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Grand Labbe (Stercorarius skua)
Fig. 1 - Janus Verkerk (Saxifraga)
Fig. 1
Fig. 2 - Source : Furness and al., 2006
Fig. 2

Populations et aire de reproduction

*Mondiale
Endémique de l’Europe, le Grand Labbe compte deux principaux bastions : l’Ecosse (9 600 couples) et l’Islande (5 400 couples). Quelques centaines de couples se reproduisent sinon sur les îles Féroé et aux Spitzberg, et quelques dizaines en Norvège et en Russie. La population mondiale est ainsi évaluée à 16 000 couples (BirdLife International 2004), ce qui en fait de loin le moins abondant des quatre espèces de labbes nordiques.

*En France
Aucun cas de nidification connu. L’espèce estive toutefois par centaines dans le golfe de Gascogne (Dubois et al. 2001).

*Tendances
En nette augmentation sur la période 1970-2000 aux Spitzberg et en Grande-Bretagne, tendance inconnue en Islande (BirdLife International 2004).

Aire d’hivernage

*Mondiale
Eau peu profonde (mais demeurant toutefois éloignés des côtes) du golfe de Gascogne, au large de la Péninsule Ibérique et en Méditerranée occidentale ; les immatures hivernent également au large de l’Afrique de l’Ouest, ce qui semble plus rarement le cas des adultes (Wernham et al. 2002 ; Furness et al. 2004). Certains immatures (âgés de 2 ou 3 ans) demeurent dans leur secteur d’hivernage durant l’été.

*En France
Hiverne dans le sud du Golfe de Gascogne, et en quantité très inférieure, dans les mers Manche, du Nord et Méditerranée (Dubois et al. 2001) ; en mer du Nord, l’hivernage semble toutefois de plus en plus important ces dernières années.

MIGRATION

Type de vol
Vol battu presque exclusif, au ras des vagues ou jusqu’à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de l’eau.

Groupes
Le Grand Labbe migre le plus souvent seul ou en petits groupes.

Âge-ratio
Les immatures non nicheurs visitent les colonies qu’ils sont les premiers à quitter, dès le mois de juin, tous les oiseaux de cette classe d’âge ayant déjà déserté les colonies à la fin de juillet : c’est donc eux que l’on peut observer en migration à cette époque (Klomp & Furness 1992). La plupart des juvéniles quittent les colonies durant le mois d’août, les adultes un peu plus tard, à la fin du mois ; quelques uns, tant adultes que juvéniles, demeurent autour des colonies jusqu’en octobre. Les immatures tendent à hiverner plus au sud.

Durée et distance
Le Grand Labbe effectue une migration assez courte par rapport aux autres labbes, de l’ordre de 2000 km. Quelques oiseaux immatures errent toutefois sur de plus longues distances, comme le montrent quelques reprises effectuées jusqu’en Amérique du Sud (Wernham et al. 2002). La migration postnuptiale est assez lente, les oiseaux effectuant de nombreuses haltes sur les sites d’alimentation favorables ; au contraire, elle est rapide au printemps.

Trajet migratoire
Préfère migrer au large (au moins à 2-5 km des côtes, Wernham et al. 2002), les oiseaux ne longeant les côtes que lorsque les conditions atmosphériques les y obligent. Exceptionnellement, le plus souvent poussés par les tempêtes, certains oiseaux pénètrent à l’intérieur des terres ; il s’agit alors dans l’immense majorité des cas d’immatures (Wernham et al. 2002)
Les Grands labbes des colonies les plus occidentales migrent probablement vers le sud directement en Atlantique, alors qu’une partie de ceux des colonies de l’est de l’Ecosse empruntent la mer du Nord pour rejoindre l’Atlantique ; une partie de ces dernières populations remontent toutefois les côtes écossaises vers le nord durant l’automne (des migrations vers le nord sont souvent majoritaires en automne le long de la côte est de la Grande-Bretagne), pour redescendre vers le sud du côté Ouest de la Grande-Bretagne (Wernham et al. 2002).
Il semblerait qu’une partie des oiseaux Islandais migre vers le sud-ouest, hivernant au large de Terre-Neuve. Certains migrent toutefois vers le sud-est, puisque deux reprises ont été obtenues en France (à l’intérieur des terres, Dubois et al. 2001).
Les immatures non nicheurs tendent à migrer plus au nord au printemps, dépassant leurs sites de nidification et atteignant parfois le Groenland et la Russie (Wernham et al. 2002).

Passage postnuptial
Les premiers oiseaux sont notés dès la fin du mois de juillet sur les sites du nord de la France, mais l’espèce n’y devient régulière qu’à partir de la fin août. Le pic de migration se situe généralement aux alentours de la mi-septembre au Clipon (légèrement plus tardif à Gatteville : début octobre), où le passage décroît très nettement à partir de la 2ème semaine d’octobre ; un léger regain est constaté début novembre. L’espèce est souvent mieux détectée depuis le Cap Gris Nez (environ 1000 par automne) qu’au Clipon.

Passage prénuptial
Il se déroule en mars et avril le long des côtes britanniques (plutôt mai en Norvège), mais est peu visible depuis les côtes françaises, les vents d’est étant prédominants à cette période : dans la Manche et en mer du Nord, les oiseaux sont plus proches des côtes Anglaises.

Records

  • 2411 le 2 octobre 2005 au Cap Gris-Nez
  • 1587 le 8 octobre 2011 à Gatteville
  • 1389 le 3 octobre 2008 au Cap Gris-Nez

Statut juridique 

Espèce protégée.
UICN : Préoccupation mineure (LC).

Menaces liées à l’homme

Comme tous les oiseaux de mer, les captures accidentelles dans les filets de pêche est l’une des principales causes de mortalité directement liée à l’homme (Wernham et al. 2002).
Tirs.

Bibliographie

BirdLife International. 2004. Birds in Europe : population estimates, trends and conservation status. Cambridge, UK : BirdLife International.
Dubois, P.-J., Le Maréchal, P., Olioso, G. & Yésou, P. (2001). Inventaire des Oiseaux de France. Nathan, Paris.
Furness, R.W., Crane, J.E., Bearhop, S., Garthe, S., Käkelä, A., Käkelä, R., Kelly, A., Kubetzki, U., Votier, S.C. & Waldron, S. 2006. Techniques to link individual migration patterns of seabirds with diet specialization, condition and breeding performance. Ardea 14(3) : 631-638.
Klomp, N.I. & Furness, R.W. 1992. The dispersal and philopatry of Great Skuas from Foula, Shetland. Ringing
& Migration 13: 73-82.
Wernham, C., Toms, M., Marchant, J., Clark, J., Siriwardena, G. & Baillie, S. 2002. The Migration Atlas.
Movements of the birds of Britain and Ireland. British trust for Ornithology. London.

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