre charte
  Les observations
    - 
Synthèse annuelle
  Les galeries
    - 
Toutes les photos
  Statistiques d'utilisation
Qu'est-ce que la migration ?
Les sites de migration
Connaître les migrateurs
Ressources et liens
La mission migration
Les partenaires
Cigogne noire (Ciconia nigra)
Fig. 1 - Piet Munsterman (Saxifraga)
Fig. 1
Fig. 2 - Source : http://www.rozhlas.cz/flyingover/por
Fig. 2
Fig. 3 - Source : http://www.explorado.org/solon-new/
Fig. 3
Fig. 4 - Source : http://www.explorado.org/solon-new/
Fig. 4

Populations et aire de reproduction

*Mondiale

Se reproduit dans les vieilles forêts clairsemées du centre de l’Europe à la Chine, entre le 40° et 60° de latitude Nord. Une population isolée se reproduit dans le sud-est de l’Afrique (Del Hoyo 1992). Environ 15500 couples. En Europe, population estimée à 7800-12000 en Europe, dont 1100-1200 en Pologne (Birdlife International 2004).

*En France 

Depuis la découverte du premier nid en 1973, on estime que l'effectif nicheur est de 20 couples, probablement sous-estimé (Brossault 2007)(a niché : Aisne, Allier, Ardennes, Aube, Cher, Côte d’Or, Indre-et-Loire, Jura, Haute-Marne, Maine-et-Loire, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nièvre, Nord, Vosges), .

Tendances

L’effectif reproducteur est en augmentation dans la majorité des pays d’Europe. Cette tendance se retrouve logiquement sur les sites de suivi de la migration, comme par exemple au col d’Organbideska (figure ci-contre)

Aire d’hivernage des oiseaux européens

 *Mondiale

La majorité des oiseaux européens hivernent en Afrique tropicale. Quelques individus hivernent en Europe méditerranéenne (par exemple en Grèce), plusieurs centaines (1400 dans les années 1990) hivernent en Israël (Van Den Bossche 2003). Les oiseaux espagnols sont pour la plupart sédentaires (Bernis 1966).

*En France 

Quelques individus hivernent de temps en temps en France, notamment en Camargue (presque chaque année désormais).

Migration

*Type de vol

Migrateur diurne. Privilégie le vol plané. Utilise autant que possible les courants d’air chaud ascendants pour prendre de l’altitude sans effort, et se laisser glisser jusqu’à la convection thermique suivante. Franchit toutefois plus aisément la Méditerranée que la Cigogne blanche, grâce à ses ailes plus étroites qui la rendent moins dépendante des ascendances thermiques.

*Heure

A Chevrier (74), la Cigogne noire est observée de manière assez uniforme entre 8h30 et 15h30, très rarement plus tôt et plus tard (Jordan et al. 2006). A Organbideska, le passage est nettement plus intense entre 10h et 15h (OCL). A la Montagne de la Serre, un pic se dessine à 11h (Menu 1993).

*Groupes

Le plus souvent des individus seuls (60% des cas en Haute-Savoie, 62% à la Montagne de la Serre) ou des groupes de petite taille ; à Chevrier, le plus gros groupe fut 17 individus en septembre 1997 et à la Montagne de la Serre, 13 individus le 23 septembre 1992 (Menu 1993 ; Jordan et al. 2006). Les jeunes migrent indépendamment de leurs parents ; de même, les membres d’un couple sont indépendants durant la migration (Bobek et al. 2003). Notons que l’espèce se mélange très rarement avec la Cigogne blanche : Duquet (1990) note un seul vol mixte pour 411 données de Cigognes noires ; à la Montagne de la Serre, un vol mixte n’a été observé qu’à une seule reprise, le 4 août 1992 (Menu 1993).

*Vitesse de vol

La vitesse moyenne de vol en migration se situe autour de 56-59 km/h (Bruderer & Boldt 2001). Les oiseaux prenant une ascendance s’élèvent en moyenne d’1 m par seconde (Bruderer & Boldt 2001).

*Durée et distance

D’après les Cigognes munies de balises Argos, selon les individus, le passage prénuptial dure entre 5 et 10 semaines et le postnuptial entre 5 et 15 semaines (Bobek et al .2003). Les individus hivernant en Afrique parcourent entre 5000 et 7000 km lors d’une migration. Lors de la traversée du Sahara, une Cigogne noire peut parcourir 400 km par jour. L’arrivée sur les sites d’hivernage se produit de la fin septembre au début décembre.

*Âge ratio

Environ 60% de juvéniles/immatures à l’automne (Czajkowski & Duquet 1992).

*Principales voies empruntées en Europe

Deux principaux axes, bien que certains oiseaux franchissent la Méditerranée par la Grèce ou la Sicile :

  • Les oiseaux d’Europe de l’Est empruntent un axe sud-est, passant par les détroits du Bosphore et des Dardanelles : 7000-9000 individus par an en moyenne (Janssen et al. 2004).
  • Ceux d’Europe centrale et occidentale empruntent une direction sud-ouest, traversant le détroit de Gibraltar : 2000-3000 individus par an en moyenne (Janssen et al. 2004).

