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Les suivis migratoires sur le terrain : une mobilisation ancienne Observatoire C. Defranceschi

Historiquement, le premier site de suivi de la migration est Ouessant (1950), puis vient Cou-Bretelat (1951) et le Cap Gris-Nez en 1956. Ce fut ensuite le col de Golèze, en Savoie, pendant français du Col suisse de Bretolet investi pour l'étude des migrations par l'observation mais surtout le baguage (années 1960 - début 1970). Mais il s'agit simplement d'actes précurseurs, voire inspirateurs. C'est dans cet esprit que Pierre Nicolau-Guillaumet et Guy Jarry ont visité les cols de la chaîne des Pyrénées à l'automne 1967 afin de connaître le flux migratoire au travers des Pyrénées.

D’autres sites d'observations de la migration se sont ensuite créés en réaction aux abus de la chasse à partir de 1979 : Organbidexka contre les tirs intempestifs sur les migrateurs en automne, et notamment sur les pigeons. Viennent ensuite Prat de Bouc, le Cap Corse (automne 1979) et l'Aude (Leucate, printemps 1980) en réaction aux tirs de la bondrée en migration prénuptiale.

Le comptage des migrateurs à la pointe de Grave est aussi une réponse au braconnage printanier des tourterelles des bois pratiqué à grande échelle dans le Médoc. Il s'agit là d'un site d'observation bien plus jeune que les héroïques pionniers. Il y eut aussi Prat-de-Bouc dans le Cantal, contemporain d'Organbidexka.

Dans les années 1970, une tentative est faite de fédérer les associations ornithologiques sur des thèmes porteurs comme celui des migrations. C'est l'époque de l'UNAO (Union nationale des associations ornithologiques), au milieu des années 1970, d’abord à l’initiative de M. Brosselin puis sous l'impulsion de S. Auclair. Le réseau Migrans reprend cette approche lors de sa création en 1986, à l’initiative de J.-C. Gigault, F. Sagot et J. Sériot. 


Pourquoi compter les oiseaux migrateurs sur le terrain ?

Longtemps l’acquisition de connaissances sur les migrations d’oiseaux n’a pu se faire que par l’observation directe. Mais malgré le développement d’autres techniques de suivis (baguage, pose de balises, radar), l’identification et le comptage des migrateurs en des points de passage stratégiques demeure une méthode indispensable et pertinente, dans la mesure où comme tout échantillonnage, les suivis sont réalisés dans les mêmes conditions d’une année à l’autre (protocole stable), et sur une longue période (au moins cinq ans). 

Alors qu’il reste encore à découvrir de nombreux aspects mal connus de la vie des oiseaux migrateurs, la connaissance apportée par les suivis constitue une base solide sur laquelle repose toute évaluation patrimoniale. Les données engrangées durant les nombreuses heures d’observation apportent des informations essentielles sur le déroulement de l’activité migratoire. Les effectifs dénombrés selon un protocole standardisé sur chaque site permettent de mesurer la chronologie de la migration et son évolution dans le temps. Ils offrent aussi la possibilité de produire des indicateurs de la dynamique des populations d’oiseaux. L’évolution du nombre d’oiseaux observés sur un site en migration active est le plus souvent corrélée à la taille de la population de laquelle ils sont issus. La combinaison de tels indicateurs provenant d’un réseau de sites offre une meilleure précision dans le calcul des tendances des effectifs et de l’évaluation de l’état de santé des espèces suivies.Ces conditions remplies, les données recueillies permettent d’évaluer l’état de santé des oiseaux migrateurs en comparant l’évolution des effectifs. Ainsi le suivi de la migration à Organbidexka, qui est conduit depuis plus de vingt ans, a permis de mesurer l’effondrement européen des effectifs du Milan royal et a conduit à l’élaboration d’un plan national de restauration de l’espèce.


Question de méthodes…

Organbidexka J. RiegelSelon que les suivis portent sur des rapaces, des oiseaux de mer ou des passereaux, les méthodes de comptage et les savoirs qui sont mis en jeu diffèrent. Ainsi l’identification des passereaux en migration est essentiellement basée sur les cris, tandis que celle des rapaces porte sur la silhouette, le type de vol et des caractéristiques précises et pertinentes de l’anatomie de l’oiseau dans lesquelles la reconnaissance par les couleurs occupe par exemple une place mineure. Les suivis réalisés par les ornithologues comprennent également la notation précise des conditions météorologiques et en particulier du vent, les heures de passage des oiseaux, la comptabilisation des observateurs en présence et donc de la pression d’observation, les directions empruntées par les oiseaux…

Les sites ont besoin de vous !

Le maintien des suivis des migrations d’oiseaux sur le terrain est lié à la mobilisation des associations locales, mais également à la présence régulière de bénévoles motivés. Un week-end, quelques jours, un mois par an, votre présence sur le terrain est déterminante ! Les ornithologues locaux vous accueillent, vous guident et transmettent leur savoir, tandis qu’ils peuvent de leur côté s’appuyer sur vos yeux et vos oreilles pour repérer et suivre les oiseaux migrateurs. Il n’est besoin d’aucun bagage préalable pour rejoindre un site de migration, la disponibilité et la passion comptent avant tout !

Visionature
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet, débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi améliorer la connaissance et la protection de la faune

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