Les populations centrales peuvent emprunter les deux couloirs : ainsi, environ 2/3 des Cigognes noires tchèques migrent le long de la voie orientale, et 1/3 le long de la voie occidentale (Pojer 2003). Toutes les Cigognes hongroises semblent emprunter la voie orientale, mais une très faible proportion des Cigognes polonaises passe par l’Ouest (Dolata & Posse 2006). Pour la voie occidentale, les oiseaux franchissent la chaîne pyrénéenne en majorité (environ 80%) par son extrémité occidentale (Devisse & Urcun 1994). Si les individus hivernent chaque année au même endroit, ils n’empruntent pas rigoureusement le même trajet pour s’y rendre chaque année (Bobek et al. 2003).

*Oiseaux bagués ou contrôlés en France

Les trajets figurant sur la carte ci-dessus sont les plus fréquemment employés. Toutefois, une Cigogne noire baguée au nid dans le Cher en juin 2004 a effectué une migration par la voie de l'Est : elle fut observée du 29 août au 5 septembre 2004 en Pologne. 

*Passage prénuptial

Les oiseaux quittent leurs quartiers d’hivernage africains entre la mi-février et la fin-mars. En France, le passage s’étale du début du mois de mars à la fin mai ; alors qu’à Gibraltar le passage est maximal lors des dix premiers jours de mars, à Hucel (74), il culmine durant les deux dernières décades de ce mois (Jordan et al. 2006).

*Passage postnuptial

En France, le passage s’étale entre la fin du mois de juillet au début du mois de novembre ; à Gruissan, Aude, il culmine entre le 19 et le 25 août (Sériot 1992) ; à Chevrier, Haute-Savoie, il est surtout marqué du 20 août au 30 septembre (Jordan et al. 2006) ; à Organbidexka, il plafonne durant la deuxième quinzaine de septembre (OCL).

Statut juridique

Espèce protégée inscrite à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux.

UICN : Préoccupation mineure (LC). 

Menaces liées à l’homme

La chasse illégale (y compris en France) est la principale cause de mortalité des Cigognes noires munies de balises Argos. La principale cause de mortalité en Afrique semble avoir lieu lors du dortoir : l’absence d’emplacements en hauteur force les oiseaux à dormir au sol, ainsi sujets à la prédation (Bobek et al. 2003).

Bibliographie

BirdLife International. 2004. Birds in Europe : population estimates, trends and conservation status. Cambridge, UK : BirdLife International.
Bobek, M., Simek, J., Pojer, F. & Peske, L. 2003. Migration patterns of Black Storks (Ciconia nigra) from the Czech Republic as revealed by satellite and vhf telemetry. Aves 40.
Brossault, P. 2007. Cigogne blanche In Riegel J. & les coordinateurs espèce, Les oiseaux nicheurs rares et menacés en France en 2005 et 2006. Ornithos 14-3 : 137-163.
Bruderer, B. & Boldt, A. 2001. Flight characteristics of birds : 1. radar measurements of speeds. Ibis 143: 178-204.
Cramp, S. & Simmons K.E.L. 1977. Handbook of the Birds of Europe, the Middle East and North Africa. Vol. 1. Ostrich to Ducks. Oxford University Press, Oxford.
Czajkowski, A. & Duquet, M. 1992. La migration de la Cigogne noire Ciconia nigra en France. Premiers éléments. Actes du colloque international « Les Cigognes d’Europe », Metz 1991. Institut Européen d’Ecologie, Metz: 251-256.
Del Hoyo, J., Elliott, A. & Sargatal, J. eds. 1992. Handbook of the Birds of the World. Vol. 1. Lynx Edicions, Barcelona.
Devisse, J.S. & Urcun, J.P. 1994. Mise en place du suivi de populations européennes d’oiseaux migrateurs transpyrénéens.
Dolata, P. & Posse, B. 2006. Migration et baguage en couleur des Cigognes noires. Nos Oiseaux 53 : 85-94.
Duquet, M. 1990. Statut de la Cigogne blanche (Ciconia ciconia) et de la Cigogne noire (Ciconia nigra) en France. Publication LPO.
Janssen, G., Hormann, M. & Rohde, C. 2004. Der Schwarzstorch. Die Neue Brehm-Bücherei Bd 468. Westarp Wissenschaften, Hohenwarsleben.
Jordan, J.-P., Sonnerat, B. Baillet, J.-C., Charvoz, P., Dupuich, H. & Matérac, J.-P. 2006. Le bassin lémanique, un secteur clé pour le suivi de la migration de la Cigogne noire Ciconia nigra dans son contournement de l’arc alpin. Nos Oiseaux 53: 95-102.
Menu, S. 1993. La migration postnuptiale des oiseaux à la montagne de la Serre : 1986-1992. LPO Auvergne.
Pojer, F. 2003. Black Stork (Ciconia nigra) Colour Ringing in the Czech Republic – Statistics and Results : a preliminary Report. Aves 40: 106-108.
Sériot, J. 1992. Migration des deux espèces de Cigognes (Ciconia ciconia) et (Ciconia nigra) en Languedoc-Roussillon, in Institut Européen d’Ecologie, Les Cigognes d’Europe. Metz : Institut Européen d’Ecologie : 119-124.
Van Den Bossche, W. 2003. Black Stork (Ciconia nigra) wintering in Northern Israel. Aves 40: 127-139.

Sites internet sur le suivi satellite

Espagne

République Tchèque

France et Belgique

Visionature
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune

Biolovision Sàrl (Switzerland), 2003-2024